Test Blu-ray : Baby Boss
Visionner un « grand » film d’animation en famille est toujours un plaisir. Les enfants sont calmes et passionnés durant environ 90 minutes, les valeurs sont souvent positives, et les parents retrouvent leur âme d’enfant le temps d’un long-métrage, à l’issue duquel ils se regarderont attendris en se disant « c’était pas mal ! » ou « c’était bien ! ». A la fin de Baby Boss en revanche, quand les lumières se rallumeront, les parents n’échangeront pas entre eux, s’adressant directement aux enfants : « alors les enfants, ça vous a plu ? », et les moins de 10 ans de crier leur bonheur tous en cœur.
Test DVD : Going to Brazil
Vingt ans – voilà presque vingt ans que l’on connaît et apprécie la personnalité de Patrick Mille, découverte par la plupart des quarantenaires au sein du « Centre de visionnage », vignette humoristique assurée par Edouard Baer et son équipe de joyeux drilles à la fin des années 90. Aux côtés de Gilles Gaston-Dreyfus, Jean-Michel Lahmi, Francis Van Litsenborgh, Joseph Malerba ou Sandrine Rigault, il y avait composé deux personnages très marquants : le « fan » éperdu d’Edouard Baer (« A cœur de peau ! ») et le brésilien Chico (« Totale éclatche ! »), personnage qui l’a quelque peu « vampirisé » au début des années 2000, avec une série de pubs, de sketches et même la sortie d’un DVD consacré au personnage en 2002.
Revue de presse été 2017
L'été est là depuis plusieurs semaines, cela n'a échappé à personne. Et si les salles de cinéma sont un bon moyen de rester au...
Test Blu-ray : Guardians
Guardians n’a qu’une seule ambition et une seule raison d’être : il s’agit de la « réponse russe » à la profusion de films de super-héros made in Marvel / DC Comics qui abondent sur nos écrans depuis une dizaine d’années.
Test DVD : La confession
Nicolas Boukhrief est un cinéaste ayant fait ses premières armes aux côtés de Christophe Gans, Doug Headline ou Christophe Lemaire, dans les colonnes de la revue Starfix. Mais contrairement à son confrère Christophe Gans, qui conserve une certaine « aura » prestigieuse malgré une infinité de projets avortés et d’échecs commerciaux, Nicolas Boukhrief semble avoir été oublié de tous, « maudit » en quelque sorte pour le cinéma, même si son style n’a cessé de s’affiner pour atteindre une élégance et un talent de metteur en scène que beaucoup lui envient aujourd’hui.
Test Blu-ray : Grave
Grave est une métaphore de l’adolescence qui joue avec nos sens pour créer un paradoxe dans notre façon de voir les choses, dans notre appréhension des actes de la protagoniste. Chaque plan est millimétré jusqu’à ce final cynique de haute volée.
Test DVD : Jeu trouble
Le scénario de Jeu trouble a fait partie en 2012 de la fameuse « Black list » des meilleurs scénarios non portés à l’écran. En découvrant le film aujourd’hui, on comprend ce qui avait pu rebuter les producteurs : l’histoire du film suit un homme à la recherche de sa fiancée disparue, et celui-ci se rendra rapidement compte qu’il ne connaissait rien de sa compagne, et que [ATTENTION SPOILERS] celle-ci était en réalité une dangereuse tueuse à gages. CIA, organisation secrète à la solde du gouvernement, mafia, illuminati, matrice ou syndicat du crime à la John Wick ? [FIN DES SPOILERS] On n’en saura guère plus, car ce n’est pas ce qui intéresse Zack Whedon (frère de Joss) dans son histoire, qui ne cesse de pratiquer des allers et retours entre le présent et le passé : les flash-backs sur l’histoire d’amour entre Aaron Paul et Annabelle Wallis sont en effet le centre névralgique de Jeu trouble, et constituent indéniablement la principale qualité du film, écrit ET réalisé par le cadet de la famille Whedon.
