Quatre films de Julien Duvivier aux Fauvettes

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Six ans après avoir fait l’objet d’une rétrospective à la Cinémathèque Française et six mois après l’hommage que lui a rendu le 7ème Festival Lumière à Lyon, le réalisateur français Julien Duvivier est une fois de plus à l’honneur ce mois-ci, grâce à la ressortie en version restaurée de quatre de ses films, qui seront projetés à partir d’aujourd’hui et au fil des semaines entre autres au cinéma de répertoire Les Fauvettes. Il ne s’agit pas forcément des films les plus connus de Duvivier, puisque Pépé le Moko manque par exemple à l’appel, mais de films représentatifs de son savoir-faire formel et de deux périodes importantes de sa longue et illustre carrière. Tandis que La Belle équipe, La Fin du jour et Voici le temps des assassins ont été restaurés en 4K et sont distribués par Pathé, Panique a eu droit à une restauration en 2K par TF1 et est distribué par Les Acacias.

FinDuJour

Après avoir réalisé une vingtaine de films muets, Julien Duvivier (1896-1967) signe pendant les années 1930 les œuvres les plus marquantes de sa filmographie. Dans le cycle de ressorties en figurent deux : La Belle équipe de 1936 et La Fin du jour de 1939. Le premier évoque le périple de cinq amis, interprétés entre autres par Jean Gabin, Charles Vanel et Raymond Aimos, qui gagnent au loto et tentent d’ouvrir une guinguette grâce aux gains. La particularité du film, considéré comme le reflet parfait du climat social qui régnait au temps du Front populaire, est qu’il a été tourné avec deux fins. Tandis que la conclusion optimiste terminait jusqu’à présent le film, celle plus sombre, voulue par Duvivier mais rejetée suite à des projections tests désastreuses, sera visible pour la première fois. La Fin du jour n’a pas connu pareille controverse. Les deux monstres sacrés du cinéma français Michel Simon et Louis Jouvet y jouent justement deux acteurs mis à la retraite dans une maison de repos, menacée de fermeture.

VoiciLeTempsDesAssassins

Exilé aux Etats-Unis pendant la guerre, où il réalise cinq films sans importance, Julien Duvivier revient en France en 1946. Il y tourne son premier film français d’après-guerre en 1946 : Panique, qui est déjà à l’affiche au Champo et qui sera repris aux Fauvettes à partir du 20 avril. Aux côtés de Viviane Romance, Michel Simon joue un homme aux intentions troubles dans cette remarquable adaptation d’un roman de Georges Simenon. Dans Voici le temps des assassins, Duvivier retrouve Jean Gabin en 1956 pour un beau rôle de maturité dans cette histoire de manipulations malsaines à laquelle participent également Danièle Delorme et Gérard Blain. Enfin, trois admirateurs du travail de Julien Duvivier viendront personnellement soutenir le coup de foudre des Fauvettes : l’acteur Vincent Lindon présentera le dimanche 10 avril les séances vers 15h00 de La Belle équipe et Voici le temps des assassins, le journaliste Thomas Sotinel (Le Monde) introduira La Fin du jour lors de la séance à 20h00 le mercredi 13 avril et le réalisateur Patrice Leconte sera présent pour une rencontre autour de Panique le vendredi 22 avril à partir de 19h45.

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