Intégrale Claude Berri #03 : Le pistonné (1970)
Si en bon producteur, il lui est arrivé d’aller puiser une inspiration dans les films ayant rencontré le succès dans les salles obscures, le cinéma de Claude Berri a néanmoins toujours su saisir « l’air du temps », et s’est même montré, en quelques occasions, un véritable précurseur. Ainsi, si Le pistonné n’est certainement pas le meilleur film de son auteur, il a une importance historique indéniable : celle de briser le tabou des guerres coloniales françaises au sein d’un film « commercial », en 1970, donc avant René Vautier (Avoir 20 ans dans les Aurès, 1971) et Yves Boisset (R.A.S., 1973).
Intégrale Claude Berri #02 : Mazel Tov ou le mariage (1968)
Avec Le vieil homme et l’enfant son film précédent, Claude Berri s’était fait un nom et la récompense obtenue à Berlin pour son film l’a probablement encouragé à entretenir son « regard » de cinéaste, sa capacité à observer sans juger, qui faisait toute la valeur de son premier film. Avec Mazel Tov ou le mariage en 1968, il fait le choix de revenir à ses contemporains, et de dresser avec malice un portrait des aspirations, rêves et contradictions des jeunes au sein de la communauté juive à la fin des années 60
Critique : La Saveur des Ramen
Depuis longtemps, la nourriture et le cinéma font bon ménage. Difficile à croire en effet qu'il existe une façon de mal filmer les aliments, puisque les festins dégoûtants et dégoulinants de La Grande bouffe de Marco Ferreri n'ont visiblement pas fait école. Au contraire, il y a tout un courant d'hommages cinématographiques à la gastronomie, qui se retrouve une fois par an dans la sélection parallèle du Festival de Berlin Kulinarisches Kino.
Critique : Libre
"Libre" montre la réponse qu'on peut, qu'on doit apporter à une question importante : que doit faire le citoyen face à la violence d'un état qui ne respecte pas sa propre légalité ?
Intégrale Claude Berri #01 : Le vieil homme et l’enfant (1967)
Récit semi-autobiographique pour lequel Claude Berri a puisé dans ses souvenirs d’enfance, Le vieil homme et l'enfant propose au spectateur un retour à une période sombre : celle d’une France pétainiste au cœur de laquelle les Juifs, les rouges et les francs-maçons étaient considérés comme la cause de tous les maux du pays. Mais, bien déterminé à creuser un peu derrière la surface, le cinéaste décide de nous raconter l’amour et l’attachement profonds nés entre un petit garçon juif et un vieil homme antisémite et bourru…
Critique : The Little Stranger
Où le chemin d'une carrière peut-il bien mener, une fois que la consécration est arrivée de façon impromptue ? Rester fidèle à son style d'origine ou suivre l'appel de l'argent, tel a dû être le dilemme face auquel s'est trouvé Lenny Abrahamson, suite à sa nomination à l'Oscar du Meilleur réalisateur pour Room.
Critique : La Nonne (Corin Hardy)
Le cinéma d'horreur actuel a-t-il encore le potentiel de se renouveler ou bien se complaît-il simplement dans une boucle sans fin des mêmes recettes éprouvées ? Pareille interrogation doit être permise face à un film tel que La Nonne, certes efficace dans la création de sursauts, qui produisent à leur tour une chair de poule de façon passagère, mais en même temps horriblement conventionnel et prévisible.
Critique : I feel good
Quand la marque de fabrique de l'univers de Benoît Delépine et Gustave Kervern, l'absurdité subversive, rencontre une manifestation concrète d'humanité altruiste, cela donne un film comme I feel good.
Critique : Chris the Swiss
Parmi les genres cinématographiques au sens large, c'est peut-être le documentaire qui vit ces dernières années son époque la plus riche et foisonnante. A la fois d'un point de vue économique et formel, il y a énormément de choses à découvrir dans ce domaine, grâce à des documentaires qui dynamitent sans gêne les règles anciennes de la transmission en apparence neutre d'un semblant de réalité.
Critique : Le Grand bal
Malheureusement, nous n'étions pas présents à Cannes ce jour-là, apparemment tout à fait mémorable, lorsque Le Grand bal y a été présenté au Cinéma de la plage. Après la projection, certains danseurs invétérés du documentaire, ayant fait le déplacement depuis les quatre coins de l'Europe, ont participé à un bal sur la Croisette, le genre d'événement d'extase collective, communion des corps et des esprits, que l'on vit bien trop rarement en notre époque aux pratiques sociales aussi compartimentées que dématérialisées.
Critique : Volubilis
Sous couvert de l'histoire sentimentale d'un jeune couple que le manque de moyen oblige à vivre comme s'ils n'étaient pas mariés," Volubilis" est en fait un film très politique qui montre clairement les dégâts causés par la mondialisation néolibérale dans un pays comme le Maroc, avec un fossé de plus en plus grand entre la classe des nantis, faite de gens pleins d'arrogance vivant dans de grandes maisons avec piscine et celle des gens du peuple qui vivent chichement dans de petits appartements avec plein d'enfants et peu de place.
Critique : De chaque instant
Si l'on ne se fiait qu'aux nouvelles alarmantes que les médias diffusent périodiquement sur l'état du système de santé en France, avec son personnel aussi surmené que mal payé et les finances de la Sécurité sociale dans le rouge année après année, on pourrait croire que cet acquis social à la valeur inestimable coure à sa perte.


















