Test Blu-ray : Le lieu du crime

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Comme beaucoup de films d'André Téchiné, Le lieu du crime a donné naissance à énormément de « branlette » critique, d'interprétations foireuses et/ou salaces qui au final en révèlent sans doute bien plus sur la santé mentale et l'incapacité à dépasser le stade « anal » des critiques eux-mêmes que sur les intentions premières du cinéaste. Cela dit, si l'intrigue du film de 1986 appartient bel et bien au policier / polar, le peu d'intérêt de Téchiné pour les motifs et codes habituels du genre appellera forcément le spectateur soit à s'ennuyer copieux, soit à se livrer à une interprétation de tous les éléments narratifs du récit, qui seront perçus comme autant de symboles. Bien sûr, entre l'interprétation et la sur-interprétation, il n'y a qu'un pas...

Test Blu-ray : La main qui venge

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Le titre français de Dark city, le Film Noir mis en scène par William Dieterle en 1950, est assez étonnant : La main qui venge. Derrière ce titre aux limites de la parodie – difficile de ne pas penser à La main qui tue (1999), ou à dresser des passerelles avec des récits où des mains prennent leur « indépendance », à la façon de la chose dans La famille Addams (1991), de la main baladeuse au centre de J'ai perdu mon corps (2019), ou encore de la nouvelle de Clive Barker « Le corps politique », qui serait adaptée au cinéma par Mick Garris dans le film Quicksilver highway (1997). Or, comme vous vous en doutez, il n'y a absolument aucune dimension fantastique au cœur de La main qui venge, et le spectateur passera un bon tiers du film à se demander pourquoi diable les distributeurs français ont opté pour un titre aussi fantaisiste. S'agirait-il d'une « main » de poker dont on parle ici, les parties de cartes clandestines étant au centre de la première partie du film ?

Test Blu-ray : Rendez-vous

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Si quand on évoque les débuts d'actrice de Juliette Binoche, on se souvient le plus souvent de sa participation au très intrigant Mauvais sang de Leos Carax (1986), on en oublie de fait que l'actrice avait été révélée au grand public l'année précédente avec Rendez-vous. C'est d'autant plus important que s'il est vaguement oublié aujourd'hui, le film d'André Téchiné avait tout de même réuni 767.000 français dans les salles obscures... Soit un tiers de plus que le Carax, qui n'avait attiré au cinéma que 504.000 cinéphiles fascinés. La présence du film – et le prix de la mise en scène qu'il a obtenu – à Cannes ainsi que son intrigante affiche, stylisée dans le genre mystérieux et fantastique de celle des Prédateurs de Tony Scott (1983) et qui nous donnait à voir Lambert Wilson à la lumière de la lune, auront peut-être également contribué au succès du film dans les salles françaises.

Test Blu-ray : Hors normes

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Près de 37.000 familles sont touchées par l’autisme. Éric Toledano et Olivier Nakache suivent deux associations qui leur viennent en aide, palliant des pouvoirs publics déficients

Test Blu-ray : Beatrice Cenci – Liens d’amour et de sang

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Film historique fortement teinté de stupre et de violence, Beatrice Cenci est pourtant avant toute chose une pure « reconstitution », revenant à l'aide d'une narration volontairement éclatée sur le procès de la famille Cenci au XVIème Siècle – une affaire de meurtre extrêmement connue en Italie et dans le monde entier, ayant inspiré de nombreuses œuvres littéraires, musicales et dramaturgiques (Stendhal, Alexandre Dumas, Percy Shelley, Alberto Moravia, Antonin Artaud, Stefan Zweig, Frederic Prokosch, Alfred Nobel, Alberto Ginastera...). Les Cenci sont donc trois frères et sœurs nobles accusés du meurtre avec préméditation de leur père, Francesco Cenci, un homme violent ayant abusé de plusieurs d'entre eux. Après l'avoir empoisonné et littéralement massacré à coups de marteau, ils maquilleront leur crime sordide en accident, mais leur culpabilité sera rapidement mise à jour : ils seront reconnus coupables et condamnés à mort. Giacomo Cenci, 31 ans, eut la tête écrasée sur le billot d'un coup de maillet, puis il fut démembré et ses membres accrochés aux quatre coins de la place. Beatrice Cenci, 22 ans, et Lucrezia Petroni (seconde femme de Francesco) furent décapitées.

