Test Blu-ray : Les fêtes galantes

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Placé sous le signe de l’action et de l’humour, Les fêtes galantes fait preuve, dès ses premières minutes, d'une atmosphère détendue et très familiale. Le héros et son faire-valoir comique ne sont donc pas Jean Marais et Bourvil mais Jean-Pierre Cassel et Philippe Avron, et le ton est d'avantage enclin à une forme de dérision très théâtrale que dans les films d'André Hunnebelle, qui restaient dans l'ensemble très premier degré. Le personnage incarné par Cassel sous ses airs de roublard bien éloigné de la « droiture » et du sens de l'honneur d'un Jean Marais,

Test Blu-ray : La grande combine

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Développant un ton et un humour aussi vachards qu’indéniablement modernes, efficaces et bien sentis, La grande combine s’avère un des films les plus agressifs du duo Billy Wilder / I. A. L. Diamond. Charge puissante à l’encontre des valeurs de l’hypocrisie entourant la notion de « bonne morale » prônée par les nombreuses ligues de vertu américaines, le film s’avère en effet un réjouissant jeu de massacre, où le rire côtoie toujours cela dit un certain malaise. De fait, en s’acharnant à livrer le film le plus violemment vindicatif possible, les deux auteurs de Certains l’aiment chaud ou La garçonnière en oublient quelque peu de s’attarder sur l’indispensable empathie que pourrait ressentir le spectateur vis-à-vis des personnages du film.

Test DVD : Max, génie malgré lui

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Au visionnage de Max, génie malgré lui, on se surprend par moments à se répéter mentalement le leitmotiv qui rythmait les dialogues du Grand saut des frères Coen : « You know… For kids ! ». Et il n'est finalement point étonnant que ce genre de pensée finalement bienveillante nous germe dans l’esprit durant le film de Roy Poortmans : il s’agit en effet d’un spectacle familial honnête et sympathique, certes très imparfait, mais remplissant parfaitement son rôle – celui d’être drôle, imaginatif et divertissant. Les enfants seront, au fil des séquences, tantôt hilares tantôt émerveillés (le film fonctionnera à coup sûr à plein régime entre trois et sept ans, la personnalité et les inventions de la famille « Futé » valant tout de même leur pesant de cacahuètes), et les parents ne seront pas mis à l’écart, puisque certains gags et autres références s’adressent plus spécifiquement à eux.

Test Blu-ray : Sans un bruit

L’acteur John Krasinski passe derrière la caméra avec Sans un bruit, thriller horrifique dont il partage l’affiche avec son épouse Emily Blunt. Il sait créer un climat oppressant, soulignant comment le moindre relâchement peut avoir de terribles conséquences...

« Décomplexer la cinéphilie » : entretien avec David Honnorat, pour son livre Movieland

Mercredi prochain sort « Movieland, Le guide ultime du cinéma » aux éditions Hachette. Si les étals des librairies ne manquent pas de livres permettant de s’initier au cinéma, le livre de David Honnorat est pourtant singulier. Oubliez les « 1000 films à voir avant de mourir » ou les « 100 grands classiques à voir absolument » car Movieland n’est pas de ceux-là. Basé sur une carte imaginaire du même auteur ayant eu un énorme succès l’année dernière sur Kickstarter (financé à près 1200%, qui dit mieux ?), le livre nous embarque dans une cinquantaine de parcours cinéphiliques couvrant un grand spectre d’époques, de genres et de pays. Le postulat de départ est simple : non, la cinéphilie n’est pas composée de blocs immuables d’une part et de films mineurs de l’autre, mais de milliers de films connectés entre eux, la vision de l’un donnant envie d’un voir un autre. Ce n’est pas « Citizen Kane puis les autres » nous expliquait l’auteur lors de notre entretien, et nous sommes totalement d’accord avec lui !

