Test DVD : Happy Birthdead

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Happy Birthdead

États-Unis : 2017
Titre original : Happy death day
Réalisation : Christopher Landon
Scénario : Scott Lobdell
Acteurs : Jessica Rothe, Israel Broussard, Ruby Modine
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h32
Genre : Horreur
Date de sortie cinéma : 15 novembre 2017
Date de sortie DVD/BR : 20 mars 2018

Prisonnière d’une boucle temporelle, Tree, étudiante, revit sans cesse le jour de son meurtre. Une journée apparemment banale qui s’achève systématiquement par sa mort atroce. Finira-t-elle par découvrir l’identité de son tueur ?

Le film

[3,5/5]

Que l’on apprécie ou pas les productions orientées fantastique / horreur issues du giron Blumhouse Productions, qui « trustent » littéralement nos multiplexes depuis quelques années, il faudra au moins avoir l’honnêteté de reconnaitre que Jason Blum et ses équipes créatives livrent avec une belle régularité des produits carrés et qui, quand ils ne se contentent pas d’exploiter un simple « filon » horrifique, jouent clairement la carte de l’originalité en exploitant, de façon plus ou moins approfondie, des concepts forts et inattendus. Ainsi, après un Get out ayant surpris son monde courant 2017, c’est aujourd’hui à Happy Birthdead de s’imposer avec un concept fort, mélangeant le slasher à une notion très « science-fiction » de boucle temporelle, l’héroïne du film se voyant contrainte de revivre sans cesse le jour de sa mort, jusqu’à ce qu’elle parvienne à remettre de l’ordre dans sa vie afin d’empêcher sa dernière heure d’arriver.

Bien tenu par un Christopher Landon pourtant débutant en termes de réalisation, extrêmement bien rythmé, porté par la prestation de Jessica Rothe, découverte dans la série Mary + Jane (ainsi que dans le film La La Land), Happy Birthdead tient néanmoins surtout la route grâce à son script, malin et original, que l’on doit à Scott Lobdell, scénariste à priori plutôt spécialisé dans les super héros. Développant son concept de façon relativement linéaire, Lobdell n’en exploite qu’une infime partie des possibilités afin, on le suppose, de se garder des pistes pour d’éventuelles suites. Avec quasiment 118 millions de dollars de recettes au box-office mondial, on imagine bien sûr qu’une suite est déjà dans les tuyaux, et que l’on devrait en découvrir un peu plus sur cette boucle temporelle d’ici un an ou deux. Ce qui, en toute honnêteté, sera loin de nous déplaire si le niveau de qualité du film se maintient ! Car en l’état, on ne peut que s’incliner : Happy Birthdead est un sympathique thriller horrifique teinté de SF, dont le seul défaut réel est de ne pas aller assez loin dans son exploration des codes du slasher, et de s’avérer un peu timoré dans ses scènes de meurtres – ce qui n’était pas, à priori, le but premier de ses auteurs, mais pourrait le devenir dans une des suites à venir.

On terminera en évoquant rapidement les références à Un jour sans fin qui, bien entendu, abondent au cœur d’Happy Birthdead : outre quelques éléments narratifs précis (la mort sous les roues du bus, la mort par pendaison au clocher d’une église) et une référence explicite au film d’Harold Ramis dans les dialogues de la fin du film, on notera également que le nom de famille du personnage de Lori est Spengler, qui était également le nom du personnage incarné par Harold Ramis dans le cultissime S.O.S. fantômes.

Le DVD

[4,5/5]

Côté DVD, la galette éditée par Universal Pictures fait le boulot sans le moindre problème. L’image respecte pleinement la photographie du film, qui est bien sûr proposé dans son format d’origine respecté, et la définition est exemplaire, sans le moindre problème de compression ou autre pétouille technique. L’éditeur, rôdé au support DVD depuis quelques années maintenant, compose de manière très habile avec les qualités et les défauts d’un support en définition standard. Côté son, l’éditeur nous propose soit le film à la fois en VF ou en VO au choix en Dolby Digital 5.1 nous proposant un mixage bien enveloppant et dynamique, en particulier sur les fameux « jump scares » et sur les scènes les plus agitées.

Du côté des suppléments, l’éditeur nous propose tout d’abord de nous plonger dans une dizaine de minutes de scènes coupées ou alternatives, amenant de façon un poil différente quelques éléments du récit. On poursuivra avec une amusante fin alternative dont la caractéristique principale est d’éviter le traditionnel « happy end », mais qui ne s’avérait pas non plus forcément extrêmement convaincante. On terminera avec, outre la traditionnelle bande-annonce, une petite poignée de featurettes donnant largement la parole à Jason Blum, décidément toujours impliqué de près dans les projets qu’il produit, et au réalisateur Christopher Landon, qui s’était fait connaitre en signant les scénarios de Paranormal Activity 2, 3, 4 et Paranormal Activity : The marked ones – autant dire qu’il avait choisi la bonne banque pour un braquage Hollywoodien et concrétisé une grosse escroquerie en facturant au prix fort des scripts qu’on soupçonne fortement de ne contenir qu’une page de garde accompagnée de centaines de feuillets vierges. On notera également que l’une des featurettes commet la « boulette » de révéler l’identité du tueur, qui ne sera en fait livrée dans le film qu’une dizaine de minutes avant le générique final – on ne saura donc que trop vous conseiller de visionner les featurettes uniquement après avoir vu le film !

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