Test Blu-ray : Les portes de la nuit

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En 1946, après le succès populaire et critique des Enfants du paradis, Marcel Carné décide de revenir à une œuvre naturaliste et contemporaine, comme pour renouer avec la réussite du Jour se lève (1939). Les portes de la nuit évoque donc la période de l’immédiat après-guerre sans occulter la période sombre de l’occupation : on croisera des personnages de collabos (Saturnin Fabre, Serge Reggiani), forcément veules et retors, que le cinéaste oppose à des figures de résistants, présentés comme de fiers héros du quotidien, valeureux et droits dans leurs bottes. Mis à part cette vague tendance au manichéisme du côté des personnages (qui, il faut l’avouer, plombe un peu la narration), Carné brosse avec son film une peinture presque naturaliste de la France de l’époque, saisissant avec finesse l’air du temps.

Test DVD : The Lab

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On parle souvent, avec envie, du miracle économique israélien et, très naïvement, on se demande comment cela est possible dans le contexte de conflits militaires que connait le pays, mais peut-être est-ce possible, au contraire, grâce à eux !

Test DVD : Traquée

Meurtre, infidélité, machination criminelle, trahisons, jalousie : il n'y a aucun doute, avec Traquée, on nage vraiment en plein Film Noir. Et même s'il n'est certes pas l'artisan le plus connu ni le plus appliqué du genre, Richard Wallace semble avoir compris à la perfection les impératifs formels et thématiques du genre, et nous en propose avec son film un représentant plus que solide, sec, bien ficelé, allant droit au but.

Test Blu-ray : Nos animaux – Doux dehors, sauvages dedans

Mini-série en deux épisodes tournée en 2015, Nos animaux : Doux dehors, sauvages dedans est une nouvelle preuve du savoir-faire incroyable de la BBC en matière de prises de vue, d'optiques, de ralentis... Tout est fait pour en mettre littéralement plein la vue du spectateur.

Test DVD : Dieu, ma mère et moi ( El apóstata)

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Comédie nonchalante et un brin désabusée, "Dieu, ma mère et moi" est, en quelque sorte, un vrai faux film sur l'apostasie.

Test Blu-ray : Dark tide

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Si le nom de John Stockwell réveille une vague lueur dans vos souvenirs de cinéphile, c’est à priori tout à fait normal : le jeune acteur était un des deux acteurs principaux du Christine de John Carpenter en 1983, et tenait également un rôle dans Top gun en 1987. Si les années 90 ne furent pas une période très faste pour lui en tant qu’acteur, on avait néanmoins également pu suivre les débuts de sa carrière de réalisateur au tournant des années 2000 : une activité placée sous le signe du romantisme (Crazy/Beautiful en 2001) puis de l’eau, de l’eau et encore de l’eau (Blue crush en 2002, Bleu d’enfer en 2005). En 2006, son nom secoue la petite communauté des amateurs de cinéma de genre : son excellent petit film d’horreur exotique Turistas se voit littéralement massacré au montage par des producteurs indélicats. Pire encore : le film fait le tour du monde sous le titre Paradise lost dans cette version « producteurs » censurée et complètement remontée, propageant malheureusement à l’international une image erronée de son réel talent de cinéaste.

Test Blu-ray : Un homme est mort

Un homme est mort est un polar de Jacques Deray, ayant la particularité notable d’avoir été tourné aux États-Unis. Il s’agit de fait d’un polar hybride, à mi-chemin entre deux sensibilités, deux visions du film policier.

Test Blu-ray : S.O.S Fantômes

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Avec un peu moins de 410.000 entrées en France, le S.O.S Fantômes cuvée 2016 finit sa course très loin derrière les scores réalisés par les deux premiers films dans l’hexagone, qui avaient tous deux réunis plus de deux millions de spectateurs.

Test DVD : Le cercle des petits philosophes

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Il s'agit d'apprendre aux enfants, par la pratique, à avoir un esprit critique, à écouter les autres, à débattre, à développer une pensée personnelle, à argumenter, sur des sujets tels que la vie, la mort, l'amour, la peur, le droit au mensonge, etc.

Livre : La Bataille du film (Alain Weber)

Les faits, rien que les faits : cela devrait être le mot d'ordre de tout ouvrage historique qui se respecte. En tout cas, c'est celui de « La Bataille du film » dans lequel l'historien du cinéma Alain Weber revient en détail, mais sans jamais s'appesantir, sur l'époque sombre de l'Occupation.

Test Blu-ray : Lamberto Bava – Delirium + Body Puzzle

On n’attendait pas forcément à voir débarquer de sitôt deux films signés Lamberto Bava sous la bannière de Carlotta Films, et on salue bien bas l’ouverture d’esprit de ses responsables éditoriaux.

Test Blu-ray 4K Ultra HD : The Marvels

The Marvels mélange donc personnages du MCU issus à la fois du grand écran et de la télévision, dans un crossover régulièrement efficace, même si on frôle parfois la surcharge...

Derniers articles

Test Blu-ray : I Love Peru

I Love Peru est un docufiction burlesque dans lequel Raphaël Quenard joue son propre rôle avec une sacrée dose d’auto-dérision. Co-réalisé avec Hugo David, le film s’impose comme un curieux objet filmique, à mi-chemin entre l’autoportrait déglingué, le trip mystique et le journal intime d’un acteur en pleine crise d’ego...

Sarlat 2025 : Les Enfants vont bien

A en croire les bruits de couloir pendant le Festival de Sarlat, le thème récurrent de cette 34ème édition était la recherche d’un nouveau foyer de la part d’enfants délaissés. Apparemment, Love Me Tender de Anna Cazenave Cambet et On vous croit de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys en traitaient, ainsi que – sans trop vouloir élargir l’échantillon d’œuvres concernées – Promis le ciel de Erige Sehiri.

Test Blu-ray : Sinners

Sinners, c’est un peu comme si le cinéma américain avait décidé de se souvenir qu’il avait une âme. Pas une âme propre, bien sûr — ce serait trop simple — mais une âme cabossée, pleine de blues, de sang, de jumeaux hantés et de plans-séquences qui feraient passer Alfonso Cuarón pour un stagiaire en école de cinéma.

Sarlat 2025 : Animal totem

Comme le disait l’éminent Fritz Lang, le format d’écran large est fait pour les serpents et les enterrements. Dans Animal totem, il aurait pu y avoir légitimement les premiers et, on le craint, il y a au moins métaphoriquement le deuxième. Car en optant pour un format extrêmement large, du 3:55 pour les puristes, le réalisateur Benoît Delépine bouscule nos habitudes de visionnage.

Sarlat 2025 : Promis le ciel

En règle générale, le parcours d’immigration n’est linéaire pour personne. A plus forte raison lorsqu’il se faufile dans la clandestinité, à l’écart des canaux officiels, sursaturés depuis longtemps. Ainsi, il y a des moments de précipitation au risque de sa propre vie d’un côté et des pauses lénifiantes de l’autre, qui coïncident avec une situation bloquée dont on peine à percevoir une issue favorable.