Test Blu-ray : La trilogie optimiste de Dino Risi

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Si le néoréalisme a dominé le cinéma italien de 1945 jusqu’au milieu des années 50, avec des cinéastes tels que Roberto Rossellini ou Vittoria De Sica, la comédie et l’insouciance ont finalement repris leurs droits, notamment grâce à la figure emblématique de Toto, acteur incontournable et encore trop peu (re)connu en France. Néanmoins, pour nombre de cinéastes de l’époque, le fait de repasser à un peu plus de légèreté dans leurs thématiques ne signifiait pas pour autant rompre avec la portée sociale et politique des films réalisés la décennie précédente. Ainsi, les films mis en scène par Mario Monicelli, Luigi Comencini ou Dino Risi, gros succès de la comédie populaire italienne du milieu des années 50, conservaient en leur sein un véritable attachement à présenter des personnages et des décors réalistes, pour des œuvres qui développent encore, plus de soixante ans plus tard, un charme intact et proposent un véritable témoignage de « l’air du temps » de l’époque.

Test DVD : The hollow crown – Saison 2 : La guerre des Deux-Roses

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Pour ceux qui auraient loupé le mois dernier la sortie en coffret DVD de la première saison de cette série incontournable (lire notre article), The hollow crown joue la carte de l’anthologie ambitieuse et spectaculaire, réunissant des adaptations des pièces historiques de William Shakespeare Richard II, Henri IV et Henri V dans sa première saison (2012), puis de Henri VI et Richard III dans la deuxième saison (2016), qui nous intéresse aujourd’hui. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le show s'avère à nouveau absolument convaincant...

Test Blu-ray : Sicario – La guerre des cartels

On voyait l'arrivée de ce Sicario 2 : La guerre des cartels du plus mauvais œil. « Monumentale erreur ! » comme le dirait Jack Slater. Comme quoi, on peut parfois être très con de suivre une première impression, et à la découverte du film de Stefano Sollima, on ne pourra QUE faire notre mea culpa.

Test Blu-ray : Prédateur

Débarquant directement en Blu-ray et DVD avec une jaquette jouant ouvertement la carte du film de terreur, Prédateur s’impose comme « le » grand film incompris du marché de la vidéo en 2018.

Test Blu-ray : Death race – Anarchy

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S’il n’a, pour l’instant, aucun réel « grand » film à mettre à son actif, le cinéma de Don Michael Paul respire l’authenticité et le savoir-faire, au point que l’on commence à se demander si son nom n’intégrerait pas prochainement la liste des quelques solides artisans de la série B dont on attend toujours les nouvelles livraisons avec impatience, tels qu’Isaac Florentine ou encore Louis Morneau. Habitué des suites en DTV, Don Michael Paul a réalisé Jarhead 2, Sniper 5 et 6, Lake Placid 4, Un flic à la maternelle 2, Tremors 5 et 6... Tous dénotent d’une mise en scène carrée et efficace, composant de façon habile avec les divers impératifs de tournage et tirant le maximum des maigres budgets lui étant alloués.

Test Blu-ray : Ocean’s 8

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Si à priori la « féminisation » d’un genre ou d’une franchise cinématographique n’a rien de très nouveau, le succès depuis quelques années au box-office US de films « de filles » portés par une nouvelle génération de comédiennes et mettant en scène non pas une seule star féminine mais à chaque fois une véritable « bande » d’actrices a forcément donné des idées aux producteurs. En attendant de passer à une autre mode, place donc aux films choraux sous œstrogènes. Après S.O.S fantômes en 2016, c’est donc à la franchise Ocean’s initiée par le remake de Steven Soderbergh en 2001 de s’offrir une déclinaison féminine avec Ocean’s 8.

