Test Blu-ray : Basil détective privé

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Basil détective privé

 
États-Unis : 1986
Titre original : The great mouse detective
Réalisateur : Ron Clements, Burny Mattinson, David Michener, John Musker
Scénario : Ron Clements, John Musker…
Acteurs (VO) : Vincent Price, Barrie Ingham, Val Bettin
Éditeur : Walt Disney France
Durée : 1h14
Genre : Animation
Date de sortie cinéma : 26 novembre 1986
Date de sortie Blu-ray : 20 octobre 2015

 

 

Londres, 1897. Une nuit, le docteur Dawson découvre sur son chemin la petite Olivia en larmes. Fille du fabricant de jouets Flaversham, celle-ci lui apprend que son père s’est fait enlever et qu’elle est à la recherche de la maison de Basil, un brillant détective. Ce dernier a élu domicile dans les sous-sols du 10, Baker Street, dans la demeure du fameux Sherlock Holmes. Olivia lui confie que c’est une chauve-souris qui a kidnappé son père. Pour Basil, il ne fait aucun doute que Ratigan, le rat le plus démoniaque du royaume, est derrière tout ça…

 


 

Le film

[5/5]

Au tournant des années 80, la maison Disney peine à retrouver sa gloire d’antan. Avant la renaissance du studio qui viendrait avec le succès tant attendu de La petite sirène, les studios de l’oncle Walt tentaient en vain de vaincre le désamour progressif du public pour leurs films, en ajoutant de nouveaux éléments aux recettes éprouvées depuis Blanche Neige et les sept nains. Les budgets baissent, l’animation en pâtit sévèrement, et les créatifs s’essaient à insuffler un peu plus de noirceur à leur univers : le résultat de ces expériences arrivera en 1985 avec Taram et le chaudron magique, vaine tentative d’aborder un univers de fantasy, le film s’avérant au final comparable à la fameuse montagne accouchant d’une souris (sans mauvais jeu de mots).

De cette noirceur, il en restera cependant une partie dans le film suivant du studio, Basil détective privé. Et pour le coup, celui-ci s’avère une franche réussite. Prenant pour point de départ une série de livres pour enfants, le film développe un univers mêlant les petites bêbêtes charmantes à d’autres beaucoup plus sombres, et fait preuve durant certaines séquences d’une noirceur très surprenante, comparable par bien des aspects au cinéma de Tim Burton (le combat entre Basil et Ratigan à la fin fait d’ailleurs penser au final du premier Batman de Burton).

Ne proposant en tout et pour tout que deux chansons formidables signées Henry Mancini, Basil détective privé est un film très court, s’articulant autour de cinq séquences : présentation de Basil et Ratigan / le magasin de jouets / le bar / le piège et le Jubilé de la Reine / Big Ben. Ces cinq séquences sont autant de moments de bravoure au service d’un scénario en béton et d’un character design de ouf (cette chauve-souris à jambe de bois !), encore servis par un doublage littéralement extraordinaire (Gérard Rinaldi en VF, et carrément Vincent Price en VO) et même par un passage pour le moins sexy (le french cancan des souris), évoquant un peu avant l’heure la Jessica Rabbit de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (1988).

Bref, tout concourt à faire de Basil détective privé, grand oublié des classiques Disney, un dessin animé éloigné de toute niaiserie et de la guimauve habituelle du studio. Un chef d’œuvre de la firme à Mickey.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Saluons donc l’excellente initiative de Walt Disney France d’éditer Basil détective privé sur support Blu-ray. S’il a indéniablement pris un coup de jeune par rapport à son équivalent DVD sorti en 2003 (la préhistoire !), le master du film n’en est pas pour autant exempt de petits défauts, comme de petites traces sur la pellicule, mais qui apportent également curieusement un petit « plus » à l’animation légèrement surannée du film. L’image est globalement superbe, mais met encore d’avantage en évidence les limites de l’animation de l’époque. Côté son, on se laisse convaincre sans le moindre souci par les deux mixages, la VO étant proposée en DTS-HD Master Audio 5.1, dynamique à souhait, tandis que la version française affiche un classique Dolby Digital 5.1, de très bonne facture cela dit.

La section suppléments comporte une version Karaoke de la chanson de Ratigan, et un petit making of d’époque donnant largement la parole à Vincent Price (ce qui est toujours un plaisir). Enfin, une petite featurette didactique avant tout destinée aux enfants revient sur l’histoire des détectives privés dans le monde et s’achève sur une amusante enquête : « Qui a mangé les cookies ». Du joli travail.

 

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