Test DVD : Le teckel
Cinéaste majeur de la fin des années 90, dont le regard noir et cynique a livré quelques monuments de cinéma indépendant américain glauque et volontiers un peu dégueu, développant un humour vraiment très spécial (on se souvient des sanglots père/fils à la fin de Happiness, quand le fils demande pourquoi son père refuse de le violer alors qu'il a violé deux autres jeunes garçons), Todd Solondz n'avait pas livré de nouveau film depuis Dark horse en 2011.
Test Blu-ray : Man on high heels
Inclassable, gonflé et clairement surprenant dans ses ruptures de ton et de style, Man on high heels s’impose comme le premier polar d’action LGBT (acronyme pour Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Trans). Slalomant entre des séquences d’action monumentales, chorégraphiées avec l’énergie, la brutalité et le talent d’un Robert Rodriguez 90’s, et la chronique/comédie de mœurs conservant un pied solidement ancré dans le réel, le film de Jang Jin (Guns & talk, Someone special) joue l’équilibriste avec une maestria étonnante, mélangeant les genres et les intrigues avec un sens du rythme et du dosage qui le rendent, au final, tout à fait singulier.
Test DVD : Dernières nouvelles du cosmos
De nos jours, à force de lire, et de voir à la télévision et au cinéma documentaires et films sur le sujet, tout le monde croit tout savoir sur l’autisme. La découverte de Dernières nouvelles du cosmos risque donc de bouleverser toutes vos certitudes, tant ce qui nous est donné à voir parait incroyable et ouvre des perspectives tout à fait troublantes sur le cerveau humain, et même la nature humaine en général. Le film de Julie Bertuccelli suit en effet Hélène, une jeune autiste de 30 ans, qui, à première vue, accuse tous les signes apparents de retard : elle ne s’exprime que par borborygmes, bave, semble avoir un équilibre assez précaire, et n’a jamais appris ni à lire ni à écrire. Pourtant, Hélène écrit (ou plutôt dicte) des textes poétiques, des pièces de théâtre, des livrets d’opéra… Publiés, chez Rivages notamment, sous le pseudonyme de Babouillec.
Test DVD : Histoires fantastiques – L’intégrale
D’Histoires fantastiques, le public français connaît principalement trois épisodes, qui s’étaient vus compilés sous la forme d’un film à sketches sorti en salles en 1987 : Papa momie, La mascotte et La mauvaise tête.
Test Blu-ray : La forteresse cachée
Grand artisan d’un cinéma populaire sans frontières, Akira Kurosawa signait, en 1958 avec La forteresse cachée, le tout premier film tourné en cinémascope au Japon. Mais outre cette importance historique certaine, ce qui frappe surtout à la (re)découverte du film, c'est sa qualité, qui confirme à chaque vision son statut de chef d’œuvre absolu du cinéma d'aventure, imparable autant qu'incontournable : le genre de films qui s'impose de lui-même et met quasiment tout le monde d'accord, par son dosage habile d'humour et de péripéties, mêlées à une exigence narrative et technique de tous les instants – La forteresse cachée s'impose comme un classique immédiat à la manière de, par exemple, Les aventuriers de l'arche perdue, réalisé par Steven Spielberg un peu plus de vingt ans plus tard.
Test Blu-ray : Le château de l’araignée
Avec Le château de l'araignée, Akira Kurosawa opte pour une adaptation libre du Macbeth de William Shakespeare, en faisant le choix de le situer au Japon médiéval et de reprendre, afin d'amplifier encore l'intensité grave et lyrique de son récit, les codes du théâtre Nô. Le cinéaste japonais choisit donc la voie de la sobriété, de l'austérité presque, dans sa mise en scène : baignant son récit dans la brume, privilégiant des compositions de plans fixes et épurées (qui demeurent néanmoins puissamment iconiques), qui tendent d'ailleurs souvent, à force de symétrie, à « enfermer » les personnages dans le cadre, le film de Kurosawa privilégie l'ellipse, le non-dit, et évite même de façon très habile les passages les plus attendus (la mort de Miki se fera hors-champ). De la même façon, si l'on excepte la forêt qui héberge « l'esprit », aux lignes volontairement baroques, les décors sont on ne peut plus spartiates ; même le fameux « château » du titre n'a rien de flamboyant ou de somptueux : il est juste un symbole quasi-contrat d'un pouvoir corrupteur et fugace, et apparaît finalement fort logiquement comme assez fragile, construit en lignes principalement horizontales.