Test DVD : La vengeance de la femme au serpent

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Suite tardive des Marais de la haine (Gator bait, 1974 – lire notre article), La vengeance de la femme au serpent (Gator bait II : Cajun justice, 1988) permet à Beverly et Ferd Sebastian de proposer au public une espèce de « variation » sur le thème du premier film. Difficile en effet de réellement parler de suite, car si certains personnages du film original sont réutilisés, il ne semble pas réellement y avoir de continuité entre Gator bait et Gator bait II : une façon peut-être de souligner le côté « archétypal » des personnages évoluant au cœur des deux films. Et dans le rôle de la sauvageonne rouquine qui va dessouder tout le monde à grands coups de calibre 12 dans le cul, en lieu et place de Claudia Jennings, décédée en 1979, on trouvera donc Jan MacKenzie. Actrice à la carrière très furtive, Jan MacKenzie s’avère une personnalité dont on ne sait finalement que peu de choses, les informations la concernant s’avérant assez nébuleuses. Si le site de référence IMDb nous indique qu’elle est (ou a été) mariée à Ben Sebastian, un des fils du couple de réalisateurs, l’entretien avec les deux cinéastes disponible sur le DVD nous indique au contraire qu’elle était mariée avec Tracy Sebastian, qui reprenait dans La vengeance de la femme au serpent le rôle de Big T qu’il avait tenu, enfant, dans Les marais de la haine. Comme si cela n’était pas encore assez compliqué, Tracy Sebastian est crédité au générique sous le nom de Tray Loren ; IMDb présente d’ailleurs Tracy Sebastian et Tray Loren comme deux personnes différentes. Cependant, l’ex-acteur est inscrit sur Facebook sous le nom de Tracy Loren Sebastian, et ne semble plus être marié avec Jan Sebastian / MacKenzie. Concernant l’actrice, on sait qu’elle s’est retirée du cinéma à la fin des années 80 et s’était lancée en 2009/2010 dans la fabrication de plateaux de service artisanaux sur mesure. Son site n’existe cependant plus, et son compte Twitter n’a pas donné de signe de vie depuis 2013, date à laquelle elle faisait de la publicité pour les bougies artisanales fabriquées par son fils. Cela dit, la découverte de ces éléments disparates ne font finalement que confirmer que le clan Sebastian était décidément tourné vers une certaine culture de « l’artisanat », impression tenace et durable à la découverte de La vengeance de la femme au serpent.

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Test Blu-ray 4K Ultra HD : Chair pour Frankenstein

Derrière sa façade de série Z portée sur la tripaille et ses dialogues qui sentent le latex, Chair pour Frankenstein cache un vrai film. Un film qui, mine de rien, théorise sur le pouvoir, sur le désir, sur l’obsession de pureté, et sur le fait que vouloir créer la vie, c’est souvent finir avec les mains dans le cambouis et les pieds dans le caca.

Pariez en confiance : Melbet Tunisie et ses bonus exclusifs

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Albi 2025 : Ma frère

En termes de références de comédies de colonies de vacances, le cinéma français disposait jusqu’à présent de deux repères devenus cultes au fil du temps. Côté dramatique, en 1976, il y a eu La Meilleure façon de marcher de Claude Miller. Et côté comique, le duo Toledano / Nakache avait fait mouche trente ans plus tard grâce à Nos jours heureux.

Albi 2025 : Enzo (Deuxième avis)

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Les films testaments, ces œuvres tragiques, conçues par les uns, terminées par les autres, constituent un cas à part dans l’Histoire du cinéma. Ces carrefours malheureux entre l’envie de faire des films et l’impossibilité de vivre mènent souvent nulle part. Dans le cas d’Enzo, cette histoire d’un adolescent à cran que Laurent Cantet n’a pas eu le temps de voir devenir une réalité, notre verdict est plutôt positif, voire par moments enthousiaste.

Albi 2025 : Sauvons les meubles

En Belgique, il paraît qu’il existe un guichet de soutien officiel aux films soi-disant légers. On ne parle pas ici du genre comique, afin de faire profiter tout le monde de l’humour de nos voisins du nord une fois, mais de la taille du budget, infiniment plus modeste que celui des productions d’envergure dans ce pays à la cinématographie nationale très coriace.