Test DVD : Hibou

0
Comme il semble loin, le temps où la simple évocation des noms d’Éric et Ramzy suffisait à réunir des millions de spectateurs dans les salles de cinéma. Entre 2001 et 2004, près de deux millions de spectateurs s'étaient déplacés à trois reprises pour rire à gorge déployée devant La tour Montparnasse infernale, Double zéro et Les Dalton. Si ces films sont très loin d’être les meilleurs de leur filmographie en commun, le public répondait présent : c'était ce qu'on appellera « l’âge d’or » d’Éric et Ramzy. Passée cette période bénie, les deux lascars ont réussi avec Seuls two (2008) et Halal police d'état (2011) à frôler le million d'entrées, et leurs plus mauvais scores au box-office plafonnaient respectivement à 300.000 (Steak, 2007) et 350.000 (La tour 2 contrôle infernale, 2016).

Test DVD : Vicky

0
La nouvelle comédie signée et interprétée par Victoria Bedos, sobrement intitulée Vicky, reprend donc à nouveau le schéma narratif de Little Miss Sunshine : on y suit une famille en pleine implosion, qui finira par se ressouder autour de la réussite dans la chanson de la petite dernière. Même si les noms sont naturellement modifiés, on sent bien qu’une large part autobiographique mène l’écriture de la jeune femme : elle reforme notamment à l’écran son « vrai » duo de scène avec Olivier Urvoy de Closmadeuc, Vicky Banjo. En tant que spectateur, on pourra également s’étonner de la dureté avec laquelle elle décrit les membres masculins de sa famille, la plume n’étant vraiment pas tendre ni avec son père (Guy Bedos) ni avec son frère (Nicolas Bedos donc), décrit dans Vicky comme un véritable connard narcissique et n’attirant pas la moindre sympathie.

Test Blu-ray : Game of Thrones – Saison 6

0
Année après année, chaque nouvelle saison de la mythique série Game of thrones draine avec elle son flot de mécontents, de déçus et autres ronchons qui inondent littéralement le Net de leurs critiques assassines, établissant invariablement que la dernière saison du show créé par David Benioff et D.B Weiss est la moins réussie depuis les débuts de la série.

Test DVD : Ils sont partout

0
Avec Ils sont partout, Yvan Attal aborde de front un sujet difficile : l'antisémitisme latent et insidieux qui, si l'on en croit son discours sonnant véritablement comme une sonnette d'alarme, est en train de consumer la France dans l'indifférence générale. Pour mettre en scène plusieurs clichés antisémites, le réalisateur / scénariste opte donc pour le film à sketches. Par essence, le film à sketches est un exercice difficile, posant des problèmes de rythme et d'équilibre. En effet, on n'a pour ainsi dire jamais vu un film à sketches ne proposant que des histoires ayant toutes le même impact sur le spectateur. Même quand il n'est mis en scène que par un seul et même cinéaste, le film à sketches souffre souvent de longueurs, l'ennui s'installant en général devant les ruptures de ton ou fluctuations d'inspiration selon les sketches.

Test Blu-ray : Tarzan [ Blu-ray 3D ]

0
Depuis la création du personnage par Edgar Rice Burroughs au début du vingtième siècle, Tarzan a enflammé les imaginations, et ce sont plusieurs dizaines d'adaptations qui se sont succédé au fil des années au cinéma et à la télévision. De la plus fidèle à la plus fantaisiste, chacune de ces adaptations a en quelque sorte apporté sa pierre à la légende d'un personnage qui, à l'instar de Sherlock Holmes, Dracula ou encore Hercule, appartient aujourd'hui plus que jamais à la culture populaire

Test DVD : Un vrai faussaire

0
Après avoir vu ce documentaire très bien documenté, il est probable qu'on visitera les musées et les galeries de façon différente.

Test Blu-ray : Fear the walking dead – Saison 2

1
Si l'on met de côté le cas isolé de NCIS : Enquêtes spéciales, série pour laquelle tout le monde semble avoir oublié qu'elle était le spin-off de JAG, la malédiction du « spin-off » dans le petit monde des séries TV, c'est d'être sempiternellement comparée à la série dont elle est dérivée. Et naturellement, plus la série d'origine aura marqué les mémoires, plus ses spin-off resteront semble-t-il condamnés à rester dans son ombre. On ne vous apprendra rien en disant que Fear the walking dead est une excroissance télévisuelle de la série-culte The walking dead. Néanmoins, petit à petit, et malgré les critiques assassines et les inévitables comparaisons (forcément toutes un peu malvenues), la nouvelle création de Robert Kirkman et Dave Erickson rencontre tout de même suffisamment de succès outre-Atlantique pour qu'une troisième saison ait été commandée.

Test Blu-ray : R100 / Blaq Market #06

0
Taré, inclassable et vraiment typiquement japonais, R100 permet à Hitoshi Matsumoto de renouer avec la veine comique bizarroïde qui animait déjà son film Symbol, réalisé en 2009. Le film sous-tend de façon potache et décomplexée qu'afin de trouver le bonheur, l'homme doit passer par la souffrance physique. Si Shinya Tsukamoto avait déjà traité ce thème avec brio dans l'épatant Tokyo fist en 1995, Matsumoto quant à lui choisit de jouer la carte du décalage et de l'absurde, en mettant en scène un morne vendeur de matelas découvrant la plénitude à travers les services d'une boite de dominatrices SM / Bondage dont le boulot est de le frapper ou de l'humilier dans des lieux publics.

