Test DVD : La brune brûlante
Réalisé par Leo McCarey en 1958, La brune brûlante est un film clairement scindé en deux en son milieu. Le film se divise en effet en deux parties de cinquante minutes environ, très différentes l’une de l’autre – la première partie est un trésor de comédie burlesque autour d’une femme délaissée bien décidée à prendre dans ses filets un homme marié, la deuxième se concentre sur l’arrivée de l’armée dans une petite ville de la banlieue de New York, et les déboires qu’ils rencontrent avec les habitants.
Test Blu-ray : La maison des étrangers
La maison des étrangers arrive à une période très faste de la carrière de Joseph L. Mankiewicz : après avoir remplacé au pied levé un Ernst Lubitsch malade sur le plateau du Château du dragon, le cinéaste, qui s'était pendant de très nombreuses années contenté des postes de scénariste ou producteur, enchaîne maintenant les projets et les longs-métrages en tant que réalisateur : en 1949, soit trois ans après ses premières armes derrière la caméra, La maison des étrangers est déjà son septième film. Si le meilleur de sa carrière est encore à venir (Eve en 1950, La comtesse aux pieds nus en 1954...), il a déjà à cette époque signé quelques classiques en devenir, tels que L'aventure de Mme Muir ou Chaînes conjugales – Mankiewicz était donc déjà un cinéaste à suivre, et ce film de gangsters préfigurant par bien des aspects les grandes « sagas » familiales et criminelles à venir (Le parrain, Les affranchis...) marque un nouveau coup de maître dans sa filmographie...
Test Blu-ray : Le château du dragon
S’il est techniquement et esthétiquement parfait, si les plans sont manifestement pensés, travaillés, si les décors – de l’austérité de la ferme familiale de Miranda (Gene Tierney) à la bizarrerie architecturale de Dragonwyck – caractérisent le parcours de l’héroïne, de ses rêves de princesse à la réalité de matrice, si les personnages sont campés avec une bonne authenticité, tout est finalement bien convenu dans l’histoire qui enfile les scènes vues et revues. Le plan d’ouverture sur la campagne, la scène du bal avec la valse qui choque les nobles du cru, la terrasse sur le jardin où Nicholas rejoint Miranda, la découverte de Dragonwyck
Test DVD : À pleines dents – L’intégrale
La note d'intention d'À pleines dents ! était ambitieuse : il s'agissait de suivre les pérégrinations du chef Laurent Audiot et de Gérard Depardieu au cœur d'un périple gastronomique en Europe. Difficile d'imaginer l'acteur français, à la réputation d'ogre ingérable et colérique, se plier à l'exercice contraignant de la série TV. Le pari était risqué, voire même casse-gueule, et le résultat se révèle rapidement à la hauteur de nos attentes : au fil des 10 épisodes qui dorment l'intégrale des deux saisons aujourd'hui éditées par Wild Side, le spectateur découvrira une nouvelle facette de l'acteur le plus brut de décoffrage et le plus attachant de sa génération...
Livre : Le Nouvel Hollywood (J.-B. Thoret)
Jean-Baptiste Thoret nous fait voyager dans cette période clé via des petites analyses de films, des portraits de réalisateurs, des événements historiques. Au lieu de se contenter d’une périodisation d’environ dix ans, il explore les précurseurs et les héritiers du « style » de ce mouvement – qui n’avait pas vraiment conscience de lui-même et a été nommé a posteriori.
Test DVD : Agents super zéro – Les nouvelles aventures de Mortadel et Filémon
Mortadel et Filémon (Mortadelo y Filemón), c'est avant tout un réel phénomène en Espagne : la série de bandes dessinées créée par Francisco Ibáñez compte à ce jour 185 albums, dont seules quelques poignées ont traversé la frontière à destination de la France, sous les titres de Mortadel et Filémon (1970-1974), puis de Futt & Fil (1984-1986). Les délirantes aventures des deux agents secrets ont également été régulièrement adaptées pour la TV, sous la forme de séries ou de dessins animés, voire même à de nombreuses reprises en jeux vidéo, mais ces derniers n'ont jamais réellement dépassé la frontière espagnole.
