Test Blu-ray : La grande sauterelle

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La grande sauterelle


France, Italie, Allemagne de l’Ouest : 1967
Titre original : –
Réalisateur : Georges Lautner
Scénario : Michel Audiard, Georges Lautner
Acteurs : Mireille Darc, Hardy Krüger, Georges Géret
Éditeur : Gaumont
Durée : 1h43
Genre : Comédie, Romance
Date de sortie cinéma : 11 janvier 1967
Date de sortie Blu-ray : 30 septembre 2015

 

 

Réfugié à Beyrouth pour échapper à un tueur, Carl, voleur de charme, retrouve un ancien ami avec qui il fait le projet de braquer un roi du pétrole à sa sortie du casino. Entre-temps, il fait la connaissance de Salène, une fille libre et délurée, dont il tombe éperdument amoureux au point de laisser tomber son projet de braquage. Mais la grande sauterelle se révèle vite être un parasite capricieux…

 


 

Le film

[3/5]

Il est des films qu’on oublie très rapidement, au point même parfois de se convaincre qu’on ne les a pas vus ; c’est seulement quand on retente l’expérience que l’évidence se fait : on l’a bel et bien vu, avant de le reléguer aux recoins les plus obscurs de sa mémoire. Le temps d’un instant, on va enfreindre le premier commandement de la critique en évoquant La grande sauterelle à la première personne, puisque je m’en vais convoquer mes souvenirs personnels autour du film. Grand amateur du duo cinématographique formé par Georges Lautner et Michel Audiard, je me faisais une joie de découvrir ce film que ma banque de données interne considérait alors comme inédit. Il n’en est en fait rien ; non seulement j’avais déjà vu La grande sauterelle, mais en plus, je l’avais vu en juin 2013. Soit seulement un peu plus de deux ans avant la rédaction de cette chronique.

C’est assez hallucinant comme certaines œuvres s’effacent avec le temps, au point que l’on soit persuadé dans son for intérieur de n’y avoir jamais été confronté. Est-ce que cela fait de La grande sauterelle un mauvais film pour autant ? Certes non. Il s’agit d’une romance mineure, convoquant le Pierrot le fou de Godard tourné deux ans auparavant, sans malheureusement en avoir ni la fougue ni le génie. Mireille Darc nous livre sa composition habituelle, les dialogues d’Audiard nous réservent quelques saillies savoureuses et l’ensemble est globalement sympathique quoiqu’un peu paresseux, développant un côté « carte postale de Beyrouth » très appuyé, et pour cause : comme l’admet Lautner lui-même dans sa présentation du film disponible dans les suppléments, il lui arrivait de choisir tel ou tel film en fonction des vacances qu’il envisageait de s’offrir aux frais de la production (c’est une pratique très répandue, l’essentiel des films « exotiques » du duo Zidi / Coluche était également conçu sur ce concept).

La grande sauterelle est donc à prendre comme une récréation dans le parcours des duettistes Lautner / Audiard. Une comédie romantique amusante, dont il ne restera malheureusement plus aucun souvenir dans l’inconscient du spectateur quelques mois après le visionnage. Ce qui, quelque part, peut aussi être considéré comme un avantage, puisque le spectateur sera peut-être amené à y revenir régulièrement, persuadé de ne point l’avoir vu !

 


 

Le Blu-ray

[4/5]

Disponible chez Gaumont au sein de la neuvième vague de sa collection « Blu-ray Découverte », La grande sauterelle s’offre donc un lifting HD sur galette Blu-ray, que l’éditeur propose au prix tout doux de 12,99€.

Aussi bien côté image que côté son, le master proposé par l’éditeur est d’excellente tenue ; si les tristes sires et autres puristes ronchonnent souvent à chaque nouvelle livraison de Blu-ray Gaumont, cette neuvième vague risque à priori de mettre tout le monde d’accord : le film est proposé au format 1.66:1 respecté et encodé en 1080p. Le mixage audio est proposé en DTS-HD Master Audio mono d’origine, clair et sans souffle. Conscient des remarques faites par les consommateurs sur les premières vagues, l’éditeur a tenu éloignée la tentation d’avoir recours au réducteur de bruit même si le piqué est doux, et les contrastes sont un poil trop poussés dans leurs retranchements, ce qui tend à légèrement boucher les noirs et cramer les blancs selon les séquences ; l’ensemble est néanmoins d’excellente qualité.

Côté suppléments, l’éditeur recycle une présentation du film déjà présente sur le DVD du film. Assurée par Georges Lautner lui-même, cette introduction fait fi de toute langue de bois et s’avère très sympathique.

 

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