Test Blu-ray : L’expérience interdite

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Remake inattendu du film éponyme réalisé par Joel Schumacher en 1990, L’expérience interdite est un « petit » film fantastique n’ayant d’autre prétention que celle de divertir le spectateur durant deux heures sans prise de tête. De fait, le principal intérêt du film de Niels Arden Oplev réside dans la profusion de « visions » fantasmatiques nées de l’esprit de ses personnages suite à leurs « expériences de mort imminente » ou « near death experiences », qui occupent d’ailleurs une large place durant la première moitié du métrage. Ces passages aussi tendus que parfois assez poétiques donnent ainsi à voir au spectateur quelques séquences aux limites de l’abstraction, visuellement splendides et somptueusement mises en scène. Comme l’avait fait Tarsem Singh avec The cell en 2000, le danois Niels Arden Oplev (qui s’était jusqu’ici surtout fait remarquer en 2009 en réalisant Millénium - Le film, première adaptation du roman-phénomène de Stieg Larsson) prend donc le parti de se lâcher en nous proposant à travers ces visions une belle collection d’images formellement superbes, léchées et composées à l’écran avec un talent indéniable – on pense que le cinéaste peut également remercier son directeur photo et collaborateur de longue date Eric Kress.

Test Blu-ray : La passion Van Gogh

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Présenté avant tout comme un pari esthétique très fort, ce qui était déjà un important motif d’attente, La passion Van Gogh serait peut-être bien finalement un des meilleurs représentants du biopic ultime. C’est-à-dire le biopic qui allie amoureusement forme et fond, qui use de tous les artifices cinématographiques pour parler le mieux possible de son sujet. Et ici, quelle meilleure manière de parler de l’oeuvre de Van Gogh que d’adopter sa forme de peinture dans l’esthétique du film ? Encore mieux, les scènes et les personnages prennent vie à l’intérieur même de ses tableaux, animés pour l’occasion.

Test Blu-ray : Le portrait de Jennie

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Ce mois-ci, Carlotta Films semble bien décidé à explorer tous les aspects de la filmographie du producteur David O. Selznick : ainsi, parallèlement au « gigantisme » épico-lyrique représenté par Duel au soleil (1946), l’éditeur nous propose également de découvrir une autre facette de ce producteur mythique avec Le portrait de Jennie de William Dieterle (1948), œuvre délicate, romantique et toute en nuances évoquant une étrange obsession amoureuse et esquissant les contours d’un personnage féminin aussi fascinant qu’irréel.

Test DVD : Téhéran Tabou

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Téhéran Tabou est un film d'animation utilisant le principe de la rotoscopie, un procédé technique consistant à relever les contours d'une figure filmée en prise de vue réelle pour en transcrire la forme et les actions dans un dessin animé.

Test Blu-ray : Le musée des merveilles

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Le musée des merveilles est adapté d’un livre de Brian Selznick, qui signe d’ailleurs le scénario pour la mise à l’écran. Auteur de Hugo Cabret, adapté il y a quelques années par Martin Scorsese, l’auteur se met encore à hauteur d’enfants. Todd Haynes, dont le Carol était en compétition il y a deux ans, se charge de transposer en images un récit qui avait la particularité d’être en écrit en prose pour une certaine époque (la fin des années 1970) et d’être dessiné pour une autre (la fin des années 1920).

Test DVD : La jeune fille et la brume

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Tendu, intense et volontiers glauque, La jeune fille et la brume fait partie de ces polars dont l'influence majeure est ouvertement « littéraire » : le film d'Andrés M. Koppel prend en effet le temps d'installer une série de personnages à la psychologie fouillée se débattant autant -si ce n'est plus- avec leurs propres démons qu'avec les arcanes d'un crime sordide resté impuni depuis de nombreuses années, et dont les tenants et les aboutissants impliquent des protagonistes affichant des personnalités aux multiples (et sombres) facettes.

Test Blu-ray : Les ruelles du malheur

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Sur le papier, et avec soixante-dix ans de recul temporel, on ne pouvait que s’enthousiasmer devant le générique artistique des Ruelles du malheur, qui marquait, en 1949, la rencontre entre deux « monstres sacrés » du Cinéma Hollywoodien : Nicholas Ray et Humphrey Bogart. Le réalisateur de Johnny Guitar et de La fureur de vivre rencontrait donc l’interprète mythique du Faucon maltais et de Casablanca : de quoi enflammer l’imagination de tous les cinéphiles ! A la découverte du fruit de leur collaboration cependant, on ne pourra que se rendre à l’évidence : l’attente générée par le film, se créant presque « malgré lui » dans l’esprit du cinéphile, se place automatiquement à un niveau irrémédiablement trop élevé, au point que l’on en finisse par se remémorer cette fameuse expression mettant en scène de façon imagée, une montagne et une souris.

