Test DVD : Un chat pour la vie

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Un chat pour la vie

 
Royaume-Uni : 2016
Titre original : A street cat named Bob
Réalisation : Roger Spottiswoode
Scénario : Tim John, Maria Nation
Acteurs : Luke Treadaway, Joanne Froggatt, Ruta Gedmintas
Éditeur : Marco Polo Production
Durée : 1h39
Genre : Drame
Date de sortie DVD : 7 mars 2018

 

 

L’histoire vraie de James Bowen, un ancien drogué qui cherche à refaire sa vie, voit son quotidien changer lorsqu’il fait la rencontre d’un chat errant qu’il nomme Bob et dont il devient inséparable…

 

 

Le film

[3/5]

Derrière Un chat pour la vie se cache le nom de Roger Spottiswoode : un cinéaste que l’on ne s’attendait pas forcément à voir débarquer aux commandes d’un film adapté d’une histoire vraie, dans le sens où pour la plupart des cinéphiles, le nom de Roger Spottiswoode est automatiquement associé à une certaine idée, populaire et généreuse, du cinéma d’action. S’étant fait connaître avec le scénario de 48 heures de Walter Hill, il reviendrait en effet tout au long de ses presque quarante ans de carrière régulièrement aux blockbusters orientés « action familiale », avec des films tels que Turner et Hooch (1990), Arrête ou ma mère va tirer (1992) ou, plus récemment, avec Demain ne meurt jamais (1997) et A l’aube du sixième jour (2000). A partir des années 2000, Roger Spottiswoode se ferait un peu plus rare derrière la caméra, ne retrouvant le chemin des studios qu’en de rares occasions. En 2016 néanmoins, il trouverait la motivation nécessaire afin de mettre en images une histoire vraie : celle des liens tissés entre un ex-toxicomane et son chat, sur laquelle de James Bowen est revenu dans une série de bouquins (les deux premiers d’entre eux, Un chat des rues nommé Bob et Le monde selon Bob, sont d’ailleurs disponibles en France).

Naturaliste, émouvant, Un chat pour la vie bénéficie de toute l’expérience de Roger Spottiswoode en termes de mise en scène. Porté par la performance impressionnante de Luke Treadaway (Heartless), le film possède en lui toutes les qualités et les défauts de ce genre de biographie, à mi-chemin entre un réalisme social aux limites du sordide et une espèce de façon « d’enjoliver » les faits, attitudes et autres personnalités qui donne par moments l’impression d’un certain « angélisme », voire même d’assister à une sorte de conte de fées d’un nouveau genre – ce qui est encore amplifié par la volonté régulière de nous montrer le monde à travers les yeux de Bob, le chat. L’écriture et la réalisation d’Un chat pour la vie s’imposent donc comme assez remarquables de fluidité et d’authenticité (logique, c’est une histoire vraie), mais on ne peut s’empêcher par moments de se dire que tout cela déborde un peu trop volontiers de bons sentiments. Car le film semble fonctionner dans un monde parallèle, où tout le monde est gentil, un univers où la vie et le bonheur d’autrui semblent faire partie des préoccupations principales de tout un chacun : si bien sûr cet état d’esprit place forcément le film dans une dynamique chat-leureuse malgré un sujet pas forcément évident, si le rythme est d’ailleurs bien tenu, on ne pourra tout de même s’empêcher de tiquer par instants devant un résultat tirant par moments un peu sur un style proche des productions « live » made in Disney dans les années 80/90.

Un pur « feel good movie » en somme, à voir comme s’il était déconnecté de toute réalité sociale… Tout en gardant à l’esprit qu’aussi étonnant que cela puisse paraître, Un chat pour la vie est pourtant bel et bien adapté d’une histoire vraie.

 

 

Le DVD

[4/5]

C’est chez Marco Polo Production que débarque aujourd’hui Un chat pour la vie en DVD, et il nous faudra d’entrée admettre que l’on est en présence d’un DVD assez épatant, jouant habilement avec les limites du support SD pour nous proposer une expérience de visionnage vraiment optimale : le master est littéralement impeccable, et s’adapte parfaitement à la photo du film signée Peter Wunstorf : définition et couleurs sont superbes et assez irréprochables.

Côté enceintes, VF et VO s’imposent dans des mixages Dolby Digital 5.1 très dynamiques, avec une spatialisation discrète mais bien réelle, et une utilisation habile de toute la scène arrière durant la dernière partie du film. Pas de suppléments.

 

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