Test Blu-ray : Phoenix forgotten

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Produit par Wes Ball et co-écrit par T.S. Newlin, le duo réalisateur / scénariste se cachant derrière la réussite de la trilogie Le labyrinthe, Phoenix forgotten impressionne surtout par son impressionnante rigueur technique. Bénéficiant également par sa production de l’expérience et du soin du détail de Ridley Scott (via Scott Free), ce found footage se révèle en effet crédible sur toute la ligne : alternant les passages tournés en caméra numérique ultra moderne et les nombreuses séquences tournées à l’aide de DV et autres camescopes des années 90, le film de Justin Barber ne cherche jamais à épater la galerie avec de « jolis » plans, et garde au cœur de son récit une notion de crédibilité vraiment saisissante, refusant le crescendo dans le grand spectacle habituellement de mise dans ce genre de spectacle.

Test DVD : Happy Birthdead

Happy Birthdead s’impose avec un concept fort, mélangeant le slasher à une notion très « science-fiction » de boucle temporelle, l’héroïne du film se voyant contrainte de revivre sans cesse le jour de sa mort.

Test DVD : Un chat pour la vie

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Derrière Un chat pour la vie se cache le nom de Roger Spottiswoode : un cinéaste que l'on ne s'attendait pas forcément à voir débarquer aux commandes d'un film adapté d'une histoire vraie, dans le sens où pour la plupart des cinéphiles, le nom de Roger Spottiswoode est automatiquement associé à une certaine idée, populaire et généreuse, du cinéma d’action. S’étant fait connaître avec le scénario de 48 heures de Walter Hill, il reviendrait en effet tout au long de ses presque quarante ans de carrière régulièrement aux blockbusters orientés « action familiale », avec des films tels que Turner et Hooch (1990), Arrête ou ma mère va tirer (1992) ou, plus récemment, avec Demain ne meurt jamais (1997) et A l’aube du sixième jour (2000). A partir des années 2000, Roger Spottiswoode se ferait un peu plus rare derrière la caméra, ne retrouvant le chemin des studios qu’en de rares occasions. En 2016 néanmoins, il trouverait la motivation nécessaire afin de mettre en images une histoire vraie : celle des liens tissés entre un ex-toxicomane et son chat, sur laquelle de James Bowen est revenu dans une série de bouquins (les deux premiers d'entre eux, Un chat des rues nommé Bob et Le monde selon Bob, sont d'ailleurs disponibles en France).

Test DVD : L’homme à l’affût

Puissant, immersif, vénéneux, L’homme à l’affût surprendra à coup sûr plus d’un spectateur par la modernité déployée par Edward Dmytryk afin de donner vie à son psychopathe luttant contre ses propres pulsions. Incroyablement malsain pour l’époque (1952), le film suit littéralement le personnage principal au plus près de sa psyché dérangée, au plus près de ses doutes, de sa tension, de sa fièvre meurtrière. D’une façon très étonnante, L’homme à l’affût préfigure ainsi par son ambiance morbide plusieurs films qui marqueront fortement le spectateur dans les 20 / 30 ans qui suivraient. On pense par exemple non seulement à des films tels que L’inspecteur Harry (Don Siegel, 1971) – difficile de ne pas se remémorer la scène d’ouverture du film de Don Siegel quand le héros de Dmytryk suit, depuis le viseur de son fusil à lunette, la future victime innocente à qui il va coller, le plus arbitrairement du monde, une balle dans la tête – mais également quelques grands « psycho-killers » des années 80, comme les très immersifs et malsains Maniac (William Lustig, 1980), Cauchemars à Daytona Beach (Romano Scavolini, 1981) ou Henry, portrait d’un tueur en série (John McNaughton, 1986).

Livre : Christopher Nolan, la possibilité d’un monde

Titre : Christopher Nolan, la possibilité d'un monde Auteur : Timothée Gérardin Editeur : Playlist Society Date de publication : 13 mars 2017 Nombre de pages : 128 Format...

