Test DVD : Fargo – Saison 3

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Fargo – Saison 3

 
 
États-Unis : 2017
Titre original : –
Créateur : Noah Hawley
Acteurs : Ewan McGregor, Carrie Coon, Mary Elizabeth Winstead
Éditeur : 20th Century Fox
Durée : 7h30 environ
Genre : Série TV, Thriller, Comédie
Date de sortie DVD/BR : 25 octobre 2017

 

 

Exit les années 70, l’intrigue se situe en 2010, mais toujours dans le Minnesota. Emmit Stussy est le roi du stationnement et un père de famille accompli. Son petit frère, Ray, bedonnant et dégarni, n’a pas connu les mêmes succès et en veut aujourd’hui à son frère pour les malheurs qui lui sont arrivés…

 

 

La saison

[5/5]

Après les incontestables réussites que constituaient la première et la deuxième saison de Fargo, Noah Hawley, créateur et scénariste de la série librement inspirée du film des frères Coen, était pour le moins attendu au tournant. Là où une poignée de haters se seraient probablement réjouis de le voir se planter, Hawley a su prendre le temps (un an et demi) de plancher sur le scénario de sa nouvelle saison, et livrera dix épisodes renouvelant le niveau d’inventivité, de virtuosité et d’audace auquel nous avaient habituées les deux premières années du show.

Débutant sur un rythme lent, les deux premiers épisodes prennent le temps de placer les nouveaux personnages ; ceux-ci sont campés par Ewan McGregor (dans un formidable double-rôle pour lequel il mériterait sans le moindre doute un Emmy Award), Mary Elizabeth Winstead, David Thewlis et Carrie Coon, récemment découverte dans la série The leftovers. Passée cette mise en place, l’intrigue décollera assez rapidement, comme toujours très complexe mais absolument limpide. Plus rare et remarquable encore : tous les éléments du récit, même ceux qui pourraient paraitre les plus absurdes ou les plus insignifiants à priori (tel que cet épisode 3 apparaissant de prime abord comme une parenthèse dans l’intrigue), forment un « tout » où chaque élément est lié à un autre, ce qui facilitera naturellement l’effet « boule de neige » que prennent les événements dans la deuxième partie de la saison. La violence est toujours de mise, et peut-être encore un peu plus sèche que jamais, dans le sens où si la série développe toujours un humour noir très féroce, la tonalité générale cette année est un poil plus sombre (cela se ressent également dans les choix photographiques tout au long de la saison).

Jonglant avec une impressionnante maîtrise entre les différents arcs narratifs de leur intrigue à tiroirs, les auteurs de cette troisième saison de Fargo déroulent leur récit avec une clarté remarquable, articulant plusieurs thématiques sociales et humaines autour d’une intrigue policière déjà assez savoureuse, tout en se permettant, comme durant les saisons précédentes, des petits clins à l’œuvre cinématographique des frères Coen (The big Lebowski et Barton Fink).

En deux mots comme en cent, cette troisième saison de Fargo s’impose comme un nouveau coup de maitre, confirmant le statut de classique immédiat qu’a acquis le show dès son arrivée sur les écrans en 2014. Une totale réussite !

 

 

Le coffret DVD

[4,5/5]

Si les deux premières saisons du show avaient eu les honneurs d’une sortie sur support Blu-ray, ce n’est malheureusement plus le cas cette année, que cela soit en France ou aux Etats-Unis. On se rabattra donc sur ce coffret 4 DVD édité par 20th Century Fox, qui nous propose de toutes façons de découvrir la saison 3 de Fargo dans des conditions parfaites. La série étant très récente, le master est superbe, et l’éditeur, rompu à l’encodage DVD depuis de nombreuses années, nous propose une définition sans faille, composant de main de maitre avec les limites du format. Coté audio, VF et VO bénéficient d’un mixage Dolby Digital 5.1, parfaitement immersif, ample et dynamique. Le doublage français est très satisfaisant, mais le rendu sonore a encore plus de pêche en version originale.

Dans la section suppléments, on trouvera sur le quatrième disque du coffret une série de featurettes promotionnelles composant, mises bout à bout, un making of d’un peu moins d’une demi-heure. Un tour d’horizon un poil superficiel mais relativement complet d’une saison haute en couleurs.

 

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