Test DVD : Deux grandes filles dans un pyjama
La comédie populaire française est un monstre bicéphale. D'un côté, nous avons les œuvres « respectables », écrites avec finesse et s'imposant auprès de la critique et du public comme autant de petits trésors pétillants et drôles.
Test Blu-ray : Normandie nue
Depuis de nombreuses années maintenant, Philippe Le Guay est parvenu à s’imposer comme un des grands artisans français d’un certain cinéma populaire « à l’ancienne ». A ce titre, on pourra, peut-être à tort, le cataloguer au sein d’un certain registre, aux côtés de cinéastes tels que Pascal Thomas ou Jean Becker, comme les représentants d’un cinéma de qualité française dont les œuvres semblent avant tout destinées à un public de « séniors », et dont les ambitions formelles surpassent rarement celles d’un téléfilm tourné pour France 3. Qu’à cela ne tienne cependant – son dernier long-métrage en date, Normandie nue, est une œuvrette qui a, tout comme ses films précédents, parfaitement su trouver son public dans les salles (presque 600.000 entrées tout de même !) et qui ne déstabilisera à priori pas trop les amoureux de son cinéma. Car malgré son sujet « sulfureux » en apparence, cette comédie paysanne est avant tout une nouvelle occasion pour le réalisateur / scénariste de constater une nouvelle fois à quel point la France contemporaine va à vau-l’eau, et à quel point tout était beaucoup mieux avant, ma bonne dame.
Test DVD : Killing Hasselhoff
A Hollywood, quand on tient un titre de film tel que Killing Hasselhoff, né soit dans un moment de génie créatif pur soit lors d'une soirée très arrosée, on se dit qu'on a déjà fait 50% du boulot. Quand en plus de cela David Hasselhoff, qui n'est de toute façon certes pas super débordé par les propositions en ce moment, accepte de jouer dans le film, c'est signé et avant même d'être tourné, déjà vendu dans le monde entier, et inscrit sur les lineups DTV et sur toutes les plate-formes VOD.
Test DVD : Les Marais de la haine
La figure du « plouc » américain ou « redneck » fait partie intégrante de la culture populaire. Selon la région des États-Unis d'où ils proviennent, on les appelle parfois « hillbillies », « crackers », « moonshiners » ou tout simplement « hicks ».
Test Blu-ray : La trilogie optimiste de Dino Risi
Si le néoréalisme a dominé le cinéma italien de 1945 jusqu’au milieu des années 50, avec des cinéastes tels que Roberto Rossellini ou Vittoria De Sica, la comédie et l’insouciance ont finalement repris leurs droits, notamment grâce à la figure emblématique de Toto, acteur incontournable et encore trop peu (re)connu en France. Néanmoins, pour nombre de cinéastes de l’époque, le fait de repasser à un peu plus de légèreté dans leurs thématiques ne signifiait pas pour autant rompre avec la portée sociale et politique des films réalisés la décennie précédente. Ainsi, les films mis en scène par Mario Monicelli, Luigi Comencini ou Dino Risi, gros succès de la comédie populaire italienne du milieu des années 50, conservaient en leur sein un véritable attachement à présenter des personnages et des décors réalistes, pour des œuvres qui développent encore, plus de soixante ans plus tard, un charme intact et proposent un véritable témoignage de « l’air du temps » de l’époque.
Test DVD : Alors on danse
Alors on danse est un remake d'un film britannique de Richard Loncraine intitulé Finding your feet (2017). Le film de Michèle Laroque peut-il pour autant être considéré comme le Finding your feet de chez Wish ?
Test DVD : Uniformes et jupon court
"Uniformes et jupon court" est un film qui donne beaucoup de plaisir au spectateur et qu'il serait injuste de qualifier de simple ébauche de ses chefs d'œuvre futurs.
