Tamara
France, Belgique : 2016
Titre original : –
Réalisateur : Alexandre Castagnetti
Scénario : Alexandre Castagnetti
Acteurs : Héloïse Martin, Sylvie Testud, Cyril Gueï
Éditeur : TF1 Vidéo
Durée : 1h43
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 26 octobre 2016
Date de sortie DVD/BR : 28 février 2017
Tamara, 15 ans, complexée par ses rondeurs, décide à son entrée en seconde de se débarrasser de son étiquette de « grosse ». Pour clouer le bec des mauvaises langues, elle fait le pari avec sa meilleure amie de sortir avec le premier garçon qui passera la porte de la classe. Manque de bol, ce garçon s’avère être Diego, le plus beau mec du lycée. Le pari se complique pour Tamara… Entre les sales coups des garces du lycée, une mère poule, les conseils « drague » de sa petite sœur, Tamara va vivre une année mémorable…
Le film
[3,5/5]
Avec presque 800.000 entrées réalisées en France en fin d’année dernière, Tamara s’avère un joli petit succès surprise, qui tend à confirmer que les adaptations de bandes dessinées franco-belges à destination de la famille ont le vent en poupe depuis quelques années. Après Boule et Bill, L’élève Ducobu ou encore Les profs, ce sont en effet des millions de français qui tombent tous les ans sous le charme de personnages issus des pages des BD de leurs ados ; si l’on note bien sûr que toutes les tentatives ne rencontrent pas leur public en salles (on pense aux échecs publics de Lou !, Benoit Brisefer ou du récent Seuls), on peut cependant supposer que l’idée de versions « live » de Cédric, Titeuf, Kid Paddle, Toto ou encore Les Sisters devraient sans doute prochainement voir le jour dans l’esprit des producteurs de l’hexagone.
A la base, Tamara est donc une bande dessinée créée en 2001 par Zidrou et Darasse, et éditée par Dupuis. C’est Alexandre Castagnetti (Amour et turbulences, Le grimoire d’Arkandias) qui s’est donc chargé de l’adaptation et du tournage des mésaventures de Tamara, adolescente en surpoids, qui partage sa vie entre sa famille recomposée, le lycée et la découverte de l’amour. Feel good movie à l’efficacité assez redoutable, Tamara s’avère une belle petite réussite, posant les bases et les personnages d’un univers forcément amené à évoluer dans les suites à venir. Les acteurs sont sympathiques et souvent justes, et dévoilent pour certains une réelle personnalité de comédien(ne). On prendra plaisir à retrouver des apparitions d’acteurs formidables dans des seconds-rôles savoureux (Blanche Gardin, Bruno Salomone…), et le ton général est tout à fait dans l’air du temps – Tamara s’avère donc une comédie tout à fait recommandable.
Cela dit, on sent tout de même confusément que le scénariste / réalisateur se « bride » un peu dans l’exercice de l’adaptation ; c’est par exemple à travers le personnage de Valérie, la voisine de Tamara et confidente de sa mère, n’apparaissant pas dans la bande dessinée, que Castagnetti parvient le mieux à donner de l’épaisseur à ses personnages, mais aussi et surtout à exprimer une fantaisie bien réelle, qui rend le film d’autant plus attachant.
Le Blu-ray
[4/5]
Bien rôdé en matière d encodage sur support Haute-Définition, l’éditeur TF1 Vidéo confirme tout le bien qu’on pensait de lui avec le Blu-ray de Tamara, qui s’offre un traitement Haute Définition impeccable. La définition est au taquet, sans le moindre défaut apparent de compression, l’image affiche un piqué d’une précision époustouflante et les couleurs explosent littéralement à l’écran. Côté son, le mixage DTS-HD Master Audio 5.1 joue la carte de l’ambiance, en utilisant de façon très fine l’ensemble des canaux arrière ; il sait également en imposer pendant les séquences qui l’exigent, faisant preuve d un dynamisme échevelé durant les passages les plus agités (et amusants) du film.
Côté suppléments, on aurait aimé en savoir plus sur le travail d’adaptation d Alexandre Castagnetti, sur les personnages de la BD ou connaître le ressenti de Zidrou et Darasse sur le film, mais l’éditeur en a décidé autrement, optant pour la sobriété et se concentrant sur le film. La section bonus contiendra donc une série de scènes coupées, dont une vraiment formidable mettant en scène Blanche Gardin et un solo de trompette, qui s’accompagneront d’un amusant bêtisier (8 minutes environ), montrant à quel point l’ambiance semblait être au beau fixe sur le tournage.
