Test Blu-ray : Men of honor

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Pas de titre, pas de générique : Men of honor balance d'entrée de jeu le spectateur aux côtés des soldats et des officiers se dirigeant vers la ligne de front, la caméra se concentrant sur leurs visages, leurs yeux désespérés. Musique, acteurs – tout tend à nous plonger au cœur du drame : Sam Claflin dans le rôle du capitaine Stanhope est littéralement saisissant. Trois années de guerre l'ont littéralement blasé, ont fini par blinder une carapace tous les jours sévèrement égratignée par la responsabilité de vie et de mort qu'il a sur les jeunes gens (parfois très jeunes même) placés sous son commandement, tout en étant bien conscient du peu de contrôle qu'il pourra avoir sur leur sort. Il mange et dort à peine, mais boit beaucoup, et s'avère facilement agressif. Pourtant, contrairement à d’autres officiers et officiers supérieurs, qui ont fait le choix de se détacher de leurs subordonnés, lui en est incapable, se refuse à abandonner le genre humain. Les notions d'honneur et de culpabilité sont littéralement au cœur du film et déchirent le personnage incarné par Claflin, qui livre ici une performance impressionnante. A ses côtés, Paul Bettany, Asa Butterfield, Tom Sturridge, Stephen Graham ou encore Toby Jones complètent un casting littéralement parfait, aidant Saul Dibb le réalisateur du film à capturer à l'écran toute l'horreur et la tragédie des tranchées de la Première Guerre mondiale.

Test Blu-ray : Le bon roi Dagobert

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Si à la base, le scénario du Bon roi Dagobert signé Gérard Brach était, parait-il, un modèle de rigueur historique, le film de Dino Risi sorti sur les écrans français durant l’été 1984 ne rend pas forcément justice aux recherches méticuleuses menées par le scénariste sur les Rois Fainéants et leur époque. Le film s’avère en effet littéralement « vampirisé » par la personnalité de Coluche, qui signe ici le portrait d’un roi pleutre et assez répugnant ; le franc-parler qu’il utilise, principalement au détour de deux/trois monologues riches en savoureuses saillies anticléricales, respire la bonne vieille « sagesse populaire » - euphémisme généralement d’usage quand on évoque ce bon vieux populisme des familles. Ainsi, de la rigueur historique du script d’origine, Risi ne retiendra au final que les aspects les plus obscènes et peu ragoutants.

Test DVD : Le dossier Mona Lina

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Une histoire qui permet à Eran Riklis de traiter à nouveau un thème qui lui est cher, celui des frontières, quelles qu'elles soient.

Test DVD : The cakemaker

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"The cakemaker" entre dans la catégorie des films aux scénarios qui peuvent paraître très lisses, des films au cours desquels l'action se contente de progresser par petites touches, presque insignifiantes, et qui laissent chez vous une marque indélébile.

Test DVD : Una questione privata

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Dans ce film qui décrit les ravages d'une passion amoureuse qui prend place dans une période tumultueuse de l'histoire italienne, le mélange subtil d'une forme d'onirisme et du réalisme glacial de la description d'une guerre civile fonctionne parfaitement.

Test DVD : Pur-sang

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Film indépendant littéralement sorti de nulle-part, Pur-sang a pourtant, de façon très étonnante, été distribué en France par Universal courant juin. Sorti, oui, mais au cœur d’un circuit extrêmement réduit, puisque le film n’a été visible que dans UNE SEULE SALLE parisienne, réunissant la bagatelle de 302 spectateurs sur une semaine d’exploitation. Il faut donc croire que la présence d’une intrigue tournant autour des chevaux et la présence au générique du phénomène Anya Taylor-Joy, révélée par un certain nombre de films fantastiques ces dernières années, n’auront pas suffi à Universal pour trouver une façon de « vendre » ce film bizarre navigant entre les genres sans jamais réellement se fixer sur l’un d’entre eux.

Test Blu-ray : Batman contre le fantôme masqué

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Film d'animation dérivé de la série Batman créée en 1992 par Bruce Timm et Paul Dini, Batman contre le fantôme masqué est sorti sur les écrans américains à l'hiver 1993, et sera largement distribué en vidéo à travers le monde durant l'année suivante. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il occupe vraiment une place à part dans l'univers de Batman. Avec 82 à 88 % de critiques positives sur le site Rotten Tomatoes (selon qu'on se base sur la critique ou le public) et une note de 7,9/10 sur IMDb, le film est en effet souvent considéré comme le meilleur film « d'animation » sur Batman, et parfois même carrément comme le meilleur film « tout court » sur le Chevalier Noir. Les célèbres critiques US Gene Siskel et Roger Ebert exprimeront d'ailleurs leur regret de n'avoir vu le film que lors de sa sortie vidéo.

