Test Blu-ray : Le retour de Mary Poppins

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Le retour de Mary Poppins

 
États-Unis : 2018
Titre original : Mary Poppins returns
Réalisation : Rob Marshall
Scénario : David Magee, Rob Marshall, John DeLuca
Acteurs : Emily Blunt, Lin-Manuel Miranda, Ben Whishaw
Éditeur : Walt Disney France
Durée : 2h10
Genre : Comédie musicale
Date de sortie cinéma : 19 décembre 2018
Date de sortie DVD/BR : 26 avril 2019

 

Michael Banks travaille à la banque où son père était employé, et il vit toujours au 17 allée des Cerisiers avec ses trois enfants, Annabel, Georgie et John, et leur gouvernante Ellen. Comme sa mère avant elle, Jane Banks se bat pour les droits des ouvriers et apporte son aide à la famille de Michael. Lorsque la famille subit une perte tragique, Mary Poppins réapparaît magiquement dans la vie de la famille. Avec l’aide de Jack, l’allumeur de réverbères toujours optimiste, Mary va tout faire pour que la joie et l’émerveillement reviennent dans leur existence… Elle leur fera aussi découvrir de tout nouveaux personnages plein de fantaisie, dont sa cousine, l’excentrique Topsy…

 


 

Le film

[4/5]

Plus de cinquante ans après ses premières aventures, la nounou la plus célèbre du monde revient sous les traits d’Emily Blunt dans Le retour de Mary Poppins, pour de nouvelles aventures trépidantes en chansons et en danses !

Mary Poppins revient une petite vingtaine d’années après être venue au secours des parents de Michael et Jane, alors que la crise économique des années 30 bat son plein. Ils ont grandi et ont reproduit de très près la vie de leurs parents, le premier employé de banque comme son père, la deuxième suffragette comme sa mère !

 

 

Vues réelles et animation

Mary Poppins n’a pas vieilli, même si elle adopte désormais les traits d’Emily Blunt et non plus ceux de Julie Andrews. Il n’est pas aisé de la voir ainsi remplacée, même par une actrice aussi pétillante qui incarne à sa manière la Super Nanny sévère et hautaine en apparence mais au fond très bienveillante.

Le défi n’était pas simple pour Rob Marshall, celui de filmer une suite à un des plus grands classiques de chez Disney. Il s’en sort honorablement, même s’il n’est pas certain que les nouvelles chansons resteront autant dans les esprits que l’inoubliable « Chem cheminée » et le mythique « Supercalifragilisticexpialidocious ». « Où vont les choses » ou surtout « Luminomagifantastique » sont plutôt réussies et mises en scène avec entrain. Le réalisateur de Chicago respecte autant que possible le film d’origine, notamment avec une scène mêlant prises de vues réelles et animation traditionnelle (fabriquée à l’ancienne), permettant à nouveau aux acteurs de se mêler à des créatures dessinées.

 

 

Apparitions réjouissantes

Colin Firth s’amuse en machiavélique directeur de banque qui feint la compassion pour parvenir à ses fins et récupérer la maison de son employé. Dick Van Dyke tenait les rôles de l’allumeur de réverbères Bert et du banquier, Monsieur Dawes, en 1964. À l’âge vénérable de 92 ans, il retrouve ce dernier avec une énergie inattendue dans un joli pas de danse, le moment le plus réjouissant de cette suite. Sa partenaire d’alors, Julie Andrews, a refusé de le rejoindre, craignant de faire de l’ombre à sa remplaçante.

C’est une autre légende du cinéma qui apparaît en vendeuse de ballons, Angela Lansbury, alias la théière dans « La Belle et la bête » et Jessica Fletcher dans la série « Arabesque ». Deux apparitions réjouissantes au sein de la troupe de cette comédie musicale divertissante à défaut d’être originale et où on retrouve également Meryl Streep en cousine la tête à l’envers.

Critique de notre rédacteur en chef Pascal Le Duff.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

C’est bien entendu Walt Disney France qui nous propose aujourd’hui de voir et de revoir Le retour de Mary Poppins au format Blu-ray : ça sera là l’occasion de découvrir le film de Rob Marshall pour ceux qui l’auraient loupé dans les salles, où il avait réuni un million et demi de français cet hiver. D’autant que comme à son habitude, Walt Disney France a tout particulièrement soigné son master Haute Définition, qui propose une image particulièrement nette et précise du film, avec des couleurs qui pètent et des contrastes nickel. Le film bénéficie en effet sur support bleuté d’une précision et d’une densité proprement sidérante : le niveau de détail est ahurissant sur les plans rapprochés, même quand la galette éditée par Disney est projetée sur un écran de très grande taille. L’étalonnage des couleurs est sensationnel, le piqué est d’une précision inédite, même sur les passages les plus sombres. Un léger grain cinéma et une méticulosité de tous les instants viennent renforcer un transfert impeccable : en deux mots comme en cent, l’image est digne de tous les superlatifs. Côté son, la VO est proposée en DTS-HD Master Audio 7.1, et ce mixage s’avère bien enveloppant, dynamique et vraiment plein de pep’s. Mais la version française n’est pas en reste puisqu’elle bénéficie d’un mixage Dolby Digital+ qui en imposera définitivement à nos oreilles pendant les passages musicaux, d’un dynamisme vraiment échevelé. Du grand Art acoustique pour une galette HD littéralement imparable.

La section suppléments s’avère également pour le moins soignée : outre le traditionnel mode karaoké disponible sur le film (les paroles des chansons apparaissent à l’écran pendant la lecture), on trouvera tout d’abord un making of, d’une durée d’environ 24 minutes, et divisé en quatre parties. Le casting et l’équipe du film y reviennent sur le statut de « suite » du Retour de Mary Poppins, évoquent largement le caractère intemporel du film original, et les différents défis auxquels ils ont été confrontés afin de tenter de recréer la magie sans pour autant relever de la « trahison ». On reviendra également sur les décors, les acteurs, les chansons et le rôle déterminant du réalisateur Rob Marshall.

On continuera avec un pêle-mêle de featurettes informatives et tout à fait intéressantes. La première est consacrée au retour de Dick Van Dyke : la distribution et l’équipe y discutent de l’impact de l’apparition de Dick Van Dyke dans le film. Les autres featurettes nous proposent quant à elles un retour sur les différents numéros musicaux, en nous proposant de découvrir l’envers du décor avec quelques moments volés sur le tournage. Le casting et l’équipe y discutent de l’importance de telle ou telle chanson au cœur du film, des chorégraphies, souvent pensées comme des hommages au film de 1964, des avantages et des inconvénients de tourner sur fond vert, des costumes, des effets spéciaux numériques utilisés sur la scène du bain, etc.

Mais ce n’est pas tout : on trouvera également sur le disque une chanson coupée, « Le zoo anthropomorphique ». Elle est certes ici présentée de façon brute de décoffrage (chantée par l’auteur-compositeur Marc Shaiman), mais elle constitue un élément très intéressant du processus de tournage. On trouvera également deux courtes scènes coupées (moins de deux minutes à elles deux) et le traditionnel bêtisier, très court lui aussi (moins de deux minutes).

 

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