Test Blu-ray : Dead again in Tombstone – Le pacte du diable
S'il y a deux ans de cela, on avait demandé au rédac' chef de critique-film.fr si son site traiterait l'actualité d'un cinéaste tel que Roel Reiné, il y a des chances pour que ce dernier nous éclate de rire au nez. Et pourtant... L'actualité Blu-ray / DVD en France tend, petit à petit, à rendre ce cinéaste méconnu pour le moins incontournable. Après avoir œuvré aux Pays-Bas en tant que réalisateur de TV pendant presque 15 ans, Roel Reiné s’est en effet expatrié aux États-Unis en 2009 et depuis, le bonhomme réalise avec une régularité de métronome des suites destinées au marché du « direct to video » d’action, tendance bourrin : en l'espace de huit ans, il a signé une poignée d'épisodes de séries TV mais également 19 films, dont The marine 2, Death race 2 et 3, 12 rounds 2, Le roi scorpion 3, En territoire ennemi 4, L’homme aux poings de fer 2, The condemned 2 ou encore Chasse à l’homme 2. En bon stakhanoviste de la vidéo, Reiné tourne vite et bien, et livre à Universal des produits carrés, pile formatés pour un marché de la vidéo friand de sensations fortes.
Mission : Impossible – Protocole fantôme
Dans ce 4ème opus, Tom Cruise renfile son costume d’agent secret Ethan Hunt de l’IMF avec brio, signant ainsi ce que l’on peut presque considérer comme étant le meilleur film de la saga Mission Impossible. A mi-chemin entre James Bond et un blockbuster quelconque plein d’action, MI4 trouve l’équilibre pour nous faire passer un moment agréable, drôle et rythmé, malgré une scène finale trop poussée gâchant un peu le plaisir. MI4 s’offre même le luxe de nous faire partager quelques scènes d’action parmi les plus réussies du cinéma du genre. Vivement le 5 !
Test Blu-ray : Un jeu brutal
Premier long-métrage de cinéma pour Jean-Claude Brisseau, Un jeu brutal est un film d'une très grande richesse, à la fois repoussant et fascinant, jouant des attentes du spectateur en les retournant par moments de façon complète et inattendue. S'il ne se limite pas seulement à cela, la thématique principale du film de Brisseau tourne autour d'une idée de « coming of age », et suit le passage à l’âge adulte de la jeune infirme incarnée à l'écran par Emmanuelle Debever, qui évoluera petit à petit d'un état « d'animal, de bête sauvage » – pour citer la description que fait d'elle le personnage de Bruno Cremer – à celui d'une jeune fille ouverte au monde et à l'univers.
Test Blu-ray : Aguirre, la colère de Dieu
Peu de films ont d'avantage mérité le qualificatif de « dément » qu'Aguirre, la colère de Dieu. Abordant de front le genre « mondo » alors en vogue à l'époque, mais en prenant le soin d'y ajouter un rythme lent mêlé à un mysticisme pour le moins halluciné, Werner Herzog créait un genre à part : le « river movie », dont le principal représentant après lui serait le chef d'œuvre Apocalypse now.
Test Blu-ray : The devil’s hour
Alors qu’il a été projeté il y a à peine quelques semaines lors de l’édition 2019 du Festival européen du film fantastique de Strasbourg, The devil’s hour débarque déjà en France en vidéo, sous les couleurs de Wild Side. Voilà donc une bonne occasion pour se pencher sur ce film d’horreur inconnu et littéralement sorti de nulle-part, écrit et mis en scène par Damien LeVeck. Comme cela est souvent arrivé par le passé dans les sombres et sanglantes archives du genre horrifique, le film est à l’origine un court-métrage, que le réalisateur en herbe (qui a auparavant officié durant de nombreuses années dans le monde du cinéma en tant que monteur et producteur) a été invité à développer, à « gonfler » sous la forme d’un long. Pour LeVeck, c’est l’occasion rêvée de pousser un peu plus loin sa réflexion satirique sur le « social media » en général, c'est-à-dire non seulement les réseaux sociaux mais aussi et surtout les vlogs, le webmarketing, les services de partage de vidéos en streaming live…
Test Blu-ray : Exte – Hair extensions
Petit à petit, et grâce à l’acharnement d’une poignée d’éditeurs passionnés, les films de Sono Sion commencent à devenir un peu plus visibles sur le marché français de la vidéo. Bien sûr, seuls huit de ses 35 longs-métrages sont pour le moment disponibles en France en DVD ou Blu-ray, mais c’est un (bon) début. Exte : Hair extensions, qui débarque ce mois-ci sous la bannière de HK Vidéo, n’est certes pas son film le plus récent –il date de 2007, et a donc déjà presque 10 ans– mais il est assez représentatif de l’esprit délicieusement foldingue de son auteur, et méritait amplement une sortie en DVD et Blu-ray.
L’actualité DVD – bluray de décembre 2015
Retrouvez ici les tests des principaux DVD et bluray sortis en décembre 2015 (avec mises à jour régulières) de nos rédacteurs Mickael Lanoye et...
Test DVD : La poudre à prout du Pr. Séraphin
Malgré leur incontestable universalité, et le fait qu'ils touchent toutes les classes et catégories sociales dans tous les pays du monde, les pets, prouts ou autres flatulences sont très rarement exploités au cinéma. Certes, chacun se souviendra à coup sûr de quelques gags marquants ayant tiré sur le filon anal dans différentes œuvres
Test DVD : Parfum de printemps
Souhaitant raconter à sa façon la Révolution de la dignité vécue par la Tunisie, Férid Boughedir a ressenti le besoin de raconter la vérité des événements avec légèreté, partant du principe qu'on comprend mieux les choses si on peut en rire.
Test DVD : Opération K
Opération K fait partie d’une vague de polars malsains et extrêmement violents réalisés en Italie durant les « années de plomb ».
Test Blu-ray : Il gaucho
A la fois irrésistiblement drôle et très mélancolique, Il gaucho est construit comme une flânerie de deux heures suivant les pérégrinations d'un groupe de personnages pendant un séjour en Argentine qui représente pour chacun d'entre eux quelque-chose de fort différent. Le récit est plus particulièrement articulé autour du personnage de Marco, interprété par un Vittorio Gassman plus bavard et cabot que jamais, déversant quasiment sans interruption une logorrhée verbale émaillée de bons mots qui sonnent comme autant d'appels à l'aide. Composant un personnage de goujat imbu de sa personne dont l'hypocrisie n'a d'égal que le cynisme, il porte sur ses épaules le rythme indolent du film, qui enchaîne les séquences « chorales » de restaurants, night-clubs, fêtes, balades et tentatives désespérées de « se refaire », de retrouver une stabilité financière qui tient du mirage absolu, le scénario d'Ettore Scola et sa clique ne lui laissant finalement aucune lueur d'espoir.
Test Blu-ray : Downrange
Unanimement reconnu (par les personnes de bon goût) comme un des cinéastes les plus doués de sa génération, le japonais Ryūhei Kitamura tourne depuis quelques années avec parcimonie, sélectionnant ses projets avec soin et livrant d’une manière générale des bandes soignées et pour le moins jouissives. Si l’on n’a malheureusement pas eu l’occasion en France de découvrir la variation sur le personnage de Lupin III (« Edgar le roi de la cambriole ») qu’il a tourné en 2014, son film précédent, No one lives (2012), était l’exemple-type du film d’horreur réussi, généreux, barré, bourré d’excès en tous genres et porté par une réalisation virevoltante.