Tobias Dunschen
Critique : Blade runner (Final cut)
Le fait de ne pas être amplement familier avec ce classique de la science-fiction peut s’avérer avantageux pour mieux le découvrir dans toute sa splendeur lors de cette reprise en version restaurée. Car du haut de ses trente-trois ans, Blade runner n’est pas seulement un incontournable du cinéma de genre, qui n’a pas pris une ride.
Critique : Kill your friends
Notre nostalgie des années 1990 ne s’étend pas jusqu’aux relents de l’arrivisme propre à la décennie précédente. La soif insatiable de succès professionnel, peu importe les moyens, y était pourtant encore bien présente. L’avidité était toujours gagnante parmi ces nouveaux riches, qui brassaient l’argent et la drogue.
Critique : Dope
Il est souvent question de musique des années 1990 dans ce film plébiscité au fil d’un parcours de festival sans faute, de Sundance à Deauville, en passant par Cannes. Or, pour l’ignare que nous sommes à regret en termes de musique, l’influence principale de Dope provient du cinéma de cette même époque, quoique pas nécessairement animé par les mêmes motivations artistiques et commerciales que le hip-hop.
Décès de la réalisatrice Chantal Akerman
La réalisatrice belge Chantal Akerman a mis fin à ses jours hier soir à Paris. Elle était âgée de 65 ans et souffrait de troubles maniaco-dépressifs. L’une des plus importantes cinéastes du cinéma européen depuis quarante ans, Chantal Akerman avait su créer une œuvre filmique très personnelle et exigeante, à cheval entre le documentaire et la fiction.
Critique : Le Nouveau stagiaire
Alors que les choses ne sont pas si simples dans la vraie vie, tout peut arriver dans un film de Nancy Meyers. Excusez le jeu de mots un peu trop évident avec quelques titres des films précédents de la réalisatrice, mais Le Nouveau stagiaire confirme amplement notre conception de l’univers édulcoré de Meyers.
Critique : The Walk Rêver plus haut
Les rêves les plus beaux et les plus fous ne sont pas forcément américains. Car même si l’aventure incroyable du funambule Philippe Petit est étroitement liée au goût pour la démesure qui prévaut aux Etats-Unis, la nature française de ce forcené se manifeste autrement qu’à travers l’accent bancal que Joseph Gordon-Levitt emploie pour l’incarner.
Critique : Vierge sous serment
L’actrice Alba Rohrwacher paraît porter le malheur de l’humanité tout entière sur son visage. Ses traits sont marqués par un tel désespoir qu’il devient de plus en plus rare de la voir dans autre chose que des tragédies misérabilistes.
Décès du réalisateur John Guillermin
Le réalisateur anglais John Guillermin est décédé le 28 septembre à Los Angeles. Il était âgé de 89 ans. Ni un auteur au style inimitable, ni un collaborateur facile, Guillermin était un artisan honnête dont les films les plus mémorables, comme Le Crépuscule des aigles, La Tour infernale et King Kong, appartiennent à une forme de divertissement efficace hélas largement disparu de nos jours.
Critique : Séance
Le fantastique selon Kiyoshi Kurosawa se montre le plus redoutable, lorsqu’il accentue l’étrange à travers ses manifestations abstraites, au lieu de laisser le travail de l’imagination aux effets spéciaux. Ainsi, dans Real, qui reste encore pour quelques heures le dernier de ses films à sortir en France, le réalisateur avait hélas cédé à la facilité en représentant le monstre mythologique par le biais d’une avalanche d’effets peu convaincants.
Critique : The Green Inferno
Eli Roth n’est pas Quentin Tarantino, mais il connaît néanmoins bien les classiques du film de genre. Il nous en livre la preuve par le biais de cet hommage aux festins cinématographiques de cannibales, particulièrement féroces et populaires en Italie dans les années 1970 et ’80.
Critique : Prémonitions
La publicité au début des séances de cinéma commerciales dure généralement entre dix et vingt minutes. Pendant ce temps, le spectateur doit subir un nombre conséquent de spots pour des voitures, des boissons, des voyages ou des parfums, qui deviennent lassants au plus tard la deuxième fois qu’on les voit.
Critique : The Visit
Le processus de réhabilitation cinématographique n’en est qu’à ses débuts pour M. Night Shyamalan. Après avoir terrifié le monde entier au tournant du siècle, le réalisateur a en effet progressivement dilapidé son capital de sympathie, en enchaînant les bides commerciaux et artistiques.