Test Blu-ray : Monster cars
Un coup d’œil rapide au générique de Monster cars nous donnera un aperçu de ce qu'on pourra s'attendre à voir : à la réalisation, on retrouvera Chris Wedge, surtout connu pour son travail dans le petit monde de l'animation (L'âge de glace, Robots, Epic). Au scénario, rien de moins que quatre noms : Derek Connolly (Jurassic World, Kong : Skull Island), Matthew Robinson (The invention of lying), ainsi que Jonathan Aibel et Glenn Berger (la trilogie Kung Fu Panda, Bob l'éponge : Un héros sort de l'eau...). Forcément, ces noms nous incitent déjà, avant même d'avoir vu le film, à supposer un produit carré, autant dans la forme que dans l'écriture, calibré pour s'imposer comme un divertissement familial imparable.
Test Blu-ray : Les bas-fonds
Adapté d'une pièce de Maxime Gorki, Les bas-fonds permet à Akira Kurosawa d'abandonner, pour un temps, les récits tournant autour de samouraïs aux valeurs chevaleresques afin de se vautrer dans la fange et la bonne humeur d'un groupe de laissés pour compte aux préoccupations au mieux pragmatiques, au pire carrément triviales. Tourné en 1957, soit la même année que Le château de l'araignée, le film n'en a aucunement la gravité et le sérieux, et s'impose comme une récréation dans l'œuvre de Kurosawa, annonçant la fantaisie et l'humour irrésistible de son chef d’œuvre La forteresse cachée, qui sortirait l'année suivante.
Test Blu-ray : Entre le ciel et l’enfer
Un des aspects les plus bluffants du génie de Akira Kurosawa réside dans sa capacité de changer assez régulièrement de genre au cours d’une filmographie très fournie, tout en y affichant chaque fois une maîtrise, voire un pouvoir de création incroyables. Ainsi, alors qu’on a plutôt tendance de nos jours à se souvenir de ce réalisateur majeur du siècle dernier pour ses épopées de samouraïs, il a su œuvrer avec la même maestria dans un large éventail de genres, à l’exception notable de la comédie. Son incursion dans le domaine du policier s’est soldée par Entre le ciel et l’enfer, un magnifique thriller qui s’écarte avec panache des règles établies par exemple grâce au maître du suspense Alfred Hitchcock. L’enjeu principal du récit ne s’y résume en effet guère au dénouement d’une affaire d’enlèvement et pas davantage à la recherche fiévreuse du méchant kidnappeur. C’est le travail méticuleux de la police qui y est mis à l’honneur, dans une formidable anticipation des enquêtes scientifiques de lieux de crime qui pullulent depuis des années à la télévision et surtout grâce à une forme de narration extrêmement maîtrisée. Les états d’âme de cette dernière transmettent à leur façon détachée un sens de l’humanité hautement impressionnant.
Test Blu-ray : Rupture
Révélé en 2002 par La secrétaire, véritable chef d’œuvre comptant parmi les plus beaux et les plus bouleversants de la décennie 2000, Steven Shainberg était repassé derrière la caméra en 2006 pour signer Fur - Un portrait imaginaire de Diane Arbus aux côtés de Nicole Kidman. Aussi, après dix ans d'absence, le fait de voir arriver son nom accolé à celui de Brian Nelson, scénariste de films d'horreur au milieu des années 2000, aura de quoi interloquer le cinéphile – néanmoins, comme il est également vrai qu'avec les scripts de Hard candy (2005) et 30 jours de nuit (2007), Nelson avait su transcender le talent de cinéaste de David Slade, étoile filante du cinéma de genre US, on ne pouvait qu'être intrigué par l'annonce de ce projet singulier.
Test Blu-ray : Les salauds dorment en paix
Les salauds dorment en paix et les héros ont le sommeil fragilisé par le poids de la culpabilité, de la difficulté de mener à bien la lutte pour une certaine idée de la justice. Contraints de manipuler et de cacher certaines vérités pour faire exploser la vérité, ils sont contraints de se salir mais sont victimes de leurs mansuétudes. Les éléments plus sombres sont aggravés par l’apparente légèreté du ton dans les rapports entre certains des personnages, perdus par leurs actes de générosité. Beaucoup d’humour dans ce film noir qui annonce les polars paranoïaques à l’américaine et où on joue avec les fantômes. Ceux qui sont morts et ceux qui ne le sont pas vraiment pèsent sur cette histoire au rythme haletant. La mémoire de la guerre sous-tend les motivations de ceux qui luttent pour la justice dans un monde corrompu. Une critique forte des réflexes de servilité et de l’esprit de sacrifice absurde dans la communauté japonaise entre cadres et employés, qui n’hésitent pas à toutes les pratiques pour arriver à leurs fins et cacher leurs méfaits, y compris en utilisant leurs proches.
