Test DVD : 2 jours avec Papa

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2 jours avec Papa

 
Suisse : 2017
Titre original : Papa Moll
Réalisation : Manuel Flurin Hendry
Scénario : Matthias Pacht, Manuel Flurin Hendry, Jann Preuss
Acteurs : Stefan Kurt, Luna Paiano, Maxwell Mare
Éditeur : Koba Films
Durée : 1h27
Genre : Comédie
Date de sortie DVD : 15 décembre 2018

 

 

Le week-end de la famille Moll s’annonce mouvementé car maman est partie s’amuser avec ses amies. Papa doit alors s’occuper seul de ses trois enfants, Evi, Willy et Fritz, et aussi des deux enfants insupportables du directeur de la fabrique de chocolat où il travaille. Problème : les deux fratries se détestent ! Quand papa Moll est appelé en urgence à la chocolaterie, le conflit éclate entre les enfants et les aventures commencent… Il va ya avoir du grabuge !

 

 

Le film

[3,5/5]

Avant d’aborder 2 jours avec Papa, il convient de revenir sur les origines du personnage de Papa Moll, le personnage au centre du film de 2017. Extrêmement connu en Suisse alémanique (ou Suisse allemande pour utiliser des termes que tout le monde comprend), ce personnage a été créé dans les années 50 par Edith Oppenheim-Jonas, et évoluait au cœur de planches simplistes et désuètes qui s’imposaient néanmoins comme une alternative « locale » aux multiples bandes dessinées en provenance de l’étranger. Comme dans le cas de Lucky Luke, des Schtroumpfs ou d’une poignée d’autres personnages de la BD franco-belge, le succès et la popularité de Papa Moll sont tels que le personnage a « survécu » à la mort de sa créatrice Edith Oppenheim-Jonas, et continue de vivre des aventures sous la plume d’autres auteurs et dessinateurs.

Pour qui a déjà eu le loisir de survoler les bandes dessinées de Papa Moll, le premier choc à la découverte de 2 jours avec Papa sera l’extrême soin formel apporté au film par Manuel Flurin Hendry et ses équipes artistiques. En effet, si l’on pouvait qualifier les BD de « minimalistes » en ce qui concerne les décors et les finitions, au cœur du film, tout prend une toute autre dimension : les compositions de plans sont extrêmement soignées, les effets spéciaux réussis et l’ensemble affiche une direction artistique très similaire à celle du film de Tim Burton Charlie et la chocolaterie, même si l’on est bien conscient que cette impression est « biaisée » par le fait que 2 jours avec Papa se déroule également en partie dans une usine de chocolat. N’empêche que durant le film, on ne cessera de penser à l’univers recréé par Burton sur son film de 2005, et que le film suisse soutient plutôt bien la comparaison avec son modèle, d’un point de vue purement et strictement formel.

D’un point de vue narratif en revanche, 2 jours avec Papa s’impose d’avantage comme une suite de sketches sympathiques mais ouvertement surannés dans leur humour ; bien sûr, il s’agit là d’une volonté artistique claire, faite pour coller à « l’esprit » des bandes dessinées d’Edith Oppenheim-Jonas, qui n’étaient, on le répète, pas un modèle de modernité, tenant pour l’essentiel du slapstick centré sur les malheurs du maladroit Papa Moll. Mais au final, si le film peine un peu à trouver son rythme durant sa première moitié, il développe tout de même suffisamment de personnages sympathiques et attachants (qui plus est portés par des acteurs excellents) pour finalement emporter le spectateur avec lui. Comme on l’a évoqué un peu plus haut, un soin tout particulier a été porté aux décors et à la patine visuelle générale de l’ensemble, ce qui permettra au film de Manuel Flurin Hendry de dégager une certaine poésie, aussi inattendue que charmante. Au final, 2 jours avec Papa s’avère donc un excellent petit produit familial venu de nulle part, qui devrait logiquement ravir petits et grands.

 

 

Le DVD

[4/5]

Comme la plupart du temps avec les films édités, même en définition standard, par Koba Films, le DVD de 2 jours avec Papa s’avère assez superbe. La définition est au taquet, sans défaut, les couleurs sont sublimes, et le piqué révèle rapidement une jolie précision. En deux mots comme en cent, c’est du tout bon, dans les limites d’un encodage en SD bien sûr, d’autant qu’aucun souci de compression ne vient gâcher la fête. Côté son, le mixage Dolby Digital 5.1 (en français uniquement) se révèle rapidement très dynamique, et compose avec le rythme et les ambiances du film pour une immersion absolue au cœur du métrage.

Côté suppléments, l’éditeur nous propose de découvrir une série de bandes-annonces de films à destination de la famille au sein de son traditionnel « espace découverte ».

 

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