Test Blu-ray 4K Ultra HD : Until Dawn – La Mort sans fin

Un an après la mystérieuse disparition de sa s?ur Mélanie, Clover et ses amis se rendent dans la vallée reculée où elle a disparu pour chercher des réponses. Alors qu’ils inspectent une auberge de jeunesse abandonnée, ils se retrouvent traqués par un tueur masqué et horriblement assassinés un par un… mais se réveillent ensuite et se retrouvent au début de la même soirée. Piégés dans la vallée, ils sont forcés de revivre ce cauchemar encore et encore – mais à chaque fois, la menace du tueur est différente, et chaque version est plus terrifiante que la précédente. Alors que l’espoir s’amenuise, le groupe comprend qu’ils n’ont qu’un nombre limité de vies, et que leur seule chance de s’en sortir est de survivre jusqu’à l’aube…

Le film

[3,5/5]

Depuis 25 ans, Jason Blum et sa boite de prod’ Blumhouse Productions trustent littéralement le créneau des films d’horreur à petit budget dans les salles de cinéma. Le producteur, malin et opportuniste, a ainsi fait le choix de privilégier les films « concept », conçus autour d’une idée forte et explorant les possibilités amenées par un pitch accrocheur. Grâce à une large poignée de scripts malins, le succès dans les salles obscures a souvent été au rendez-vous, tant et si bien qu’au fil des années, d’autres producteurs se sont mis à copier la « recette » Jason Blum, en mettant en avant des « concepts » souvent incongrus et amusants. Dans le cas de Until Dawn – La Mort sans fin, le titre français résume assez clairement l’idée du film : coincés dans un manoir au milieu de nulle-part, un groupe de jeunes gens semble condamné à mourir encore et encore, au fur et à mesure qu’un mystérieux sablier tourne sur lui-même.

Mourir, ressusciter, mourir, ressusciter… Il y a un peu de Edge of Tomorrow, un peu de Happy Birthdead, un peu de Evil Dead derrière tout cela, mais l’ensemble s’avère plutôt amusant. Grâce à son point de départ, Until Dawn – La Mort sans fin nous propose de fait une généreuse rasade de meurtres, innovants et brutaux, surtout dans le premier acte, le mécanisme de boucle temporelle permettant au film de se réinventer toutes les quelques minutes. Et le réalisateur David F. Sandberg semble bien s’amuser, empruntant tantôt aux codes du slasher, tantôt à ceux du film de contamination, en passant bien sûr par le film de zombies ou le body horror le plus dégueulbif.

Pour ceux qui ne le sauraient pas (soit à peu près tout le monde), Until Dawn – La Mort sans fin est en fait l’adaptation cinématographique d’un jeu vidéo, sorti sur PlayStation en 2015, mais la page Wikipédia du film nous apprend que le scénario du film se détache volontairement de l’intrigue vidéoludique : le film se déroule dans le même univers que le jeu, mais met en scène de nouveaux personnages dans une histoire différente. Seul l’acteur suédois Peter Stormare (Bad Boys 2, John Wick 2…) y reprend le rôle qu’il incarnait dans le jeu original. Autant dire donc que le film s’adresse autant aux fans du jeu qu’aux néophytes, même si, d’une façon assez amusante, on pourra trouver qu’en raison de ses mécanismes narratifs, il ressemble peut-être plus à un jeu vidéo que le jeu d’origine.

Les boucles narratives qui nous sont proposées par la première heure de Until Dawn – La Mort sans fin s’avèrent assez variées, et mises en scène avec classe, talent et inventivité par David F. Sandberg, dont on avait déjà pu découvrir le talent à différents niveaux dans Dans le noir, Shazam, Annabelle 2 et Shazam 2. Chaque retour en arrière apporte son lot de circonstances, de dangers et de chances de survie jusqu’à l’aube, et le cinéaste s’en sort plutôt bien, avec un film globalement placé sous le signe du rythme et du fun, l’ensemble ne manquant pas d’un certain humour décalé. Bien sûr, les contraintes budgétaires ont sans doute empêché David F. Sandberg et son équipe d’aller au bout de ses ambitions formelles et narratives, mais en l’état, Until Dawn – La Mort sans fin se tient plutôt bien, au moins jusqu’à son dernier acte, qui montre quelques signes d’essoufflement tandis qu’il s’achemine vers une fin moins brutale et plus traditionnelle que celle à laquelle on aurait pu s’attendre.

Le Blu-ray 4K Ultra HD

[4/5]

Until Dawn – La Mort sans fin est sorti au format Blu-ray 4K Ultra HD juste avant la rentrée, sous les couleurs de Sony Pictures, et comme on pouvait s’y attendre de la part de l’éditeur, le transfert 2160p est absolument superbe. Le piqué est précis, les couleurs et les noirs sont rendus avec profondeur et intensité, et les contrastes sont magnifiques. Le niveau de détail est naturellement excellent, les contours sont d’une netteté remarquable, les textures sont fines et la technologie HDR parachève le tableau : c’est du grand Art, il y a de quoi être bluffé, et le tout rend vraiment un bel hommage à la sublime photo de Maxime Alexandre. Un sans-faute absolu !

Côté son, la VO nous est proposée dans un mixage Dolby Atmos (que les amplis non compatibles décoderont en Dolby TrueHD 7.1), et comme en ce qui concerne la partie image, ce mixage s’avère réellement d’une efficacité redoutable, apportant du punch et du dynamisme à toutes les scènes de flippe. La VF est quant à elle simplement mixée en DTS-HD Master Audio 5.1, s’avère soignée et même assez tonitruante, mais en comparaison, le rendu acoustique de l’ensemble est forcément un peu moins spectaculaire et immersif qu’en VO. Pas de bonus.