Colin Farrell dans le remake des Proies par Sofia Coppola

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Geraldine Page et Clint Eastwood dans Les Proies
Geraldine Page et Clint Eastwood dans Les Proies

En 1971, dans Les Proies (The Beguiled en VO), l’adaptation d’un roman de Thomas P. Cullian, Clint Eastwood incarnait un soldat nordiste gravement blessé recueilli et soigné dans une pension de jeunes filles durant la guerre de Sécession. Pensionnaires comme personnel sont sous le charme de l’homme viril, adepte du port facultatif de la chemise pour le plaisir de leurs yeux gourmands. Leur désir monte à force de partager leur domicile impersonnel avec ce seul représentant de la gent masculine en un temps où tous les hommes sont sur le front… quand ils sont encore en vie. Il joue de l’attrait fort qu’il suscite pour sa survie mais les jalousies finissent par lui jouer bien des tours à force de chercher à s’attirer les faveurs de la quasi totalité des demoiselles jeunes, voire très jeunes mais aussi beaucoup moins jeunes comme Geraldine Page en directrice rigide de la pension, de plus en plus émoustillée.

Depuis l’annonce fin mars par The Tracking Board de ce remake qui sera écrit et réalisé dirigé par Sofia Coppola, une question s’imposait, outre celle sur l’utilité de tourner une nouvelle version d’un classique indiscuté du cinéma: qui allait pouvoir remplacer Clint Eastwood ? Dirigé par Don Siegel qu’il reconnaît comme l’un de ses deux grands mentors (l’autre étant Sergio Leone), il trouvait là l’un de ses meilleurs rôles, l’un de ses plus audacieux, porté par une sexualité sans limites, rare dans le cinéma hollywoodien.

ColinFarrell

Variety annonce que Colin Farrell serait bien placé pour succéder à Clint Eastwood. Ce choix de semble assez pertinent, ses performances, ne citons que celles de The Lobster, Bons baisers de Bruges, Mademoiselle Julie, la saison 2 de True Detective et bien d’autres tours de force montrant qu’il est capable de déployer l’ambiguïté morale nécessaire à un tel rôle. Il sait se montrer double voire triple, fragile ou abîmé tout en conservant un réel pouvoir de séduction. Nicole Kidman et deux actrices déjà dirigées par Sofia Coppola, Kirsten Dunst (Virgin Suicides, Marie Antoinette) et Elle Fanning (Somewhere) interpréteront respectivement la directrice, une enseignante et l’une des pensionnaires.

Sofia Coppola, Nicole Kidman, Kirsten Dunst et Elle Fanning
Sofia Coppola, Nicole Kidman, Kirsten Dunst et Elle Fanning

Nicole Kidman et Colin Farrell devraient également partager l’affiche de Killing of a Sacred Deer, prochain long-métrage de Yorgos Lanthimos, présenté par Variety comme un thriller psychologique.

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