Critique POUR : Star Wars, Episode I – La Menace fantôme 3D

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Star Wars, Ep. I – La Menace fantôme 3D

États-Unis : 1999
Titre original : Star Wars, Episode I – The Phantom Menace
Réalisateur : George Lucas
Scénario : George Lucas
Acteurs : Liam Neeson, Ewan McGregor, Natalie Portman
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 2h13
Genre : Science fiction, Aventure, Fantastique
Date de sortie : 13 octobre 1999 – en 3D le 8 février 2012

Note : 3,5/5

TANNNNNN TINNNNNN TINTINTINTINNNNNNNNNNNNNTINNNNNNNNNNNNN TINTANTIN TANNNNNNNNNNNN! Musique culte de John Williams, texte jaune déroulant sur l’immensité de l’espace, oui on est bien dans Star Wars ! Car Mr Lucas, non content de refaire ses films à mesure que la technologie évolue, profite de la conversion de sa saga en 3D pour ressortir ses métrages en salle, au rythme d’un par an, dans l’ordre de leur chronologie. On s’intéressera en particulier dans cette chronique aux qualités intrinsèques de cette version, le film sorti en 1999 étant déjà bien connu de tous ou presque.

Il y a bien longtemps, dans une galaxie très lointaine… La République connaît de nombreux tourments : la corruption fait vaciller ses bases, le Sénat s’embourbe dans des discussions politiques sans fin et de nombreux pouvoirs dissidents commencent à émerger, annonçant la chute d’un système autrefois paisible. Puissante et intouchable, la Fédération du Commerce impose par la force la taxation des routes commerciales. Refusant de céder, la pacifique planète Naboo, dirigée par la jeune Reine Amidala, subit un blocus militaire de la Fédération. Dépêchés par le Sénat pour régler cette affaire, les chevaliers Jedi Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi découvrent qu’une véritable offensive de la Fédération est imminente. Libérant la Reine et ses proches, ils quittent la planète mais doivent se poser sur Tatooine pour réparer leur vaisseau…

Star Wars : Episode I - La Menace fantôme

Un segment mal aimé

Sorti 16 ans après Le retour du jedi (ep. VI), La menace fantôme (ep. I) fait office de parent pauvre d’une saga hyper acclamée. Les fautes sont multiples. Déjà psychologique: difficile pour un fan de passer de la trilogie originale et du fameux Empire contre-attaque (ep. V) à cet ersatz peu inspiré. L’histoire, sur fond de complot politique, en a laissé plus d’un sur le carreau: fini la magie des années 1980, les nouveaux épisodes seront plus terre à terre, plus en phase avec l’actualité, plus complexes et politiques. L’intrigue prend place sur Naboo, petite planète assiégée par la fédération du commerce qui impose son blocus. Problème pour se repérer: l’histoire se passe bien avant Un nouvel espoir (ep. IV), les personnages sont inconnus au bataillon, le public doit faire l’effort de rentrer dans cet univers qui a perdu certains de ses codes au passage. En parlant des personnages, s’il en est un qui a été décrié par les spectateurs c’est bien Jar Jar Binks, le sidekick un peu bêbête de nos deux Jedi. Crée par Lucas pour amuser les enfants de ses bouffonneries, il est resté au travers de la gorge de pas mal de gens. Pourtant, force est de constater qu’il vieilli plutôt bien et qu’il a constitué autour de lui un vrai capital sympathie au fil des années: c’est bien simple, dans la salle les gens se gaussent de ses pitreries, aussi bien les petits que les grands!

Le problème de toute saga est qu’il faut un début en bonne et due forme, afin de poser les bases d’un histoire plus vaste. Le but de La menace fantôme est de présenter le jeune Anakin Skywalker qui, on le sait bien, deviendra plus tard le terrible Darth Vader (Dark Vador en VF). En cela il peine à démarrer : d’une introduction laborieuse au passage sympathique de la rencontre avec le garçon, plombé par une course trop longue infligeant une véritable pause dans l’action, pour enfin se réveiller dans sa dernière partie. Les enjeux sont posés, les personnages principaux présentés, il est temps de démarrer.

Une conversion convenue

S’il y a bien un sujet à prendre avec des pincettes concernant Star Wars, c’est la pertinence des ajouts technologiques apportés par papa Lucas au fil des années. Bien souvent les fans les plus puristes hurlent à l’hérésie. Grand mal leur fasse, après tout George Lucas peut bien faire ce qu’il veut de sa saga ! Après chacun jugera la version qu’il préfère mais il faut avouer que cette façon de faire évoluer ses films leur apporte une durée de vie quasiment illimité.

Alors, que peut-on tirer de cette nouvelle version en 3D ? Pas grand chose à vrai dire : dés les premières minutes la pauvreté de la conversion se fait sentir. En réalité, le film pourrait se suivre presque intégralement sans lunettes tant le flou est minime. De temps à autre un objet lancé à l’écran vient cacher la pauvreté des profondeurs de champs. Plusieurs effets numériques ont été revu pour l’occasion: la marionnette de Yoda a disparu au profit du double en image de synthèses des épisodes 2 et 3. Quelques ajouts dans la ville sous-marine des Gungan lui donnant plus d’ampleur et de vie. Quelques plans supplémentaire lors de la course de module sur Tatooine pour présenter les compétiteurs; la course en elle-même a gagné quelques images de lutte entre les vaisseaux. C’est à peu près tout, en tout cas c’est ce qu’un œil d’habitué pourra voir. Pour en revenir à la 3D en elle-même, il n’y a que dans deux scènes qu’elle se révèle plutôt bien fichue : la fameuse course de modules évoquée plus haut, et la bataille finale dans l’espace. Le budget conversion a dû passer dans ces deux segments. Alors oui ça en jette plutôt, dommage qu’il faille attendre un temps relativement long avant d’être surpris. Au final, on ressort de la salle en grimaçant: on a plutôt l’impression d’avoir assisté à une projection entre fans voire entre potes plutôt qu’à une nouvelle version apportant suffisamment de plus-value pour repasser par la caisse. Dommage…

Résumé

Vous l’aurez compris, seuls les fans de Star Wars de la première heure vont se ruer en salle. L’épisode I n’étant pas suffisamment populaire auprès des foules et la conversion 3D trop mercantile pour susciter l’émoi.

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