Cannes 2016 : L’économie du couple

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092219.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxL’économie du couple

Belgique, France : 2016
Titre original : –
Réalisateur : Joachim Lafosse
Scénario : Joachim Lafosse
Acteurs : Bérénice Bejo, Cédric Kahn, Marthe Keller
Distribution : Le Pacte
Durée : 1h40
Genre : Comédie dramatique
Date de sortie : 10 août 2016

3,5/5

Synopsis : Après 15 ans de vie commune, Marie et Boris se séparent. Or, c’est elle qui a acheté la maison dans laquelle ils vivent avec leurs deux enfants, mais c’est lui qui l’a entièrement rénovée. A présent, ils sont obligés d’y cohabiter, Boris n’ayant pas les moyens de se reloger. A l’heure des comptes, aucun des deux ne veut lâcher sur ce qu’il juge avoir apporté.

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L’économie du couple « Vous faire une proposition où vous n’avez pas à choisir un camp est aussi un point de vu » Voila les quelques mots du réalisateur qui ont clôturé la séance de l’économie du couple hier à la quinzaine des réalisateurs. L’économie du couple réalisé par Joachim lafosse, nous offre le portrait en huis clos d’un couple en pleine séparation vivant dans la même maison et ce, jusqu’à ce qu’ils trouvent un accord financier. Thème contemporain par excellence dans une société où l’économie est un frein à la liberté individuelle.

Ce couple est incarné à merveille respectivement par Berenice Bejo et Cedric K, qui avec naturel et piquant nous offrent un portrait extrêmement réaliste dans lequel chacun peut se reconnaître. Le choix du huis clos nous permets de nous rapprocher au plus prêt de ce que vie le couple. Nous sommes oppressés avec eux, nous languissons avec eux dans cette situation pesante. Le rythme qui découle de ce huis clos est assez lent, et s’il traduit les sentiments du couple et la lassitude, il peut également lassé le spectateur…. C’est à double tranchant… Le réalisateur poursuit son analyse comportementale jusqu’au bout refusant de tomber dans le happy end.

Ainsi que l’a déclaré le réalisateur il nous offre deux points de vue, deux êtres auxquels ont s’attache, on ne peut choisir comme leurs amis, qui au même titre que nous sont spectateurs de ce déchirement et qui ne peuvent prendre parti. En ce sens ce film est audacieux nous laissant libre de tout point de vu, tout en révélant une part autobiographique du réalisateur et la volonté de dénoncer les prises de positions intrinsèques aux séparation.

Conclusion

Une heure et demie sympathique qui mélange légèreté sur la forme et intérêt narratif de premier ordre.

 

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