Test Blu-ray : Mr. Wolff
Gavin O’Connor enchaîne les projets à vitesse grand V – à peine avait-on eu le temps de découvrir l'intéressant Jane got a gun que son nouveau film, intitulé Mr. Wolff, débarquait sur les écrans français. Mr. Wolff en V.O, c'est The accountant – alors, qu'on se le dise, Ben Affleck revient, et il est accountant. Accountant du tout, même. Ha ! Ha ! Sur ce bon mot qui, j'en suis sûr, vous a fait hurler de rire devant votre écran (là on touche vraiment des cimes au niveau de l'humour), revenons à notre film : Mr. Wolff suit donc la trajectoire d'un expert-comptable autiste et génie des mathématiques aux activités louches, incarné par un Ben Affleck dont le jeu tout en sobriété mono-expressive colle parfaitement à la personnalité froide et calculatrice (de poche) de Christian Wolff.
Test Blu-ray : The night of – Saison 1
Alors que Stranger things de Netflix a occupé une grande partie de l’espace médiatique (sur internet en tout cas) cet été, il faut aller voir chez la concurrence pour se prendre la claque de la saison. Une mini-série HBO sombre et cynique sur le système judiciaire américain, qui vous remuera les tripes pendant ses huit épisodes, et vous marquera au-delà. (…)
Test DVD : Trash humpers
Tourné en 2009 à l’aide d’une vieille caméra VHS, Trash humpers (littéralement les « baiseurs d’ordures ») s’apparente à une série de saynètes mettant en scène une « famille » de dégénérés masqués, outrageusement grimés en vieux dégueulasses, passant le plus clair de leur temps à maltraiter, voire tuer leur prochain, puis à hurler, danser, boire, baiser (des poubelles donc, mais également des troncs d’arbres, tuyaux, etc) ou réciter des vers de poésie complètement foireuse.
Test Blu-ray : La fille du train
Survendu sur la promesse d'un scénario « à tiroirs », retors et machiavélique, ramenant directement le spectateur au souvenir du sublime Gone Girl de David Fincher, La fille du train ne réservera finalement, dans sa narration, que peu de surprises au public. Le récit des mésaventures de Raphaelle, articulé autour d'un « trou noir » du à l'abus d'alcool (une idée plutôt dans l'air du temps l'année dernière, puisqu'elle était également une des composantes essentielles du dernier roman de Stephen King, Carnets noirs – bientôt dans vos salles de cinéma) ne propose finalement, quand on y pense, pas grand-chose de plus qu'une version alambiquée, construite à la manière d'un puzzle, des intrigues proposées par les téléfilms produits à la chaîne depuis de nombreuses années pour les networks américains, et qui font le bonheur des ménagères tous les débuts d'après-midi sur TF1.
Test Blu-ray : Viral
En véritables stakhanovistes du genre, Ariel Schulman et Henry Joost, les deux réalisateurs du sympathique Nerve sorti durant l'été 2016, ont signé, durant cette même année, un autre film d'horreur, intitulé Viral, qui débarque aujourd'hui en Blu-ray / DVD sous les couleurs de Wild Side Vidéo. Adeptes du système D et des films rapidement mis en boite pour un résultat visuellement plutôt bluffant, les deux cinéastes reviennent à leurs premières amours avec cette petite production Jason Blum (pour qui ils avaient déjà réalisé en tandem Paranormal Activity 3 et 4). Et au vu du résultat final, on peut dire qu'ils n’ont certainement pas perdu leurs habitudes : ils travaillent vite, ils travaillent bien, en bidouillant des bandes efficaces qui surfent volontiers avec les formats de prise de vue.
Test Blu-ray : Jack Reacher – Never go back
S’il y a bien quelque chose que l’on peut reconnaître à Tom Cruise, c’est l’exigence qu’il peut mettre dans la conception de chacun de ses films. Car, quoi que l’on puisse dire de lui, il ne doit pas y avoir grand monde pour contester ses choix de carrière. Son nom sur l’affiche d’un film est depuis longtemps un label de qualité, et c’est avec confiance que l’on rentre donc dans la salle projetant son nouveau film. En 2012, un nouveau « héros » arrivait sur nos écrans. Adapté d’un roman de Lee Child, Folie furieuse, qui était déjà le 9ème tome des aventures de Jack Reacher, et réalisé par Christopher Mc Quarrie, le premier Jack Reacher