Critique : Le Labyrinthe

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labyrinthe affLe Labyrinthe

Etats-Unis, 2013
Titre original : The Maze Runner
Réalisateur : Wes Ball
Scénario : Noah Oppenheim, Grant Pierce Myers, T.S. Nowlin, d’après l’oeuvre de James Dashner
Acteurs : Dylan O’Brien, Kaya Scodelario, Will Poulter
Distribution : Twentieth Century Fox
Durée : 1h54
Genre : Science fiction, Aventure
Date de sortie : 15 octobre 2014

Note : 2,5/5

Des adolescents dans un univers futuriste, contraints à lutter jusqu’à la mort, ça vous rappelle quelque chose ? Oui, Le Labyrinthe est un nouveau récit d’anticipation et d’apprentissage guerrier à la Hunger Games, avec castes qui s’opposent et/ou font alliance contre cet ennemi commun : l’Adulte…

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Synopsis : Thomas se réveille dans un ascenseur qui l’emporte à l’intérieur d’une enceinte fortifiée en plein air. Il se retrouve parmi une cinquantaine de garçons de son âge enfermés comme lui dans ce lieu dont la seule issue semble être le labyrinthe qui les entoure et gardé par des sortes d’araignées mécaniques mortelles appelées griffeurs. Chacun d’entre eux est arrivé comme lui amnésique, se souvenant après quelques jours de leur prénom mais jamais de leur passé à l’extérieur. Le nouvel arrivant va les motiver pour tenter de sortir de ce piège.

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Sors de là si tu peux

Comme pour Divergente ou Hunger Games (ou les déjà oubliées Ames Vagabondes), un groupe d’adolescents est réuni dans un univers futuriste menaçant. Ils sont livrés à eux-mêmes depuis trois ans et curieusement -c’est d’ailleurs une des qualités du film- ils ne sont pas en guerre entre eux, à l’inverse de Sa Majesté des mouches, mais affichent une entente cordiale due au plus ancien de ces prisonniers, Alby, leader naturel qui a su les coordonner en attribuant à chacun un statut comme ces Coureurs qui se lancent chaque jour dans le labyrinthe pour en déterminer petit à petit les contours et tenter de trouver une sortie sans se faire attraper par ces dangereuses créatures qui les peuplent. Leur nouvelle recrue va bouleverser le statu quo et les pousser à affronter plus directement ce qui les a enfermés et encourager les autres prisonniers à prendre des risques quitte à perdre la vie

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Des personnages insuffisamment esquissés

Seul Gally, l’un des gros bras du groupe, voit d’un mauvais œil ce rival qui les pousse à prendre des risques qu’il estime trop élevés. Malgré l’interprétation sans faute de Will Poulter (Le Monde de Narnia 2, Les Miller, une famille en herbe), il est traité de façon caricaturale alors que ses angoisses ne sont pas illégitimes. Faut-il rester à l’abri dans ce havre de paix artificiel ou risquer sa vie pour retrouver la liberté sans savoir ce qui se passe à l’extérieur ?

Will Poulter
Will Poulter

Dylan O’Brien (la série télé Teen Wolf) est l’agitateur naturel qui prend le pouvoir en quelques jours, Kaya Scodelario (Skins) la seule fille arrivée après lui (et qui n’a pas vraiment d’autre fonction, même si elle n’affole guère ses chastes camarades) et Thomas Brodie-Sangster (Love actually, Le Trône de fer) est particulièrement remarquable dans le rôle de Newt, effacé mais efficace second d’Alby. Seule adulte de la distribution, Patricia Clarkson s’inscrit dans la continuité de Kate Winslet (Divergente) et Meryl Streep (The Giver) dans le rôle de l’actrice oscarisable ou oscarisée venue se détendre dans une grosse production impersonnelle. Des trois, elle est la plus intéressante mais reste une caricature de méchante prévisible, les personnages, malgré un réel potentiel, étant insuffisamment esquissés, ce qui affaiblit les enjeux humains.

Dylan O'Brien et Thomas Brodie-Sangster
Dylan O’Brien et Thomas Brodie-Sangster
Thomas Brodie-Sangster
Thomas Brodie-Sangster

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La création visuelle des décors est impressionnante, avec de bons effets spéciaux, un peu d’effroi sans plus avec les attaques de ces monstres d’inspiration mythologique. La mise en scène de Wes Ball dont il s’agit du premier long-métrage est efficace et rythmée dans sa représentation d’un monde inquiétant et même s’il faut près d’une heure avant la première tentative d’exploration risquée dans le labyrinthe, il ne souffre d’aucun temps mort. Les incohérences et approximations narratives nuisent au plaisir éventuel que l’on peut éprouver face à ce spectacle qui manque d’un peu plus d’audace.

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Résumé

Adapté de L’Epreuve, une saga en trois romans (et autant de films?) signés James Dashner là encore destinés aux adolescents, le résultat est plus satisfaisant que Hunger Games ou Divergente (ou le prochain The Giver) mais n’est pas suffisamment original (malgré une réalisation correcte) pour s’en démarquer et se limite à une énième métaphore des troubles adolescents avec les mêmes clichés. La suite est déjà prévue pour l’automne 2015.

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