Berlinale 2019 : Synonymes
Il est désormais l'heure pour nous de faire nos adieux à cette 69ème édition du Festival de Berlin, puisque nous reprendrons le chemin du retour à Paris dès demain. Pour être sincère, notre chère ville d'adoption commençait à nous manquer, puisque nous la préférons toujours largement à la métropole allemande, aussi grande que froide.
Critique : Dear white people
Université de Winchester. États-Unis. Toutes les communautés vivent ensemble... sous tension. Sam, une jeune métisse engagée contre les préjugés racistes, anime une émission de radio provocante : « Dear white people », dans laquelle elle ridiculise les blancs et leurs préjugés sur les noirs. À la surprise générale, elle est élue à la tête d’une confrérie historiquement noire. Ce résultat inattendu, conduit peu à peu à une escalade de violence, qui force chacun à choisir son camp...
Critique : Guibord s’en va-t-en guerre
La politique et ses exécutants, des politiciens sans envergure morale, ni charisme médiatique, ont mauvaise réputation par les temps qui courent. A moins qu’il ne s’agisse d’un souci majeur de la conception même de l’appareil démocratique, qui se base en quelque sorte sur le mécontentement permanent des électeurs avec leurs élus, afin d’assurer à terme une alternance cyclique qui ne mettra jamais sérieusement en question le statu quo.
Critique : Adama
Le sujet du jeune homme qui part faire ses preuves loin de sa terre natale, dans une guerre cruelle qui le guérira de toutes ses illusions, résonne avec une urgence nouvellement acquise sur fond d’actualités de l’exode de djihadistes plus ou moins improvisés. Le dessein de ce film d’animation français n’était probablement pas de coller si près aux événements du présent que l’on pourrait presque lui reprocher un certain opportunisme.
Critique : Une femme dans la tourmente
Après avoir fait l’objet d’une rétrospective à la Maison de la culture du Japon à Paris au mois d’avril dernier, l’œuvre de Mikio Naruse est une fois de plus d’actualité en cette fin d’année, grâce à la sortie d’Une femme dans la tourmente, jusque là inédit en salles en France.
Critique : Everest
Un aller-retour sur le toit du monde au prix d’une place de cinéma, ça vous dit ? L’effet d’immersion est indéniable dans le nouveau film américain du réalisateur islandais Baltasar Kormakur. Pendant plus d’une heure, le spectateur est invité à accompagner un groupe d’alpinistes téméraires sur leur chemin d’entraînement vers les plus hauts sommets, avant que la catastrophe ne frappe.
Critique : Le Semeur
Le Semeur, ce titre peut inspirer toutes sortes d'images d'Épinal d'un idéal agricole que nous avons perdu depuis longtemps dans la frénésie ambiante de l'alimentation industrialisée. Il y a aussi de cela dans le premier long-métrage de Marine Francen, des images superbes de champs prêts à être fauchés qui arrivent au moment de la récolte à recréer en toute simplicité le lien oh si précieux entre l'homme et la terre.
Critique : Grand froid
Quelle belle initiative de contre-programmation de la part du distributeur Diaphana de nous sortir un film avec le titre rafraîchissant Grand froid en plein été ! Quoi de plus agréable en effet que de s'enfuir de la canicule et des orages estivaux dans une salle de cinéma climatisée projetant cette comédie douce-amère, qui ne fait pas nécessairement froid dans le dos !
Albi 2021 : Un peuple
En ce jour de troisième anniversaire du lancement officiel du mouvement des Gilets jaunes, cette contestation sociale d'envergure paraît déjà très loin. Tellement de choses se sont passées depuis, en France et dans le monde, que cette parenthèse mouvementée de l'hiver 2018 nous semble être guère plus qu'un lointain souvenir.
Arras 2019 : Docteur ?
Les rues d'Arras, de Paris et des villes un peu partout en France scintillent d'ores et déjà des mille feux de Noël. Quand Docteur ?, présenté en avant-première à l'Arras Film Festival, sortira en salles d'ici quatre semaines, l'esprit des fêtes de fin d'année aura définitivement pris possession de la conscience collective … à moins que l'heure ne soit au grand gémissement national, causé par la grève des transports.
Critique : Le Dernier chasseur de sorcières
Le visage de Vin Diesel ne semble réellement à sa place que dans des films dont l’action se déroule dans le présent ou le futur. Le voir apparaître barbu lors du prologue médiéval de ce film-ci nous laisse en effet craindre le pire, tant l’acteur, habitué aux rôles de guerriers fantastiques ou de conducteurs endiablés, y dénote.
Critique : Les Fleurs bleues
Andrzej Wajda n’est plus. Il nous a quittés en octobre dernier, à l’âge vénérable de 90 ans. Le réalisateur polonais laisse derrière lui une filmographie plus qu’honorable, au cours de laquelle se sont manifestés à la fois son talent cinématographique indéniable et un engagement réel dans l’évolution historique de son pays natal.