Fringe Saison 5 Episode 8 – The Human Kind

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Quelle déception. Après un retour à un niveau que l’on n’avait plus vu depuis la troisième saison, Fringe retombe bien bas avec The Human Kind.

On peut apprécier la volonté des scénaristes de remettre Olivia au centre de l’action dans cet épisode, mais si c’est pour faire ça… Sa rencontre avec un personnage qui est grosso modo une variation sur l’Oracle de Matrix tente d’introduire l’éternel débat entre foi et science d’une façon très maladroite. Entre ça et la dernière scène, dans laquelle Peter renonce à son petit implant d’Observer, on nage dans les affres de la saison précédente en utilisant l’amour comme sorte de deux ex machina qui sort les personnages de n’importe quelle situation. Ce qu’il y a de particulièrement déplaisant dans cet épisode, c’est le fait qu’il reprenne un grand nombre des thèmes classiques de Fringe (émotion contre rationalité, définition de l’humanité etc.) et les réduit à des banalités simplistes et dégoulinantes de bons sentiments.

La métamorphose de Peter était sans aucun doute l’arc le plus réussi cette saison, et le voilà coupé court abruptement, avant que le conflit entre un Peter totalement détaché, un Walter de retour à son passé de savant arrogant et une Olivia complètement désespérée n’ait même pu réellement commencer. Que Peter revienne sur sa décision, soit. Mais il est difficile d’accepter une telle décision lorsqu’Olivia se contente de venir lui débiter des poncifs sur l’importance des émotions… Encore une fois, l’idée que les émotions finissent par l’emporter sur la froide rationalité a toujours été au cœur de Fringe, mais l’exécution laisse franchement à désirer.

Globalement, cet épisode apparaît donc comme une perte de temps. Olivia se fait enlever une énième fois et, comme toujours, s’échappe facilement… tout ça pour quoi ? Pour une petite scène qu’on croirait tirée tout droit de Macgyver ? L’idée de la scène est évidemment qu’elle utilise la fameuse « Bullet that saved the World » d’Etta pour s’en sortir mais, là encore, tout cela n’est pas bien amené et semble tiré par les cheveux et un peu facile.

Ce n’est pas que l’épisode est désastreux : le combat entre Windmarck et Peter est assez réussi, Joshua Jackson continue à être bon et réussit presque à vendre la dernière scène, c’est plutôt qu’il en sort un sentiment de gâchis. On arrive dans les quatre derniers épisodes dans une position qui est pratiquement la même qu’en début de saison : à la recherche des pièces disparates du plan alambiqué de Walter. Certaines idées intéressantes sont évoquées (la petite communauté qui a préservé le camion de Walter, l’idée d’une « Eglise de la Vérité » dans laquelle les Observers ne peuvent pas lire les pensées, mais ce sont autant d’opportunités qui ne sont pas exploitées.

Impossible de vraiment savoir ce que les prochains épisodes nous réservent après cette remise des compteurs à zéro. Le problème, c’est que Fringe vient de complètement perdre la dynamique qui s’était établie en milieu de saison, et qu’il va falloir relancer la machine pour la dernière ligne droite…

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