Test DVD : Woody Woodpecker

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Au cœur de l’industrie cinématographique contemporaine, certains réalisateurs sont parvenus à se créer de véritables noms en ne signant pourtant que des œuvres destinées au marché de la vidéo : les fameux « DTV » ou Direct-To-Video qui ont fait les grandes heures des vidéo-clubs en leur temps, et que les gens s’arrachent de nos jours en Blu-ray, DVD ou VOD. On pense par exemple à des cinéastes tels que Isaac Florentine ou Roel Reiné dans le domaine du film d’action, ou à des réalisateurs tels que Ti West, Jim Mickle ou encore Rob Zombie, dont le gros de l’œuvre n’a jamais connu non plus le frisson des salles obscures…

Test Blu-ray : En marge de l’enquête

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Si par essence, le genre du Film Noir pourra volontiers être considéré comme déjà très enclin à la misogynie d’une façon générale, certains films s’illustrant dans le genre s’affirmeront tout particulièrement comme de vibrants plaidoyers machistes qui auraient de quoi, avec le recul, faire s’arracher les cheveux à tou(te)s les féministes. Sorti sur les écrans en 1947, En marge de l’enquête fait partie de cette poignée de films proposant une « réflexion » sur la place de la femme dans la société qui pousse tellement le bouchon au niveau de la provocation que l’on en viendrait presque à douter de son sérieux. Pourtant, le film de John Cromwell, écrit par Oliver H.P. Garrett et Steve Fisher, ne quitte jamais les rails du premier degré et, encore pire, donne finalement dans le déroulement de son intrigue tout à fait raison au personnage d’Humphrey Bogart, qui s’avérait être le protagoniste ayant proféré tout au long du film une longue série d’énormités concernant l’abjection et la perfidie intrinsèques à la nature profonde de la « Femme ».

Test Blu-ray : Roar

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Véritable OVNI dans le cinéma américain des années 80, Roar est un film aussi étrange qu’authentiquement fascinant. Partant du pari complètement fou de tourner un long-métrage mettant en scène les interactions entre une petite famille et plusieurs dizaines de fauves et animaux sauvages (on imagine bien les producteurs et sociétés d’assurance s’arracher les cheveux à l’annonce du projet), le film s’imposera au final comme un remarquable mélange entre fiction et documentaire tirant sa force des incroyables images de lions, tigres, panthères, éléphants et autres animaux sauvages qu’il donne à voir, sur une très belle photo naturaliste signée Jan De Bont.

Test Blu-ray : Escape room

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Attention, attention : Escape room, réalisé par Will Wernick en 2017 - à ne pas confondre avec Escape Game, réalisé par Adam Robitel en 2019. Sinon Pan-Pan Cucul.

Test Blu-ray : 2:22

Coproduction entre l’Australie et les États-Unis, 2:22 fait partie de ces films de science-fiction complexes et passionnants, de ceux qui dégagent une ambiance quasi-mystique et s’avèrent très difficiles à résumer en quelques phrases.

Test Blu-ray : The foreigner

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Petit retour en arrière. En 2010, Martin Campbell signait avec Hors de contrôle un film à l'ouverture la fois vraiment intense et finalement bien trompeuse : au terme des dix premières minutes du film, qui envoyaient tellement le bois au niveau violence et brutalité (la souffrance du personnage de Mel à la perte de sa fille était réellement palpable pour le spectateur, à la manière de celle ressentie au début de Death sentence) que l'on s'était mis, en vain, à espérer un revenge movie bien badass qui remettrait définitivement Mel Gibson sur le devant de la scène, et qui n'arriverait finalement malheureusement jamais. On attendait un personnage de tête brûlée, un suicidaire qui n'a plus rien à perdre et qui fonce dans le tas et dessoude sans procès les responsables de la mort de sa fille, et on nous avait livré un mec qui faisait sa petite enquête pépère jusqu'à arriver à une vengeance qui se ferait dans une sorte d'état second finalement très décevant, même si la violence sèche du final relevait un peu globalement l'intérêt du bouzin. Vendu comme une histoire de vengeance, Hors de contrôle était d'avantage un film sur le deuil du père, avec une tension qui, au lieu de monter jusqu'à l'explosion, ne faisait que baisser au fur et à mesure de l'enquête.

Test Blu-ray : Utu

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Commençons avec un petit point lexical : en langue maori, le terme « Utu » désigne la vengeance, telle une illustration locale de la loi du Talion. Si cette petite précision n’est certes pas nécessaire pour apprécier Utu à sa juste valeur, elle permettra néanmoins de cerner les motivations du réalisateur Geoff Murphy. Car derrière la reconstitution soignée et rigoureuse des affrontements sanglants ayant opposé maoris et pakehas (Néo-Zélandais d'origine anglo-saxonne ou européenne) durant la deuxième moitié du XIXème siècle, Utu ne cache pas bien longtemps sa véritable nature : celle d’un grand film guerrier adepte du mélange des genres, utilisant les événements historiques comme toile de fond sans jamais en devenir prisonnier, dans le but évident de nous livrer une fresque puissante et à « hauteur d’homme », et au final un véritable chef d’œuvre qui s’avérera par bien des aspects le précurseur du travail de Mel Gibson en tant que cinéaste.

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