Test Blu-ray : Captive State
Captive State est un film déroutant. Au contraire de nombreux films Hollywoodiens évoluant dans le genre de la science-fiction (et du film « d'invasion »), le scénario de Erica Beeney et Rupert Wyatt s'avère suffisamment ambitieux pour développer des personnages complexes, aux motivations troubles – sinon floues – et dont on ne parvient pas réellement à déterminer de quel « côté », dans quel camp ils se situent. Le personnage de John Goodman est à ce titre – et encore plus que celui du héros incarné par Ashton Sanders – particulièrement tordu dans sa façon de raisonner et d'envisager ses relations aux autres, au point que l'on pourrait même se mettre à penser un temps que sa psychologie est « complexifiée » jusqu'à l'absurde. Un temps seulement, car les choses prendront tout leur sens au second visionnage, qui éclairera d'une façon assez lumineuse le cheminement machiavélique de sa pensée, déconstruisant son existence à la façon d'un joueur d'échecs ayant toujours un ou deux coups d'avance sur ses adversaires.
Test Blu-ray : Rendez-vous avec la mort
Le personnage d'Hercule Poirot a si fortement été marqué par la prestation de David Suchet, qui l’incarnerait a l'écran de 1989 à 2013 pour la série TV de la BBC, qu'on en oublierait presque que d'autres brillants interprètes ont, durant quelques années, également endossé les frusques élégantes du détective belge issu de l’imagination d'Agatha Christie. C'est le cas de Peter Ustinov, qui interpréterait le personnage de Poirot à six reprises entre 1978 et 1988, dans trois téléfilms et trois films de cinéma.
Test DVD : Revenir
Avec la longue période du confinement, rares ont été les films sortis en salles depuis le début de l'année et qu'on peut ranger dans la catégorie "coups de cœur". "Revenir" en fait partie et le voilà qui sort en DVD.
Test DVD : Le monde secret des Emojis
Peut-être le public français ne s’en est-il pas rendu compte, surtout si l’on considère l’accueil relativement chaleureux qu’il lui a réservé en 2017 avec un peu plus de 742.000 entrées dans les salles obscures, mais il semblerait que Le monde secret des Emojis soit un film mal aimé. Le petit dernier de chez Sony Pictures Animation a en effet rencontré un accueil extrêmement négatif de la part des critiques professionnelles américaines, obtenant un taux d'approbation de 9 % sur le site Rotten Tomatoes, sur la base de 108 critiques collectées, et une moyenne de 2,7/10. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 12/100, pour 26 critiques collectées. Sur le site IMDb, sa moyenne calculée sur la base de presque 36.000 votants ne dépasse pas, à ce jour, la note de 3/10. De mémoire de cinéphile, on a rarement vu un film d’animation s’en prendre autant plein la gueule.
Test Blu-ray : Les forbans de la nuit
Troisième film de la « trilogie urbaine » de Jules Dassin (après La cité sans voiles en 1948 et Les bas-fonds de Frisco en 1949), Les forbans de la nuit s’impose comme un flamboyant archétype des qualités esthétiques et thématiques du « Film Noir » dans son ensemble. Tout d’abord le film nous propose un récit d’arnaque et de gangsters bien ficelé, tournant autour d'un escroc ambitieux mais poissard, dont les plans tournent de plus en plus mal et l’envoient au cœur d’une vertigineuse spirale d’échec. Les personnages sont d’ailleurs aussi sombres que le décor dans lequel ils évoluent : vénaux, veules, revanchards, aucun d’entre eux ne s’attirera réellement la sympathie du spectateur, d’autant que le film de Jules Dassin, sans concession, n’hésite pas à proposer une représentation très sombre de Londres et de ses bas-fonds, où les gangsters font leur propre loi en toute impunité, sans jamais être inquiétés par la police. Bien sûr, il y a aussi ce personnage de « Femme Fatale » (Gene Tierney), qui provoquera en partie la chute du personnage principal, incarné par un Richard Widmark fiévreux et halluciné.



















