Critique : Miss Peregrine et les enfants particuliers

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miss-peregrine-afficheMiss Peregrine et les enfants particuliers

Etats-Unis, 2016
Titre original : Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children
Réalisateur : Tim Burton
Scénario : Jane Goldman, d’après le roman de Ransom Riggs
Acteurs : Eva Green, Asa Butterfield, Samuel L. Jackson, Ella Purnell
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 2h07
Genre : Fantastique, Aventures
Date de sortie : 5 octobre 2016

Note : 4/5

« There’s a new world coming  » c’est par ces mots que la chanteuse Disa et le musicien Benjamin Wallfisch nous ont annoncé l’arrivée d’un nouveau monde dans la bande annonce du nouveau film de Tim Burton, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers. Mais comment y accéder ? Ils poursuivent en nous indiquant la direction à suivre ainsi « and it’s just around the bend ». Ce chemin conduit notre héros Jacob (Asa Butterfield), tout droit à un orphelinat pas comme les autres qui ouvrira ses portes ce 5 octobre 2016. Il y fera la connaissance d’Emma (Ella Purnell), d’Enoch (Finlay MacMillan), d’Olive (Lauren McCrostie), d’Horace (Hayden Keeler-Stone) ainsi que des jumeaux (Joseph et Thomas Odwell) et de nombreux autres orphelins aux pouvoirs très particuliers placés sous la protection bienveillante de Miss Peregrine (Eva Green).

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Synopsis : Jacob est un adolescent qui voit sa vie basculer le jour où son grand-père Abe (Terence Stamp) décède, suite à un combat contre une créature très étrange. Avant de mourir, celui-ci lui demande de retrouver Miss Peregrine afin de l’avertir d’un danger qui menace son orphelinat. Les seuls indices que possède Jacob sont une date (le 3 septembre 1940) et un recueil de poésies. Même si tout le monde prenait Abe pour un fou, Jacob se met en route pour réaliser les dernières volontés de son grand-père dans l’espoir de faire son deuil et trouver la vérité. Arrivé sur l’île de Cairnhole, il découvre un monde parallèle et rencontre la fameuse Miss Peregrine et ses orphelins très particuliers où maints dangers les guettent !

 

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Dark Mary Poppins

Plus de deux ans après Big Eyes, nous retrouvons Tim Burton, au sommet de son art, et son univers fantastique, aussi sombre que loufoque avec Miss Peregrine et les Enfants Particuliers. Basé sur le roman de Ransom Riggs publié en 2011, le réalisateur a su extraire l’essence de l’œuvre, l’atmosphère et les personnages tout en les retravaillant pour les harmoniser avec son aura. Nous n’avons pas affaire à une pâle copie du livre mais à un petit bijou cinématographique qui a su se démarquer de l’histoire originale. Tim Burton nous propose une nouvelle version tout aussi captivante et intéressante. Transposer le monde de Jacob à notre époque 2016 permet une meilleure adhésion du public et mieux s’adapter au changement temporel permanent. Le film porte l’héritage du livre avec la présence des photos en noir et blanc de la Seconde Guerre Mondiale. Les personnages sont bien caractérisés car les acteurs ont su faire ressortir la particularité qui rend chaque protagoniste unique. Eva Green nous offre une performance impeccable et répond à la demande de son réalisateur en interprétant une « Mary Poppins dark ». Nous avons une directrice qui sait être autoritaire quand il le faut, protectrice quand cela est nécessaire et prête à tout pour le bien de ses petits. Samuel L. Jackson interprète avec brio Barron qui est en quête d’immortalité et qui nous fait autant rire que peur.

Miss Peregrine Samuel L. Jackson

 

 

Un travail immense sur l’image et le son

Un immense travail a été réalisé autant sur l’image que sur la bande son. La 3D en profondeur est dans l’ensemble bien visible ce qui permet de nous plonger dans les décors comme si nous étions à l’intérieur du film et le générique en 3D relief nous embarque dans cette aventure. Les effets visuels sont très soignés au niveau de la démonstration des pouvoirs des enfants. Les travellings latéraux mêlés à un effet sonore expriment subtilement le passage dans la boucle temporelle et les allers-retours entre 2016 à 1940. De plus, les deux époques sont bien mises en scène tant au niveau des costumes que des décors et des appareils technologiques. Le bruit du tic-tac est récurrent tant dans la bande originale que dans la bande son car Miss Peregrine doit contrôler à la seconde près sa boucle temporelle pour la recréer à chaque fin de journée sinon les conséquences seraient catastrophiques.

La musique accentue les émotions et nous entraîne dans l’aventure. Ce n’est pas qu’un simple fond sonore puisqu’elle fait corps avec les images en retranscrivant les émotions des personnages et en donnant du rythme à l’action. Nous retrouvons la pâte burtonienne et ce qui la définit le mieux : l’animation. En effet, une séquence est faite en « stop motion », la technique la plus utilisée par le réalisateur depuis ses débuts (Vincent, L’Etrange Noel de Mr Jack, Les Noces Funèbres et plus récemment Frankenweenie). Nous pouvons y déceler une référence à l’introduction du clip de The Killer « Bones » que Burton avait réalisé à ses débuts (indice l’armée de squelette) et pour ceux qui ont un œil encore plus aiguisé, saurez-vous trouver le caméo du réalisateur ?

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Conclusion

La magie burtonnienne opère une fois encore et nous ensorcelle pour notre plus grand plaisir. C’est avec beaucoup de poésie et d’humour que nous vivrons pleinement cette aventure familiale macabre dans laquelle nous virevoltons dans un tourbillon d’émotions en tous genres.

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