Test DVD : The darkness

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The darkness

États-Unis : 2016
Titre original : –
Réalisateur : Greg McLean
Scénario : Greg McLean, Shayne Armstrong, Shane Krause
Acteurs : Kevin Bacon, Radha Mitchell, David Mazouz
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h29
Genre : Horreur, Fantastique
Date de sortie cinéma : 21 décembre 1988
Date de sortie DVD : 18 octobre 2016

Lorsque leur fils ramène cinq pierres mystiques trouvées lors de leur voyage au Grand Canyon, Peter et Bronny remarquent que d’étranges phénomènes se produisent dans leur maison. Ayant éveillé des forces obscures liées aux pierres, la famille doit se battre pour survivre alors que des démons malveillants se nourrissent de leurs peurs et menacent de les détruire…

Le film

[3/5]

Pour son premier film américain, l’australien Greg McLean, qui nous avait littéralement tétanisé avec ses trois premiers films (Wolf Creek, Rogue et Wolf Creek 2), s’est laissé séduire par l’appel des sirènes de Jason Blum, producteur avisé et malin qui, à l’instar de Roger Corman avant lui, assure la mise en chantier (et parfois même la distribution) de films d’horreur à budget restreint depuis une quinzaine d’années, privilégiant une ambiance oppressante et efficace à de quelconques -et couteux- artifices de mise en scène. S’offrant très régulièrement d’énormes succès dans les salles obscures, Blumhouse Productions n’a cependant jamais changé son fusil d’épaule et capitalise encore aujourd’hui sur de petits budgets, permettant à des cinéastes de bénéficier d’une certaine liberté créative (quand celle-ci n’est pas bridée par un budget riquiqui), et donc à la boite d’enchaîner, bon gré mal gré, les gros succès publics mais également les bonnes surprises pour les spectateurs.

The darkness permet donc à Greg McLean de faire ses armes sur le marché américain, avec une histoire de fantômes bien éloignée du réalisme cru dont il avait fait sa marque de fabrique en Australie ; cependant, si le film est loin de retrouver l’ampleur et la classe de ses films précédents, il demeure un bon « petit » film d’horreur, mettant en scène un des meilleurs acteurs de sa génération, le toujours hypnotique Kevin Bacon. Abordant l’autisme de façon détournée et assez intéressante (par l’intermédiaire du personnage incarné par David Mazouz, vu en jeune Bruce Wayne dans la série Gotham), The darkness fait preuve d’un classicisme très (trop) accentué, et manque clairement de pep’s et de folie. Néanmoins, le cinéaste sait également faire montre d’une certaine habileté formelle, surtout dans le dernier quart de son film, et sauve globalement les meubles en livrant un DTV horrifique méritant finalement le coup d’œil ; on espère juste qu’il saura investir d’avantage de lui-même dans son prochain film américain.

Le DVD

[4/5]

Il n’y a pas à se plaindre, le DVD édité par Universal Pictures nous permettra de découvrir le nouveau film de Greg McLean dans des conditions tout à fait satisfaisantes. Aux États-Unis, The darkness est sorti en Blu-ray début septembre ; en France, nous n’aurons malheureusement droit qu’à une sortie DVD. C’est certes dommage, car les qualités techniques du film de McLean et la sublime photo signée Toby Oliver (Wolf Creek 2, Insidous 4) auraient sans doute mérité un encodage en haute définition. Mais on admettra tout de même que c’est également une grande chance de pouvoir toujours compter sur des éditeurs prêts à se lancer dans l’aventure du DTV en France, quel que soit le format, ce qui, économiquement parlant, est loin d’être évident étant donné le nombre ahurissant de téléchargements illégaux tournant malheureusement autour des films de genre. Et il faut de toutes façons avouer qu’Universal est rodé au format DVD, et que l’éditeur nous propose une nouvelle fois un master sans faille : définition, piqué et couleurs composent parfaitement avec les limites d’un encodage en définition standard. VF et VO sont proposées en Dolby Digital 5.1, dans des mixages dynamiques et bien enveloppants, qui vous réserveront à coup sûrs de jolis sursauts à chaque « jump scare ».

Du côté des suppléments, l’éditeur nous propose une petite dizaine de minutes de scènes coupées, insistant entre autres sur l’anorexie du personnage de Lucy Fry, ainsi qu’une fin alternative très différente de celle retenue dans le montage final, et dont l’impact sur le spectateur aurait, en toute honnêteté, sans doute été un peu plus marquant.

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