Test Blu-ray : Game of Thrones – Saison 8
Série discrète, pour ne pas dire confidentielle, à la diffusion restreinte et encore bien peu connue en France malgré sa diffusion sur OCS depuis quelques années, Game of Thrones s’avère pourtant – et contre tout attente – une excellente surprise, que personne n’avait vraiment vu arriver.
Test Blu-ray : Nous sommes tous des assassins
Faisant partie du « cycle judiciaire » (1950-1955) de la carrière d’Andé Cayatte, Nous sommes tous des assassins est un réquisitoire contre la peine de mort d’une modernité impressionnante. S’il fallait juste un élément pour nous en convaincre, rappelons-nous que la peine capitale n’a été abolie en France qu’en 1981, soit presque trente ans après la sortie du film sur les écrans. « Au dessus du jury,des magistrats, qu'un seul homme puisse tout remettre en question… N'est-ce pas l'aveu qu'on est pas tellement sûr d'avoir bien jugé ? » demande ainsi le personnage incarné par Antoine Balpêtré à la veille de son exécution, alors qu'on évoque une hypothétique grâce présidentielle.
Test Blu-ray : Une hache pour la lune de miel
Si le giallo était le plus souvent conçu sur le modèle du whodunit, Une hache pour la lune de miel s’ouvre au contraire sur un double meurtre perpétré par le héros du film, et Bava ne fera pas le moindre mystère sur le fait qu’il soit effectivement coupable.
Test DVD : Good boys
Avec 124.000 entrées enregistrées sur un parc de 204 salles, Good boys n’a pas rencontré le même succès en France qu’outre-Atlantique, où le film de a cumulé plus de 84 millions de dollars de recettes « domestiques » l’été dernier. Il faut avouer également que l’époque où la comédie trash made in U.S.A. réunissait des millions de français dans les salles semble bel et bien révolue – si on comptait 3,4 millions de spectateurs pour American pie 2 en 2001, vingt ans plus tard, les ados de l’hexagone semblent dorénavant d’avantage se tourner vers les productions françaises, qui ont su prouver avec les années qu’elles pouvaient faire tout aussi trash que leurs modèles américains.
Test DVD : Andy
Avec le chef d’œuvre d’Olivier Nakache et Éric Toledano Tellement proches en 2009, Vincent Elbaz a prouvé qu’il était l’un des plus grands acteurs de comédie en France, et qu’il excellait littéralement dans le rôle de l’éternel « adulescent » (ou « enfulte » comme le disaient les Robins des Bois), autrement dit de l’ado attardé refusant obstinément de grandir, dans le sens que lui donne la société contemporaine. Ainsi, avec Andy, Elbaz retrouve grosso modo le même rôle de paumé aussi attachant qu’immature que dans le sympathique Daddy cool en 2017 : une composition qui lui va littéralement comme un gant, même si l’acteur peine visiblement un peu à imposer son dynamisme auprès du public français. Ainsi, après l’échec au box-office de Daddy cool (265.000 entrées sur 254 copies), Andy s’est littéralement vautré dans les salles obscures en n’enregistrant que 26.000 entrées sur 129 copies – soit moins de 5 personnes par séance en moyenne : des chiffres qui devraient malheureusement reléguer Vincent Elbaz aux seconds-rôles pour les années à venir.
Test Blu-ray : Terror train – Le monstre du train
Révélée par le Halloween de John Carpenter en 1978, Jamie Lee Curtis avait en effet durant quelque temps suivi la voie de l’horreur, avec trois films en 1980 – Fog, Le bal de l’horreur et Le monstre du train – et deux en 1981 – Déviation mortelle et Halloween II.
Test Blu-ray : Nekrotronic
Découvert en ouverture de l'édition 2019 de l’Étrange Festival, Nekrotronic est le nouveau film imaginé et mis en scène par les frères Roache-Turner, frangins australiens qui nous avaient fait forte impression en 2015 avec leur premier film, Wyrmwood – Road of the Dead, film de zombies à la sauce Mad Max 2 qui nous avait bien fait marrer mais qui, surtout, marquait la naissance d'un duo de cinéastes à suivre. Après quelques tentatives – à ce jour infructueuses – pour développer à nouveau l'univers Wyrmwood au cœur d'un deuxième film ou d'une série TV, les frères Roache-Turner reviennent donc avec un projet original, à la croisée des genres et des influences, mais tellement sincère et fun qu'il s'avère une grande bouffée d'air frais en ces temps d’uniformisation du cinéma de genre.
