Castle : je t’aime, moi non plus

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Castle : je t’aime, moi non plus

Castle : je t’aime, moi non plus

Lancée en mars 2009, Castle n’a pas connu un succès immédiat. La qualité des dialogues et l’alchimie hors du commun des deux protagonistes principaux ont néanmoins permis de construire une audience de plus en plus importante. Dans sa quatrième saison, la série est devenue une valeur sûre de la chaîne. Tour d’horizon.

Quand un meurtrier s’inspire des livres de l’écrivain à succès Richard Castle (Nathan Fillion) pour commettre ses crimes, Kate Beckett (Stana Katic), jeune détective de New-York, n’a d’autres choix que de faire appel aux services de l’auteur pour l’aider à résoudre son enquête. Celui-ci en panne d’inspiration trouve là l’occasion de s’évader et -visiblement séduit par la détective-, de trouver sa prochaine héroïne. Grâce à son amitié avec le maire de la ville, Castle se retrouve donc à enquêter aux côtés de Beckett, une association qui s’avèrera, contre toutes attentes, plutôt efficace.

Du rire …

L’un des points forts de la série est sans conteste la relation entre Beckett et Castle. Tout d’abord agacée par la légèreté de l’auteur, elle réalise, au fur et à mesure de cette collaboration peu orthodoxe, que les idées folles de l’auteur sont un atout conséquent dans l’avancement des enquêtes. Petit à petit, leur relation change et c’est finalement le respect de la détective que Castle parvient à gagner. Au contact de l’écrivain, Beckett va également évoluer. Dévouée à son travail et extrêmement sérieuse en début de série, on la voit au fur et à mesure de saisons de plus en plus s’amuser. Muse de Castle, il s’est inspirée de la détective pour développer l’héroïne de ses prochains romans, elle souffre d’une notoriété qui ne la met guère à l’aise. La série trouve là d’ailleurs un ressort comique réussi puisque Beckett et ses actions sont souvent méprises pour celles de Nikki Heat, son double littéraire à la vertu contestable. Pour le plus grand plaisir de l’auteur.

Ce jeu du chat et de la souris va néanmoins se transformer en relation amicale puis amoureuse. Des obstacles -certains mieux trouvés que d’autres- posés par les scénaristes les empêchent néanmoins de s’avouer leurs sentiments.

…Aux larmes

Lors de la première saison, nous découvrons la cause du mal-être de Beckett. Sa mère a été assassinée et son meurtre n’a jamais été résolu. C’est la raison pour laquelle la jeune femme a choisi son métier de détective. L’obsession de trouver le coupable -qui l’a conduite plusieurs fois au bord du gouffre- et l’affliction de ne plus avoir de mère font de la jeune femme une personne difficilement cernable et méfiante. Il faudra toute la constance de l’auteur et sa loyauté sans faille pour permettre à Beckett de baisser sa garde.

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Une série entre deux-eaux

Pas tout à fait drame, ni tout à fait comédie, Castle a néanmoins réussi à trouver le rythme qui a fait son succès. Des épisodes lourds aboutis alternant avec des enquêtes légères tout aussi soignées.

L’autre attrait de la série réside dans le casting -réussi- de ses personnages secondaires. Complétant l’équipe de Beckett, le duo de détectives Javier Esposito (Jon Huertas) et Kevin Ryan (Seamus Deaver). Aussi différents que complémentaires, les deux acteurs ont donné vie à une « bromance* » dont sont particulièrement friands les fans de la série.

Beckett est entouré d’hommes, Castle de femmes. C’est donc sans surprise que l’on découvre l’auteur partageant son appartement avec sa fille Alexis (Molly C. Quinn) mature et raisonnable et sa mère (Susan Sullivan), ancienne actrice à succès haute en couleur.

* Bromance : amitié forte entre deux hommes. Contraction de « brother », frère, ami et de « romance » originellement amour mais ici sentiment d’amitié.

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