Test DVD : The darkness
Pour son premier film américain The Darkness, l’australien Greg McLean, qui nous avait littéralement tétanisé avec ses trois premiers films, s’est laissé séduire par l’appel des sirènes de Jason Blum, un producteur avisé et malin.
Test Blu-ray : Le monde de Dory
Le monde de Dory arrive en Blu-ray sous les couleurs de Walt Disney France, et comme à son habitude, l’éditeur s’est fendu d’un travail assez magnifique : définition exemplaire, piqué précis, couleurs éclatantes, noirs d’une belle densité... Le rendu est impeccable, homogène, en tous points parfait, le rendu à l’écran est littéralement bluffant. Côté audio, la VO est encodée en DTS-HD Master Audio 7.1 et propose un mixage explosif
Test Blu-ray : L’effrontée / La petite voleuse
Après un passage éclair par le polar, qui lui ont permis de tourner coup sur coup deux chefs d’œuvres (Garde à vue et Mortelle randonnée), Claude Miller revient, en 1985, à un cinéma nettement plus « intimiste ». Le succès de ses deux films précédents lui ont permis de devenir un nom incontournable auprès de la communauté cinéphile, et Miller peut en effet retourner à ce qu’il aime faire depuis ses débuts : revenir à un cinéma de l’intime, abordant avec délicatesse les affres de l’adolescence et du « coming of age ». Il tournera donc coup sur coup deux films avec Charlotte Gainsbourg, alors toute jeune et débutante L’effrontée (1985) et La petite voleuse (1988). Deux films qui viennent de sortir en Blu-ray chez TF1 Vidéo et qui conservent encore aujourd’hui un charme et une fraicheur tout à fait désarmantes...
Test Blu-ray : Le cinéma d’Almodóvar – Anthologie – 18 films
Peut-être inspirés par l’hommage qui lui a été rendu aux Fauvettes au mois de mai (une sélection de onze films sous l’appellation « Les immanquables d’Almodóvar »), TF1 Vidéo et Pathé ont choisi de travailler main dans la main pour donner vie à ce coffret « Le cinéma d'Almodóvar – Anthologie ». Comme son nom l’indique, il ne s’agit pas là d’une « intégrale » ; en effet, deux longs-métrages manquent malheureusement toujours à l’appel, probablement pour des questions de droits : nous n’aurons donc pas le plaisir de voir ou revoir Le labyrinthe des passions (1982, inédit en France en DVD) et Matador (1986, sorti en DVD en 2006 sous les couleurs de Films sans Frontières).
Test Blu-ray : The Neon Demon
Après un échec retentissant dans le monde entier (2,3 millions de recettes au box-office mondial, pour un budget de 7 millions), le nouvel essai formaliste et hyper-stylisé de NWR, débarque donc en DVD et Blu-ray sous les couleurs de Wild Side. L’éditeur aime The Neon Demon, et veut le défendre ; on en veut pour preuve le Blu-ray littéralement exceptionnel qu’il offre au film de Refn malgré les 139.000 entrées qu’il a enregistré cette année dans les salles françaises (sur un parc de salles pourtant conséquent de 221 copies).
Test Blu-ray : Black
Un temps prévu pour une sortie dans les salles obscures de l’hexagone, puis annulé par le distributeur à cause des « réticences des exploitants de cinéma à le programmer dans le contexte actuel », Black est un film traitant de délinquance juvénile, et plus particulièrement des affrontements entre gangs dans la ville de Bruxelles. Adapté de deux romans signés Dirk Bracke, que les auteurs ont probablement arrangé pour lui donner des airs de tragédie Shakespearienne (impossible de ne pas penser à Roméo et Juliette), le film d’Adil El Arbi et Bilall Fallah rappelle par son ton oscillant entre tendresse et violence des films aussi prestigieux que Kids (Larry Clark, 1995), Pixote, la loi du plus faible (Hector Babenco, 1981) ou encore La cité de Dieu (Fernando Meirelles & Kátia Lund, 2002).