Test Blu-ray : La chute du président
En réunissant plus de 400 millions de dollars de recettes au box-office mondial, les deux premiers opus de la saga « Mike Banning » débutée en 2013 avec La chute de la Maison Blanche a probablement dépassé toutes les espérances de ses producteurs en termes de succès. Aussi bourrin que spectaculairement époustouflant, le deuxième épisode de la franchise, intitulé La chute de Londres, avait su nous cueillir de façon inattendue en 2016, en pulvérisant la nature relativement mineure et conventionnelle du premier film. Trois ans plus tard, le troisième opus, appelé cette fois La chute du président, était donc forcément attendu au tournant : le film allait-il réussir l'exploit de réitérer la réussite du deuxième épisode ?
Test Blu-ray : Inséparables
La comédie populaire française a souvent eu recours à la thématique des personnalités antagonistes obligées de coopérer. Depuis les années 50, les tandems de personnages que tout semble opposer mais qui finiront par se découvrir des points communs ont littéralement proliféré dans le cinéma français, avec plus ou moins de succès. Les exemples les plus connus demeurent les duos Bourvil / Louis de Funès (Le corniaud, La grande vadrouille), Lino Ventura / Jacques Brel (L'emmerdeur), Gérard Depardieu / Pierre Richard (La chèvre, Les fugitifs, Les compères) et bien sûr Jean Reno / Christian Clavier (L’opération corned beef, Les visiteurs, L’enquête corse). Malgré quelques tentatives ratées, et si l’on met de côté le duo d’Intouchables (qui n’utilisait pas tout à fait les mêmes ficelles comiques), les années 2010 n’étaient en revanche pas encore parvenues à recréer à l’écran la magie du duo mal assorti qui fonctionne, le dernier exemple nous passant en tête étant celui composé par Gérard Lanvin et Benoît Poelvoorde dans Le boulet (2002).
Test Blu-ray : Roubaix, une lumière
Avant le film d’Arnaud Desplechin présenté à Cannes en 2019, il y a eu Roubaix, commissariat central : affaires courantes, un documentaire réalisé par Mosco Boucault et diffusé en 2008 sur France 3. A partir d’une sordide histoire de crime crapuleux (et de quelques autres délits), le cinéaste proposait au spectateur de découvrir le reflet d’une réalité sociale aussi noire que profondément humaine, qu’on le prenne du point de vue des policiers ou des criminels. Un documentaire « choc » à la Raymond Depardon, nous permettant de découvrir que même les actes les plus innommables sont parfois commis par des humains finalement pas si éloignés de vous et moi. Profondément marqué par le film de Mosco Boucault, Arnaud Desplechin prend le parti du naturalisme le plus extrême avec Roubaix, une lumière, qui lui permettra d’en livrer une variation sur le même thème.
Test DVD : L’intouchable, Harvey Weinstein
S'il a eu ce qu'il voulait, c'est que, forcément, c'était consenti !
Test Blu-ray : Doom – Annihilation
On vous en a déjà régulièrement parlé : depuis quelques années, Universal Pictures produit et distribue en vidéo et VOD des suites de ses gros succès réalisés en salles dans les années 90/2000. Si certaines de ces suites inattendues sont parfois parvenu à créer la surprise dans le cœur des cinéphiles (on se souvient par exemple des très sympathiques Chasse à l’homme 2, Death race 4 : Anarchy ou encore Le roi scorpion 5 : Le livre des âmes), il faut tout de même avouer que dans l'ensemble, ces petites productions s'adressent plutôt à des cinéphages peu regardants, ou bienveillants dirons-nous plutôt, et les notes que ces petits films enchaînent sur le site de référence IMDb n'atteignent jamais des cimes, se cantonnant à des notes tournant grosso modo autour de la moyenne. Cela dit, pour le moment, tous ont su brillamment éviter l'infamant « Bottom 100 », index des cent films les plus mal notés sur le site. Avec une note de 3,5/10 calculée sur la base de plus de 4000 votants, on peut néanmoins penser que Doom : Annihilation ne tardera pas à intégrer cette liste de la honte ; la question maintenant est de savoir si le film de Tony Giglio mérite vraiment tant d’opprobre.