Test Blu-ray : Guilt – Saison 1

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Si le cinéma est un Art « sexué » dans le sens où certains films s’adressent, depuis toujours, à un public « cible » plutôt masculin ou féminin, cette division se retrouve de façon encore un peu plus spectaculaire dans le petit monde de la série TV, certains shows s’adressant à une cible représentée par la fameuse « ménagère de moins de 50 ans » (rebaptisée en « responsable des achats » pour être un peu plus politiquement correct), voire à un public de jeunes filles –ados, pré-ados– et excluant clairement le public masculin par leurs thématiques et le traitement général de leurs intrigues. Les exemples sont très nombreux : on pense forcément à des séries telles que Grey’s anatomy, Revenge, Vampire diaries, Pretty little liars…

Test Blu-ray : Phoenix forgotten

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Produit par Wes Ball et co-écrit par T.S. Newlin, le duo réalisateur / scénariste se cachant derrière la réussite de la trilogie Le labyrinthe, Phoenix forgotten impressionne surtout par son impressionnante rigueur technique. Bénéficiant également par sa production de l’expérience et du soin du détail de Ridley Scott (via Scott Free), ce found footage se révèle en effet crédible sur toute la ligne : alternant les passages tournés en caméra numérique ultra moderne et les nombreuses séquences tournées à l’aide de DV et autres camescopes des années 90, le film de Justin Barber ne cherche jamais à épater la galerie avec de « jolis » plans, et garde au cœur de son récit une notion de crédibilité vraiment saisissante, refusant le crescendo dans le grand spectacle habituellement de mise dans ce genre de spectacle.

Test DVD : Happy Birthdead

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Happy Birthdead s’impose avec un concept fort, mélangeant le slasher à une notion très « science-fiction » de boucle temporelle, l’héroïne du film se voyant contrainte de revivre sans cesse le jour de sa mort.

Test DVD : Un chat pour la vie

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Derrière Un chat pour la vie se cache le nom de Roger Spottiswoode : un cinéaste que l'on ne s'attendait pas forcément à voir débarquer aux commandes d'un film adapté d'une histoire vraie, dans le sens où pour la plupart des cinéphiles, le nom de Roger Spottiswoode est automatiquement associé à une certaine idée, populaire et généreuse, du cinéma d’action. S’étant fait connaître avec le scénario de 48 heures de Walter Hill, il reviendrait en effet tout au long de ses presque quarante ans de carrière régulièrement aux blockbusters orientés « action familiale », avec des films tels que Turner et Hooch (1990), Arrête ou ma mère va tirer (1992) ou, plus récemment, avec Demain ne meurt jamais (1997) et A l’aube du sixième jour (2000). A partir des années 2000, Roger Spottiswoode se ferait un peu plus rare derrière la caméra, ne retrouvant le chemin des studios qu’en de rares occasions. En 2016 néanmoins, il trouverait la motivation nécessaire afin de mettre en images une histoire vraie : celle des liens tissés entre un ex-toxicomane et son chat, sur laquelle de James Bowen est revenu dans une série de bouquins (les deux premiers d'entre eux, Un chat des rues nommé Bob et Le monde selon Bob, sont d'ailleurs disponibles en France).

Test DVD : L’homme à l’affût

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Puissant, immersif, vénéneux, L’homme à l’affût surprendra à coup sûr plus d’un spectateur par la modernité déployée par Edward Dmytryk afin de donner vie à son psychopathe luttant contre ses propres pulsions. Incroyablement malsain pour l’époque (1952), le film suit littéralement le personnage principal au plus près de sa psyché dérangée, au plus près de ses doutes, de sa tension, de sa fièvre meurtrière. D’une façon très étonnante, L’homme à l’affût préfigure ainsi par son ambiance morbide plusieurs films qui marqueront fortement le spectateur dans les 20 / 30 ans qui suivraient. On pense par exemple non seulement à des films tels que L’inspecteur Harry (Don Siegel, 1971) – difficile de ne pas se remémorer la scène d’ouverture du film de Don Siegel quand le héros de Dmytryk suit, depuis le viseur de son fusil à lunette, la future victime innocente à qui il va coller, le plus arbitrairement du monde, une balle dans la tête – mais également quelques grands « psycho-killers » des années 80, comme les très immersifs et malsains Maniac (William Lustig, 1980), Cauchemars à Daytona Beach (Romano Scavolini, 1981) ou Henry, portrait d’un tueur en série (John McNaughton, 1986).

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Arras 2025 : Coutures

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Comme le faisait remarquer un confrère à la sortie de la projection presse à l’Arras Film Festival, ce n’est déjà pas si mal de créer un film intéressant sur le thème de la Fashion Week. En effet, Coutures est certainement intéressant. Surtout, parce que le cinquième long-métrage de Alice Winocour dit tout et son contraire. A la fois âpre et clinquant, le récit constitue un mélange fascinant de contradictions.

Test Blu-ray 4K Ultra HD : Amours chiennes

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Dans Amours chiennes, les chiens ne sont pas juste des compagnons fidèles ou des métaphores faciles pour parler de l’instinct. Ce sont des catalyseurs, des témoins, des victimes collatérales d’un monde qui part en vrille. Et dans ce monde, chaque personnage court après quelque chose : l’amour, la rédemption, la gloire, ou juste un peu de paix.

Arras 2025 : c’est en cours jusqu’au 16 novembre

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Avant même que le rideau ne soit tombé sur le Festival de Sarlat, un autre festival important, bien plus au nord, avait d’ores et déjà pris la relève. En effet, depuis trois jours, la 26ème édition de l’Arras Film Festival bat son plein avec des files d’attente devant les salles à n’en plus finir et un enchaînement de vedettes à donner le tournis.