Test Blu-ray : Phase IV – Édition « Ultra Collector »

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Dans les années 70, et avant l’avènement de Star Wars, la science-fiction américaine n’avait de cesse de surprendre le spectateur. Après l’électrochoc 2001, odyssée de l’espace (Stanley Kubrick, 1969), bien des cinéastes ont décidé d’utiliser le genre afin de proposer une réflexion philosophique sur la place de l’homme dans l’univers, façon plus ou moins détournée de confronter le comportement de l’homme vis-à-vis de son environnement immédiat. Destruction de la nature, guerres, dérives totalitaires ou scientifiques…

Test Blu-ray : Les exterminateurs de l’an 3000

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Période de grandes mutations dans le petit monde du cinéma, la fin des années 70 a vu naître le succès international de Mad Max et New York 1997. Ces deux films ont ouvert la voie au film de Giuliano Carnimeo Les exterminateurs de l'an 3000.

Test Blu-ray : Atomic cyborg

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Si l'on en croit le site de référence IMDb, le film le plus célèbre de Sergio Martino est Atomic cyborg, sorti en 1986, qui se rattache donc à une époque durant laquelle le cinéma d'exploitation italien vivait ses derniers sursauts.

Test Blu-ray : Hercule contre les vampires

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Si vous aimez les films de gladiateurs, vous connaissez forcément Reg Park, le bodybuilder anglais ayant incarné Hercule, Maciste ou Samson dans un nombre incalculable de films. Vu de loin en effet, on peut avoir l'impression que les musclés de l'époque, Steve Reeves, Reg Park ou Kirk Morris, se sont battus pendant des années pour exhiber leur corps huilé devant un public conquis. Sauf qu'en réalité, si Reeves et Morris ont en effet tous deux tourné dans une vingtaine de films, Reg Park quant à lui n'aura été vu que dans cinq films, et seulement cinq, entre 1961 et 1965. Successeur de Steve Reeves au titre de « plus bel athlète du Monde » (F.F.C.P.H. - Londres, 1951), Park n'en marquera pas moins les mémoires, s'imposant notamment comme inspiration et mentor d'Arnold Schwarzenegger dans le domaine du culturisme. En 1970, alors âgé de 42 ans, il céderait d'un demi-point le titre de Mr. Univers à Schwarzenegger. En 1973, lors de sa dernière compétition, il finirait de nouveau deuxième au concours de Mr. Univers... à 45 ans, c'est pas mal.

Test Blu-ray : Souvenirs d’en France

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C'est donc Carlotta Films qui a eu l'excellente idée de sortir Souvenirs d’en France en Blu-ray début mars, après l'avoir exploité dans les salles à l'automne dernier. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le résultat comble toutes nos attentes : le master est propre, stable, préserve la granulation d'origine et est de plus encodé en 1080p ; l'image est assez superbe, d'une belle précision, et les couleurs sont éclatantes – du très beau travail. Côté son, le film de Téchiné nous est offert dans un mixage DTS-HD Master Audio 1.0 (mono d'origine), pas forcément très impressionnant d'un point de vue technique, mais aux voix claires et intelligibles et respectant parfaitement la patine sonore d'origine. Du très beau travail, que l'éditeur complète de belle manière avec une section suppléments particulièrement intéressante.

Test Blu-ray : Aniara – L’odyssée stellaire

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Condor Entertainment et la science-fiction, c'est une grande histoire d'amour. La présence dans leur catalogue de films et séries tels que Cold skin, Enemy, Iron sky, Metal Hurlant chronicles, Synchronicity, Timelapse ou encore les époustouflants Promotheus - Commando stellaire et Prospect est en effet un signe de leur amour immodéré du genre. On ne sera donc pas étonnés que ça soit aujourd'hui Condor qui offre aux cinéphiles français la possibilité de découvrir Aniara - L'odyssée stellaire sur support Blu-ray. Et à cette occasion, l'éditeur nous offre une galette techniquement solide et efficace.

Test Blu-ray : Sherlock Holmes attaque l’Orient-Express

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Contre toute attente, Sherlock Holmes attaque l'Orient-Express n'est pas, comme son titre français le laisse pourtant entendre, une enquête traditionnelle du détective de Baker Street. Du moins pas à proprement parler en tous cas. Aussi, si vous vous attendez à suivre une enquête menée à grands coups de raisonnements imparables et de déductions logiques, vous en serez pour vos frais ; on peut d'ailleurs supposer que le film d'Herbert Ross risque fort de laisser plusieurs spectateurs sur le bas-côté tant il délivre une expérience éloignée de ce qu'on pouvait s'attendre à voir.

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Locarno 2024 : Jane Campion Léopard d’or d’honneur

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Test Blu-ray : Complètement cramé

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Écrit et réalisé par Gilles Legardinier à partir de son propre roman, Complètement cramé n'aura réuni qu'un peu plus de 210.000 spectateurs sur 342 copies lors de sa sortie dans les salles en novembre dernier.

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