Test Blu-ray : Les fêtes galantes

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Placé sous le signe de l’action et de l’humour, Les fêtes galantes fait preuve, dès ses premières minutes, d'une atmosphère détendue et très familiale. Le héros et son faire-valoir comique ne sont donc pas Jean Marais et Bourvil mais Jean-Pierre Cassel et Philippe Avron, et le ton est d'avantage enclin à une forme de dérision très théâtrale que dans les films d'André Hunnebelle, qui restaient dans l'ensemble très premier degré. Le personnage incarné par Cassel sous ses airs de roublard bien éloigné de la « droiture » et du sens de l'honneur d'un Jean Marais,

Test Blu-ray : La grande combine

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Développant un ton et un humour aussi vachards qu’indéniablement modernes, efficaces et bien sentis, La grande combine s’avère un des films les plus agressifs du duo Billy Wilder / I. A. L. Diamond. Charge puissante à l’encontre des valeurs de l’hypocrisie entourant la notion de « bonne morale » prônée par les nombreuses ligues de vertu américaines, le film s’avère en effet un réjouissant jeu de massacre, où le rire côtoie toujours cela dit un certain malaise. De fait, en s’acharnant à livrer le film le plus violemment vindicatif possible, les deux auteurs de Certains l’aiment chaud ou La garçonnière en oublient quelque peu de s’attarder sur l’indispensable empathie que pourrait ressentir le spectateur vis-à-vis des personnages du film.

Test DVD : Max, génie malgré lui

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Au visionnage de Max, génie malgré lui, on se surprend par moments à se répéter mentalement le leitmotiv qui rythmait les dialogues du Grand saut des frères Coen : « You know… For kids ! ». Et il n'est finalement point étonnant que ce genre de pensée finalement bienveillante nous germe dans l’esprit durant le film de Roy Poortmans : il s’agit en effet d’un spectacle familial honnête et sympathique, certes très imparfait, mais remplissant parfaitement son rôle – celui d’être drôle, imaginatif et divertissant. Les enfants seront, au fil des séquences, tantôt hilares tantôt émerveillés (le film fonctionnera à coup sûr à plein régime entre trois et sept ans, la personnalité et les inventions de la famille « Futé » valant tout de même leur pesant de cacahuètes), et les parents ne seront pas mis à l’écart, puisque certains gags et autres références s’adressent plus spécifiquement à eux.

Test Blu-ray : La trilogie optimiste de Dino Risi

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Si le néoréalisme a dominé le cinéma italien de 1945 jusqu’au milieu des années 50, avec des cinéastes tels que Roberto Rossellini ou Vittoria De Sica, la comédie et l’insouciance ont finalement repris leurs droits, notamment grâce à la figure emblématique de Toto, acteur incontournable et encore trop peu (re)connu en France. Néanmoins, pour nombre de cinéastes de l’époque, le fait de repasser à un peu plus de légèreté dans leurs thématiques ne signifiait pas pour autant rompre avec la portée sociale et politique des films réalisés la décennie précédente. Ainsi, les films mis en scène par Mario Monicelli, Luigi Comencini ou Dino Risi, gros succès de la comédie populaire italienne du milieu des années 50, conservaient en leur sein un véritable attachement à présenter des personnages et des décors réalistes, pour des œuvres qui développent encore, plus de soixante ans plus tard, un charme intact et proposent un véritable témoignage de « l’air du temps » de l’époque.

Test DVD : The hollow crown – Saison 2 : La guerre des Deux-Roses

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Pour ceux qui auraient loupé le mois dernier la sortie en coffret DVD de la première saison de cette série incontournable (lire notre article), The hollow crown joue la carte de l’anthologie ambitieuse et spectaculaire, réunissant des adaptations des pièces historiques de William Shakespeare Richard II, Henri IV et Henri V dans sa première saison (2012), puis de Henri VI et Richard III dans la deuxième saison (2016), qui nous intéresse aujourd’hui. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le show s'avère à nouveau absolument convaincant...

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Livre : A la recherche de la lumière (Oliver Stone)

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Test Blu-ray 4K Ultra HD : Casper

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Deauville 2025 : la compétition

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Depuis la disparition récente et dans la douleur de son concurrent des Champs-Elysées à Paris, le Festival de Deauville reste le seul événement majeur à défendre les couleurs du cinéma américain indépendant en France. Sa 51ème édition, qui s'ouvrira dans un peu plus de trois semaines, le vendredi 5 septembre, a pris forme ce jour à travers la double annonce de la compétition et du jury.