Critique : Paradise Lost
En passant du Che à Escobar, Benicio del Toro endosse la personnalité d'une autre figure marquante du 20ème siècle mais bien moins noble
Critique : Charlie’s Country (2ème avis)
Un plan fixe sur le visage de David Gulpilil. Des traits sévères de son ami, Rolf de Heer tire un film lent et malicieux, perdu dans l'immensité du Bush. Ce qui aurait pu être un banal conte mi-rédemption mi-tolérance se révèle au contraire bien plus pugnace dans sa description de l'intervention incessante du gouvernement australien dans les affaires aborigènes. Décryptage de ce film systémique.
Critique : Main basse sur la ville
Au pied du Vésuve trônent les châteaux de la grande époque, la Galleria Umberto I, les offrandes au dieu Maradona sans oublier les ruines figées de l'antique cité de Pompéi... Une carte postale altérée par la misère, spectaculaire, qui ronge la cité phare du Mezzogiorno. Lion d'Or à la Mostra en 1963, le film de Francesco Rosi est une chronique de cette misère. Il nous en montre les causes, les exposent et les dénoncent. Un long-métrage coup de poing, de seulement 1h30, qui fait figure de monument sur l'Italie démocrate-chrétienne.
Mandela : Un long chemin vers la liberté
Né et élevé à la campagne, dans la famille royale des Thembus, Nelson Mandela gagne Johannesburg où il va ouvrir le premier cabinet d’avocats noirs et devenir un des leaders de l’ANC.
Son arrestation le sépare de Winnie, l’amour de sa vie qui le soutiendra pendant ses longues années de captivité et deviendra à son tour une des figures actives de l’ANC.
À travers la clandestinité, la lutte armée, la prison, sa vie se confond plus que jamais avec son combat pour la liberté, lui conférant peu à peu une dimension mythique, faisant de lui l’homme clef pour sortir son pays, l’Afrique du Sud, de l’impasse où l’ont enfermé quarante ans d’apartheid. Il sera le premier Président de la République d’Afrique du Sud élu démocratiquement.
Critique : Diana
En 1995, la princesse de Galles, séparée de son mari le prince Charles depuis trois ans, rencontre le docteur Hasnat Khan. Très vite, la princesse se découvre des sentiments pour cet homme que tout oppose. Longtemps restée secrète, leur idylle est rapidement exposée à la une des tabloïds anglais et du monde entier. Malgré le fossé qui les sépare, Diana tente par tous les moyens de maintenir leur relation, allant jusqu’à se rendre au Pakistan, dans la famille d’Hasnat Khan. Toutefois, le destin en aura décidé autrement...
Critique : Le procès de l’herboriste
"Le procès de l'herboriste" est un grand film, tant au niveau du fond, avec sa dénonciation subtile de l'arbitraire qui règne lorsqu'un pays vit sous un régime autoritaire ou dictatorial; que de la forme, avec une esthétique particulièrement soignée et un montage très intelligent.
Critique : Khibula
Dans "Khibula", George Ovashvili cherche à explorer de l'intérieur les doutes d'un leader en phase de déchéance tout en décrivant la manière dont il se situe et se comporte alors par rapport aux autres.
Critique Express : Corsage
Malgré la liberté prise par rapport à la stricte vérité historique, malgré les anachronismes parfaitement assumés, ou, peut-être, à cause de la liberté qui découle de ces choix, "Corsage" est un film d'un intérêt certain, ne serait-ce que par ce qu'il amène comme féminisme dans une société très éloignée de ce type de préoccupation
Arras 2024 : Sarah Bernhardt La divine
Il y a plus de cent ans, pour quelle raison précise Sarah Bernhardt était-elle célèbre ? En tant qu'actrice d'exception qui fascinait les spectateurs du monde entier avec son jeu expressif ou bien, de manière plus prosaïque, parce qu'elle était la première célébrité de l'âge moderne, capable de médiatiser et de monnayer son statut comme personne d'autre avant elle ?
Critique : Selma
Étrange écho (vu d'ici) à la marche républicaine qui a rassemblé un million et demi de Français en janvier 2015, Selma, le film d'Ava DuVernay sur les marches menées par Martin Luther King en 1965, sort dans les salles françaises le 11 mars 2015. En mars 2015, soit exactement cinquante ans après la marche historique qui conduisit, de Selma à Montgomery, vingt-cinq mille manifestants en faveur de l'application des droits civils, et qui aboutit (non sans effusion de sang) à la signature de la Loi sur le Droit de Vote.
Berlinale 2017 : Django (Etienne Comar)
Le film d’ouverture d’un grand festival est chargé d’un capital de prestige conséquent, en théorie pour assurer son avenir commercial, ainsi que celui forcément plus subjectif de la dizaine de jours de festivités cinématographiques qui suivront. Il fait en quelque sorte office d’indicateur de la capacité des grandes messes à Berlin, Cannes ou Venise d’attirer les vedettes les plus en vogue du moment.
Berlinale 2016 : Miles ahead
Il n’existe pas de genre plus usé et ennuyeusement prévisible que la biographie filmique. Le personnage central est né, a accompli des choses exceptionnelles dans le domaine pour lequel il est plus ou moins connu, puis est mort, au choix de façon tragique, ignorée par ses contemporains ou honorable, à la hauteur de la réputation qui lui a valu qu’une production d’envergure lui soit consacrée.

