Test Blu-ray : À ceux qui nous ont offensés
Savoir où l’on va, sans oublier d’où l’on vient : tel semble être le crédo de Michael Fassbender, qui délaisse régulièrement les énormes productions américaines (Alien, X-Men…) afin de retourner, avec une certaine régularité, au Royaume-Uni afin de tourner des films « coups de poing » dans la veine d’Eden Lake (James Watkins, 2008) ou Fish Tank (Andrea Arnold, 2009). À ceux qui nous ont offensés permet donc à l’acteur de s’offrir un retour aux sources, d’autant plus remarquable que le film lui permet un face à face tendu et puissant avec le vétéran Brendan Gleeson, impeccable en patriarche traditionnaliste et obtus. A eux deux, les deux acteurs bouffent littéralement l’écran, ne laissant que peu de place aux autres acteurs pour faire leur trou ; on saluera néanmoins les prestations toutes en émotion retenue de Lyndsey Marshal et du jeune Georgie Smith, parfaits en membres « paumés » du clan Cutler.
Test DVD : Le mouton à 5 pattes
Septième long-métrage d’Henri Verneuil, Le mouton à 5 pattes constitue surtout la sixième collaboration du cinéaste avec l’acteur Fernandel, au sommet de sa popularité au début des années 50.
Livre : Andreï Tarkovski – Journal : 1970-1986
Un simple constat des salles achalandées de la cinémathèque française, lors du cycle consacré à Andreï Tarkovski, suffit à réfuter l’idée communément admise qu’un cinéma abstrait, à la lenteur imposante et solennelle, soit destiné à une élite intellectuelle. Au contraire, le cinéaste russe est peut-être l’un des rares artistes cinématographique du 20ème siècle, avec Stanley Kubrick et David Lynch, à avoir su allier exigence artistique et succès « populaire ». Du moins en France, où le cinéaste a toujours été considéré comme un immense metteur en scène par une grande majorité de la critique. Certes, un certain snobisme peut expliquer cet attrait pour Tarkovski mais cela n’explique pas tout. Cependant, l’opacité et le caractère sibyllin de ses longs-métrages a également profondément clivé les spectateurs reprochant, pour certains, leurs caractères trop abscons ou hermétique. Ces quelques réserves n’empêchent pas d’attirer un large public à la seule mention du nom de Tarkovski lors de diverses projections, à la cinémathèque ou ailleurs. Son œuvre comporte peu de films - 7 en tout, en plus de 2 moyens-métrages, et un court – mais aucun n’est à renier, bien au contraire. Son décès en 1986, peu après avoir achevé le montage du Sacrifice, l’a définitivement fait entrer au sein du cercle très restreint des cinéastes cultes. L’actualité récente autour du réalisateur de Solaris – rétrospective à la cinémathèque française, restauration, publication et réédition d’ouvrages… – permet de se (re)plonger dans les écrits de Tarkovski qui, en sus de son œuvre cinématographique, s’est longuement interrogé sur la spécificité du cinéma, s’émancipant peu à peu des théories de Serguei Eisenstein sur le montage, afin de trouver son propre langage cinématographique (voir Le Temps Scellé).
Test Blu-ray : Kong – Skull Island
Bien malin celui qui aurait parié sur l’inconnu Jordan Vogt-Roberts, parachuté par Warner aux commandes du gros film de monstres qu’est Kong : Skull Island. Pourtant, s’il y a une chose à retenir de ce film, c’est bel et bien l’émergence d’un vrai cinéaste...
Test DVD : Phantasm II
Nouvelle exploration de l’univers fantasmagorique et fou né de l’imagination de Don Coscarelli, Phantasm II est à la fois très similaire et très différent du premier film. Presque dix ans séparent les deux premiers Phantasm, et le spectateur se retrouvera à nouveau plongé au cœur d’un univers onirique et bien barré, sans aucun repère ou presque pour prédire ce qui va se passer dans la séquence suivante...