Mine
États-Unis, Italie, Espagne : 2016
Titre original : –
Réalisation : Fabio Guaglione, Fabio Resinaro
Scénario : Fabio Guaglione, Fabio Resinaro
Acteurs : Armie Hammer, Annabelle Wallis, Tom Cullen
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h46
Genre : Thriller, Guerre
Date de sortie DVD/BR : 8 août 2017
Afin d’échapper à l’ennemi après l’échec d’une mission d’assassinat, le sergent et sniper d’élite Mike Stevens doit traverser un champ de mines en plein désert Saharien. Lorsque son équipier explose sous ses yeux et qu’il entend le déclencheur se mettre en marche sous son pied, il comprend qu’il est piégé. Seul, épuisé et exposé à tous les dangers du désert, il va devoir passer 52 heures, sans bouger, avant que l’armée puisse le secourir. Réussira-t-il à survive assez longtemps…
Le film
[3,5/5]
Co-production entre l’Espagne, l’Italie et les États-Unis, prenant place dans un désert quelconque du Moyen-Orient, Mine est un petit film au scénario malin, disposant d’un pitch radical et de très peu d’acteurs – le hasard des sorties en France fait qu’il est presque impossible de ne pas penser à The wall (Doug Liman, 2017), sorti sur nos écrans début juin, au concept tout aussi simple et accrocheur.
Mine nous narre donc la mésaventure de Mike, soldat de son état, bloqué au milieu du désert le pied posé sur une mine anti-char. Son objectif : tenir 52 heures immobile que les secours viennent le sortir de ce mauvais pas… Huis-clos à ciel ouvert, le film écrit et réalisé par les inconnus Fabio Guaglione et Fabio Resinaro (crédités « Fabio & Fabio » au générique) exploite de façon habile son concept de départ, profitant de l’immobilisation du personnage (incarné par un Armie Hammer absolument parfait) pour revenir sur les moments clés de sa vie dans une introspection qui sera finalement peut-être plus douloureuse pour lui que le fait de s’abandonner et d’exploser en mille morceaux de barbaque fumante.
Pétri de symboles –certes peut-être un poil trop appuyés– et plutôt malin dans son genre (notamment dans sa manière de reprendre comme un gimmick visuel la position des jambes du personnage principal, comme si chaque moment décisif de sa vie lui imposait cette position inconfortable), le script de Mine réservera au spectateur quelques très beaux moments, inattendus et même assez émouvants. L’immobilité de l’action n’empêche jamais réellement cette dernière d’aller « de l’avant » (comme le répètent souvent les dialogues), et au final, le spectateur ne ressentira jamais d’ennui devant le spectacle de ce soldat seul face à lui-même. Une réussite étonnante !
Le Blu-ray
[4/5]
Côté Blu-ray, le master de Mine édité par Universal Pictures nous propose une définition et un piqué solides, nanti de couleurs naturelles et bien saturées. C’est du beau travail, même les scènes nocturnes ou en basse lumière affichent une excellente forme, et des noirs solides et francs. Côté son, on notera la supériorité de l’encodage en version originale, proposé dans un mixage DTS-HD Master Audio 5.1, en termes de puissance et de dynamisme. La version française, très soignée, devra en effet se contenter d’un DTS 5.1 solide et immersif, mais nettement moins punchy, surtout lors des séquences de « visions ».
Côté suppléments, Universal nous proposera une série de scènes coupées et/ou allongées, souvent intéressantes, et répondant parfois à des questions que peut se poser le spectateur durant le film, notamment sur les variations de poids susceptibles de faire sauter une mine, le spectateur lambda se disant durant une partie du métrage qu’il suffirait au personnage de retirer sa botte en la remplissant avec du sable – hé bien non, le fonctionnement des mines anti-char n’est pas si simple, alors si jamais d’aventure il vous arrivait de marcher sur une mine ne tentez pas cette méthode, vous vous feriez exploser. On ajoutera à cela une featurette consacrée à l’acteur Armie Hammer et au tournage du film : court mais intéressant !
