Test DVD : Malcolm – Saison 7

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Malcolm – Saison 7


États-Unis : 2006
Titre original : Malcolm in the middle
Créateur : Linwood Boomer
Acteurs : Frankie Muniz, Bryan Cranston, Erik Per Sullivan
Éditeur : Showshank Films
Durée : 9h environ
Genre : Série TV, Comédie
Date de sortie DVD : 18 août 2015

 

 

Suivez le quotidien complètement déjanté de Malcolm, petit génie de 9 ans, de ses frères Francis, Reese et Dewey et de leurs parents Lois et Hal…

 

 

La saison

[5/5]

Au visionnage de la septième et dernière saison de Malcolm, une idée se confirme : l’impression durable et solide selon laquelle les excellentes séries comiques évoluent avec le temps. En effet, au fur et à mesure que le public s’attache à une série et à ses personnages, les ambitions artistiques des auteurs se modifient. Prenons le cas de séries telles que Les Simpson, Mariés deux enfants, South Park, Code Lisa : la grande force de ces shows, si différents soient-ils, est qu’après une première saison « introductive », les personnages sont, au fil des épisodes, devenus leurs propres caricatures, évoluant avec des traits de caractère toujours plus absurdes et énormes. Ce constat est valable pour beaucoup de séries : plus celles-ci sont fantaisistes et riches en personnages, plus la connivence avec le spectateur augmente, et plus les possibilités de partir dans la direction d’un gros délire culte seront grandes. En contrepartie, il sera peut-être un peu plus difficile pour le néophyte de se plonger dans le show « en cours », sans avoir vu la ou les premières saisons.

Malcolm n’échappe pas à cette règle : au fil des saisons, le personnage de Malcolm, probablement au final le moins intéressant des personnages de la série, s’est au fur et à mesure effacé pour laisser place aux « autres » membres de sa famille : Lois la mégère tacticienne et machiavélique, Hal le père créatif et incompris, Reese ou la bêtise crasse, et Dewey l’étrange enfant venu d’ailleurs. Autour de ces personnages vont s’articuler une série de scénarios absolument géniaux, les plus absurdes et les plus désopilants qui soient, mis en image avec classe et provoquant, et c’est bien là l’essentiel, de francs éclats de rire de la part du public.

Après une sixième saison dont le véritable héros était Dewey l’enfant aux pouvoirs surnaturels, cette ultime saison met principalement en avant le personnage de Hal, toujours plus farfelu et désopilant. Devenant une sorte d’équivalent d’Homer dans les Simpson, il prendra le devant de la scène durant de nombreux épisodes. Le génie comique de Bryan Cranston n’est évidemment pas étranger à cette réussite : on notera d’ailleurs que Cranston est probablement le seul acteur à n’avoir pas été « vampirisé » par le succès de Malcolm. En trouvant un autre rôle fort et iconique dans la série Breaking bad après l’arrêt du show, l’acteur s’est vu ouvrir grand les portes d’Hollywood, tandis que tous les autres acteurs de la série resteront à jamais cantonnés aux personnages de Malcolm jusqu’à la fin de leurs carrières respectives. Si Frankie Muniz a continué de tourner après l’arrêt de la série, il restera toujours Malcolm pour tout le monde : on parlera volontiers de « l’épisode avec Malcolm » pour la série Esprits criminels, et durant son apparition dans le fameux Sharknado 3, Syfy avait carrément créé le hashtag #MalcolmNado ! Même constat pour Jane Kaczmarek, Christopher Masterson, Justin Berfield et surtout Erik Per Sullivan : qui n’a pas pensé « Oh ! Dewey ! » en le voyant apparaître au détour d’une séquence d’Infidèle ou de Twelve ?

Durant cette septième saison, on notera également un rôle un peu plus important donné à Jamie, le petit dernier de la famille, qui grandit et prend donc un peu d’ampleur dans les intrigues. Dernière saison oblige, on finira en apothéose avec l’épisode « Malcolm président », qui parvient à se montrer émouvant en plus d’être vraiment drôle : Malcolm est une série qui s’arrêtait donc au top du top en 2007 tant les auteurs du show en état de grâce maitrisaient leur petit univers et ne semblaient connaître aucune limite créative. Du lourd !

 

 

Le coffret DVD

[5/5]

C’est bien sûr à nouveau Showshank Films qui édite ce beau coffret 3 DVD de Malcolm – Saison 7 : l’occasion idéale de découvrir ou redécouvrir ces épisodes dans des conditions techniques optimales, au format et en 16/9, c’est à dire sans le recadrage occasionnel que nous imposait M6 lors de la diffusion de la série en France. L’encodage est soigné, la définition sans souci, et les couleurs vives et éclatantes. Côté son, pour les puristes, la série est proposée non seulement en VF (naturellement avec le doublage que nous connaissons) mais également en VOST.

Non content de nous proposer une édition techniquement irréprochable, l’éditeur Showshank Films nous offre également quelques suppléments sur la troisième galette : on découvrira tout d’abord un épisode de « Faux raccord » consacré à Malcolm. C’est ni spécialement drôle ni spécialement brillant mais cela met le doigt sur quelques incohérences que les fans de la série auront probablement déjà repéré. Beaucoup plus intéressant est l’entretien avec Alain Carrazé, qui revient de façon tout à fait passionnante sur énormément d’aspects de la série, en commençant par son créateur Linwood Boomer, jusqu’à la genèse et au casting. Un tour du propriétaire absolument complet en un peu moins d’une demie-heure : quel talent ! Enfin, un montage de cinq minutes consacré aux plus gros « pétages de plombs » de la série ferme le bal.

 

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