Test Blu-ray : Massacres dans le train fantôme

0
En 1981, Tobe Hooper, encore auréolé du succès des deux bandes horrifiques bien craspec que sont Massacre à la tronçonneuse et Le crocodile de la mort, abandonne avec perte et fracas le tournage de Venin pour se consacrer à son nouveau bébé, qui débarquera quelques mois plus tard sous le titre de Massacres dans le train fantôme (The funhouse). Le film est conçu comme un hommage aux grands « mythes » du cinéma d'horreur, que Tobe Hooper pervertit largement en y allant de sa vision pervertie de la famille et de l'Amérique rurale...

Test Blu-ray : Bonjour tristesse

0
L'adaptation par Otto Preminger du roman de Françoise Sagan retrouve le chemin des salles cette semaine et un constat s'impose : Bonjour tristesse est une excellente adaptation, qui transcende le livre de départ et destinée en particulier à ceux qui l'ont lu et ne l'ont pas vraiment aimé ou ceux qui ne l'ont pas lu en se disant que c'était le texte d'une petite bourgeoise aux problèmes étriqués. Avec le regard de Preminger, cela devient une tragédie incestueuse où l'héroïne a conscience du mal qu'elle cause, ce qui n'était pas franchement le cas chez Sagan, bien complaisante avec son personnage proche de l'adolescente qu'elle était alors encore. L'interprétation détendue de David Niven en suave et vain misogyne, imbu de lui-même révèle le caractère misanthrope de cet homme et celle de Jean Seberg montre qu'elle n'est qu'un être foncièrement mauvais et égoïste qui se cache derrière un visage d'ange, pour citer le titre d'un précédent film du cinéaste. Ils ne seront pas punis mais quelque chose s'est un peu brisé en eux, l'insouciance n'existe plus. Désormais, s'ils font du mal, ce ne sera plus innocent. C'est peut-être le pire pour eux : le monde réel et les vrais sentiments se sont imposés entre eux.

Test Blu-ray : Synchronicity

0
Étrange petit film que ce Synchronicity. Écrit et réalisé par Jacob Gentry, cette singulière production de science-fiction exploite avec brio un scénario ne contenant guère que cinq personnages, et parvient à explorer à fond les possibilités de son script sans provoquer outre mesure l'ennui chez le spectateur, ni jamais vraiment jouer au « petit malin » comme le feraient d'autres cinéastes.

Test Blu-ray : Mojave

0
Quelques années après le sympathique London Boulevard, on retrouve William Monahan au scénario et à la réalisation de Mojave, qui lui permet d’aborder à nouveau le désœuvrement et la solitude mortifère des étoiles filantes d’Hollywood. Que désire-t-on quand on a déjà tout ? Le danger, et le fait de flirter avec la mort, semble nous répondre Monahan. Si son film précédent évoluait plutôt dans le registre de la comédie, Mojave aborde cette fois cette thématique sous un angle différent, et avec le plus grand sérieux du monde.

Derniers articles

Sarlat 2025 : Les Enfants vont bien

A en croire les bruits de couloir pendant le Festival de Sarlat, le thème récurrent de cette 34ème édition était la recherche d’un nouveau foyer de la part d’enfants délaissés. Apparemment, Love Me Tender de Anna Cazenave Cambet et On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys en traitaient, ainsi que – sans trop vouloir élargir l’échantillon d’œuvres concernées – Promis le ciel de Erige Sehiri.

Test Blu-ray : Sinners

0
Sinners, c’est un peu comme si le cinéma américain avait décidé de se souvenir qu’il avait une âme. Pas une âme propre, bien sûr — ce serait trop simple — mais une âme cabossée, pleine de blues, de sang, de jumeaux hantés et de plans-séquences qui feraient passer Alfonso Cuarón pour un stagiaire en école de cinéma.

Sarlat 2025 : Animal totem

Comme le disait l’éminent Fritz Lang, le format d’écran large est fait pour les serpents et les enterrements. Dans Animal totem, il aurait pu y avoir légitimement les premiers et, on le craint, il y a au moins métaphoriquement le deuxième. Car en optant pour un format extrêmement large, du 3:55 pour les puristes, le réalisateur Benoît Delépine bouscule nos habitudes de visionnage.

Sarlat 2025 : Promis le ciel

En règle générale, le parcours d’immigration n’est linéaire pour personne. A plus forte raison lorsqu’il se faufile dans la clandestinité, à l’écart des canaux officiels, sursaturés depuis longtemps. Ainsi, il y a des moments de précipitation au risque de sa propre vie d’un côté et des pauses lénifiantes de l’autre, qui coïncident avec une situation bloquée dont on peine à percevoir une issue favorable.

Sarlat 2025 : A pied d’œuvre

En France, en 2025, la précarité ne relève pas du mythe. Elle peut commencer, presque innocemment, par des difficultés à boucler les fins de mois. Pour se transformer tôt ou tard en une crise existentielle pouvant prendre de nombreuses formes dont aucune n’est édifiante ou plaisante à regarder.