Test Blu-ray : Trois films d’Yves Robert chez Gaumont
Si les grandes réussites de la carrière d'Yves Robert en tant que cinéaste ne sont pas toutes liées au nom de Jean-Loup Dabadie, la complicité des deux hommes aura tout de même durablement marqué les mémoires : à travers le succès du diptyque Un éléphant ça trompe énormément / On ira tous au paradis, public et critique ont découvert un duo dont la tendresse et l'humour n'empêchaient pas un regard acéré sur leurs contemporains. Si ces deux films ont définitivement marqué les années 70, la collaboration artistique de Robert et Dabadie aura permis la naissance de six longs-métrages, étalés entre 1969 et 1992.
Test Blu-ray : Les vécés étaient fermés de l’intérieur
Au début des années 70, Marcel Gotlib et Patrice Leconte, collègues au sein de la rédaction de Pilote, commencent l'adaptation des aventures de Bougret et Charolles, créées par Gotlib et publiées dans Rubrique-à-brac ; après plusieurs mois de tournage et autant de soucis de production, Les vécés étaient fermés de l'intérieur sortira finalement sur les écrans français en janvier 1976, dans l'indifférence générale.
Test Blu-ray : Incarnate
Au fil des années, Jason Blum s’est constitué, comme Roger Corman avant lui, un cheptel de cinéastes « maison », à la différence près que Blum ne mise pas systématiquement sur de jeunes cinéastes, mais va aussi taper dans les réalisateurs de la « A List » Hollywoodienne désireux de décompresser loin des gros studios.
Test Blu-ray : Paterson
Si vous avez un jour aimé un film de Jim Jarmusch, il y a de fortes chances que vous aimeriez également tous les autres ! En effet, la filmographie du réalisateur brille par une incroyable cohérence dans la forme et le fond, à laquelle il est en même temps compréhensible de rester hermétiquement fermé. En tout cas, Paterson y ajoute un élément honorable
Test DVD : La bataille géante de boules de neige
Ne vous laissez pas tromper par le titre bon enfant, La bataille géante de boule de neige possède une tonalité sombre, malgré une bonne dose d'humour (notamment grâce à un adorable Saint-Bernard péteur), des personnages bien conçus et attachants (dont un incorrigible pacifiste) et une animation passe-partout. Il s'agit plus d'une allégorie détournée de la guerre (l'un des enfants a d'ailleurs perdu son père lors d'un conflit non identifié) que d'un simple divertissement d'action, sans que cela ne soit exagérément appuyé. Les adultes sont étrangement absents lors de ces affrontements malgré son implacable dérive. La fin de ce conte familial loin d'être innocent devrait tirer quelques larmes aux plus petits. La chanson de fin est interprétée par Céline Dion.
Test Blu-ray : Norm
Loin d'être une bête féroce, Norm est un ours polaire guère qui se laisse bien facilement attendrir par ses proies au lieu de les croquer. Il possède le même pouvoir que son grand-père, le roi de l'Arctique, celui de pouvoir se faire comprendre des humains. Guère pris au sérieux pas sa communauté, il va affirmer ses capacités de leader lorsque Mister Greene, un vil entrepreneur, va tenter d'installer des maisons modernes sur la banquise, sans se soucier des conséquences sur la faune locale.
Test Blu-ray : Joyeux bordel !
Soirées trop arrosées, virées nocturnes, mariages « out of control »... Le thème de la fête qui dérape et devient incontrôlable est au cœur de la comédie américaine depuis quelques années, en particulier depuis le succès de Very bad trip en 2009. Si les films se rattachant à ce thème comportent un certain nombre de « passages obligés » et finissent forcément un peu par tous se ressembler vaguement, Joyeux Bordel ! parvient néanmoins à tirer son épingle du jeu grâce à un élément souvent négligé dans ce genre de comédies : une batterie de personnages, tous soignés, attachants, relativement crédibles et traités sur un pied d’égalité par une narration qui leur permet d’exister au-delà de la simple « silhouette » uniquement destinée à amener un rire ou un sourire au spectateur.