Test Blu-ray : Blair witch

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Blair witch

 
États-Unis : 2016
Titre original : –
Réalisateur : Adam Wingard
Scénario : Simon Barrett
Acteurs : Brandon Scott, Callie Hernandez, Valorie Curry
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h29
Genre : Horreur
Date de sortie cinéma : 21 septembre 2016
Date de sortie DVD/BR : 23 janvier 2017

 

 

James et un groupe d’amis décident de s’aventurer dans la forêt de Black Hills dans le Maryland, afin d’élucider les mystères autour de la disparition en 1994 de sa soeur, que beaucoup croient liée à la légende de Blair Witch. Au départ, les jeunes étudiants s’estiment chanceux en tombant sur deux personnes de la région qui leur proposent de les guider à travers les bois sombres et sinueux. Mais tandis qu’ils s’enfoncent dans la nuit, le groupe est assailli par une présence menaçante. Peu à peu, ils commencent à comprendre que la légende est bien réelle et bien plus terrifiante que ce qu’ils pouvaient imaginer…

 

 

Le film

[3/5]

« Le found footage, c’est naze ! C’est par cette affirmation définitive et sentencieuse qu’un critique paresseux pourrait résumer le dernier effort d’Adam Wingard. Et si l’on ne pourrait pas totalement donner tort à ce dernier concernant ce sous genre désolant qui aura pollué le cinéma de genre des 2010s, réduire Blair witch à cette simple affirmation serait on ne peut plus simpliste. Car si la majorité des représentants du genre est indigne de la moindre considération, surfant de façon opportuniste sur une vague n’ayant plus grand chose de neuf à proposer, et se contentant de reproduire des motifs essoufflés depuis bien longtemps, certains cinéastes intéressants, sont capables de proposer, à défaut de quelque chose de réellement neuf, une variation digne d’intérêt. (…)

En attendant cet éventuel retour aux sources, on peut apprécier à sa juste valeur ce film imparfait, mais finalement attachant et revenant à une certaine idée primale de l’horreur au cinéma. De ces histoires immortelles de monstres que l’on se raconte entre potes, enfants, pour se faire peur avant d’aller dormir. »

Extrait de la critique de Sébastien Dard. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant sur ce lien.

 

 

Le Blu-ray

[5/5]

Côté Blu-ray, la photo du film d’Adam Wingard, faussement « amateur », bénéficie d’un rendu optimal grâce au transfert aux petits oignons mitonné par Metropolitan Vidéo : les séquences de jours affichent des couleurs chaudes et des contrastes soignés, ainsi qu’un niveau de détail assez bluffant. Les passages nocturnes sont tout aussi sublimes, sans aucune baisse de définition à déplorer. Un sans faute absolu ! Niveau son, si la VF est proposée dans un solide mixage DTS-HD Master Audio 5.1 faisant monter une ambiance étouffante à grands renforts de basses tonitruantes, la VO quant à elle s’offre un mixage en Dolby Atmos (11.2 canaux !), qui sera, faute de matériel adéquat, décodé dans un DTS-HD Master Audio 7.1 aux dimensions épiques : l’immersion est optimale pour le spectateur, la spatialisation joue la carte de l’ambiance, de l’efficacité et de la finesse : la pure démo acoustique, d’une efficacité redoutable.

Du côté des suppléments, l’éditeur fait très fort en nous propoant, outre un riche commentaire audio du réalisateur Adam Wingard et du scénariste Simon Barrett (malheureusement non sous-titré), un long et assez passionnant making of d’une durée supérieure à celle du film (1h45 !) divisé en featurettes revenant sur divers éléments-clés du film. Si l’ensemble fleure bon l’auto-satisfaction d’usage dans ce genre de modules, le fait de revenir de façon si approfondie sur la plupart des aspects liés à la préparation du film et à son tournage permet en quelque sorte de « lire entre les lignes », surtout quand les auteurs / réalisateurs du film original, Eduardo Sánchez et Daniel Myrick (accompagnés de Gregg Hale, producteur du film de 1999) évoquent « leurs » idées quant à la suite à donner au film, qui n’ont pas été respectées par Lionsgate, qui tenait à tout prix à utiliser à nouveau le principe du found footage. On apprend également au détour de quelques interventions que le « premier jet » de Simon Barrett, scénariste du film, n’avait absolument rien à voir avec le film tel qu’on le découvre aujourd’hui, et on ne pourra au final que se révéler admiratifs du travail abattu par Adam Wingard, qui s’est également beaucoup investi dans le sound design et le montage de son film, ainsi que sur le boulot de Robby Baumgartner (There will be blood) à la photo, beaucoup plus complexe et ardu en réalité que le résultat ne peut le laisser deviner. Bref, il s’agit d’une série de modules carrément indispensables, que l’on ait aimé ou pas le film. Pour terminer, on trouvera également un module documentaire supplémentaire consacré à la « maison » dans laquelle se déroule le dernier acte de Blair witch ; ce sujet approfondit encore un peu la visite des lieux, déjà largement entamée dans le making of. En deux mots comme en cent, le film de Wingard bénéficie d’une galette Blu-ray parfaite : un sans faute côté son et image, doublé d’une interactivité passionnante.

 

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