Test Blu-ray : Diversion

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Diversion


États-Unis : 2015
Titre original : Focus
Réalisateur : Glenn Ficarra, John Requa
Scénario : Glenn Ficarra, John Requa
Acteurs : Will Smith, Margot Robbie, Adrian Martinez
Éditeur : Warner Bros.
Durée : 1h45
Genre : Thriller, Comédie
Date de sortie cinéma : 25 mars 2015
Date de sortie DVD/BR : 12 août 2015

 

 

Nicky, passé maître dans l’art de l’escroquerie, s’éprend de Jess une jeune débutante en matière de fraude. Alors qu’il lui apprend les ficelles du métier et que la jeune femme se rapproche dangereusement de lui, il rompt brutalement avec elle. Trois ans plus tard, la novice est devenue une redoutable femme fatale. Lorsqu’elle débarque à Buenos Aires, elle menace de faire capoter le plan à haut risque de Nicky. Pour la première fois de sa carrière, le maître des escrocs est désarçonné…

 

 

Le film

[3/5]

Le film de gangsters élégants, au cœur duquel une bande de braqueurs sursapés commettent des délits avec classe en affichant d’ostensibles signes extérieurs de richesse (Armani, Versace & co.), est devenu, sous l’impulsion de la franchise Ocean’s 11, une des spécialités de Warner. Il n’est donc point étonnant de retrouver le studio derrière Diversion, nouvelle incursion dans le petit monde des arnaqueurs, du luxe et de l’argent facile signée Glenn Ficarra et John Requa, auteurs / réalisateurs de l’excellent I love you Phillip Morris en 2009, puis du nettement moins bon Crazy, stupid, love en 2011.

Diversion est un agréable petit récit d’apprentissage à l’arnaque et aux faux-semblants, même si le film pêche un peu par excès de rebondissements dans sa deuxième moitié (un twist toutes les trois minutes dans la dernière bobine). Clairement divisé en deux parties, le film de Ficarra et Requa s’avère clairement moins passionnant dans sa deuxième moitié ; cela dit, le charme des deux acteurs principaux suffira sans doute à remporter l’adhésion générale. Car en haut de l’affiche, en dix fois plus gros que n’importe-qui s’étalent les noms du toujours excellent Will Smith et de Margot Robbie, que les amateurs de blondes filiformes gaulées comme des hommes, voire –pire !– des enfants auront forcément retenu, rapport à sa forte présence dénudée dans Le loup de Wall Street. Les femmes seront rassurées de savoir qu’elle reste habillée pendant tout le film. A eux deux, ils parviennent à maintenir l’intérêt du spectateur en éveil et assurent le show, avec en renfort la forte présence d’Adrian Martinez, qui s’offre, aussi paradoxal que cela puisse paraître, la meilleure alchimie avec Robbie, et donc tire à lui les meilleurs moments du film.

Mais comme nous l’expliquait en filigrane notre chroniqueur Tobias Dunschen il y a quelques mois, si sympathique soit-il sur le moment, Diversion ne parvient malheureusement jamais à créer la petite « étincelle », la petite valeur ajoutée qui fait qu’on n’oublie pas un film ou que l’on a envie de le revoir immédiatement une fois le générique terminé. Mais on pourra sans aucun doute compter sur l’impayable personnage campé par Adrian Martinez pour nous donner envie de redécouvrir le film d’ici quelques années.

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

C’est donc naturellement Warner bros. qui permettra aujourd’hui aux (nombreuses) personnes ayant loupé le film en salles de découvrir Diversion sur support Blu-ray, et comme à son habitude, l’éditeur a soigné sa copie niveau master. L’image est de toute beauté, la définition et le piqué sont d’une précision impressionnante, les couleurs et les contrastes ne font preuve d’aucune faiblesse. Bref, c’est du beau travail. Côté son, et comme d’habitude avec l’éditeur, la VF proposée en Dolby Digital 5.1 a beau être de très bonne qualité, elle ne tient pas la comparaison avec l’ampleur et le dynamisme de la version originale encodée en DTS-HD Master Audio 5.1, qui nous propose quelques passages littéralement tonitruants propres à réveiller les voisins sur trois pâtés de maisons (les passages sur les circuits de formule 1 notamment).

Du côté des suppléments, on s’attardera essentiellement sur la série de scènes coupées et/ou alternatives qui nous est proposée : outre les nouvelles séquences d’ouverture et de fermeture du film, on trouvera plusieurs punchlines assurées par Adrian Martinez, ainsi qu’une version longue de la séquence « de la piscine », véritable one-man show comique consacré au personnage incarné par l’australien Robert Taylor, naturellement coupée au montage pour cause de vulgarité excessive. Un trio de featurettes complète la section : le premier sujet fera office de court making of, revenant sur les ambitions des réalisateurs, tandis que les deux suivants sont consacrés aux prestations respectives de Will Smith et Margot Robbie.

 

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