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Les cinéphiles français le savent depuis deux jours : le mois de mai devrait enfin être celui de la reprise, après plus de six mois de fermeture de nos chères salles obscures. Dans un peu moins de trois semaines, les écrans devraient se rallumer sous le faisceau lumineux des projecteurs.

Toulouse n'est pas la seule ville en France à dérouler le tapis rouge au cinéma ibérique et latino-américain, respectivement à travers les festivals Cinespaña et Cinelatino. Il y a évidemment aussi le festival de Biarritz avec sa belle programmation sud-américaine.

C'est le principe de l'arrosage maximum qui a prévalu la nuit dernière lors de la 93ème cérémonie des Oscars. En effet, pratiquement tous les films nommés dans la catégorie reine du Meilleur Film sont repartis avec au moins un trophée, à l'exception de Les Sept de Chicago de Aaron Sorkin. Et ce ne sont pas moins de sept films qui ont été au moins doublement récompensés.

On n'est désormais plus qu'à quelques heures de la 93ème cérémonie des Oscars, qui aura lieu très tôt demain matin, heure de Paris, à Los Angeles. C'est le point final d'une saison de cinéma écrasée ou presque sous la chape de plomb de la pandémie du coronavirus, aux États-Unis et ailleurs. Si l'on veut faire preuve d'optimisme, cette soirée festive peut cependant aussi être le point de départ vers un retour timide à la normalité.

Qu'est-ce qu'elle était longue, inhabituellement longue, cette saison des prix de cinéma 2020/21 ! En même temps, ni l'attention des médias, ni celle des quelques cinéphiles rescapés s'était vraiment focalisée dessus pendant ces derniers mois, davantage consacrés à la lutte contre l'épidémie mondiale du coronavirus et en faveur d'une réouverture toujours aussi hypothétique de nos chères salles obscures.

Enfin, la longue, extrêmement longue saison des prix de cinéma attribués aux films de l'année 2020 approche de sa fin bien méritée. Pour une fois pas la veille de la cérémonie des Oscars, mais trois jours plus tôt, celle des Independent Spirit Awards a eu lieu hier soir.

Les fans de longue date de cinéma et de polars se souviennent sans doute encore du Festival de Cognac. Pour les plus jeunes, ce serait davantage celui de Beaune qui rime avec tension policière sur grand écran au printemps.

Le costumier anglais Anthony Powell est décédé le 16 avril. Il était âgé de 85 ans. Trois fois récompensé aux Oscars, Powell s'était surtout distingué dans le domaine des films d'aventures et des adaptations de Agatha Christie, même s'il avait également créé les costumes pour des productions à l'histoire plus contemporaine, ainsi que pour des films fantastiques.

Prenons-le comme un signe encourageant que les choses avancent vers un peu plus de normalité. Car le 73ème Festival de Cannes, empêché l'année dernière par le premier confinement, n'a même pas eu l'honneur de l'annonce d'un film d'ouverture. Son successeur, repoussé en plein été, dispose depuis ce jour de cette porte d'accès aux festivités sur la Croisette.

Alors que d'autres festivals tentent fiévreusement de s'adapter au contexte sanitaire toujours aussi imprévisible en Europe et dans le monde, celui de Venise poursuit avec un stoïcisme remarquable les préparatifs pour sa 78ème édition. Après l'annonce au mois de janvier du président du jury, le réalisateur sud-coréen Bong Joon-ho, c'était avant-hier le tour au nom du lauréat du Lion d'or honorifique d'être dévoilé.

Le réalisateur américain Richard Rush est décédé le 8 avril à Los Angeles. Il était âgé de 91 ans. Connu surtout pour Le Diable en boîte, le film culte sur la magie trompeuse du cinéma avec Peter O'Toole en réalisateur manipulateur, Rush laisse une carrière atypique derrière lui.

La dernière étape décisive avant la cérémonie des Oscars d'ici une dizaine de jours, celle des BAFTAs a eu le week-end dernier au Royal Albert Hall à Londres. Étalés sur deux jours, les prix suprêmes du cinéma britannique avaient d'abord été remis dans six catégories techniques ainsi que pour les courts-métrages le samedi, puis pour les autres le dimanche 11 avril.