Glee

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Glee

USA: 2009
Titre original: Glee
Réalisateur: Ryan Murphy, Brad Falchuck
Scénario: Ryan Murphy, Brad Falchuck, Ian Brennan
Acteurs: Matthew Morrison, Lea Michele, Jane Lynch
Production: 20th Century Fox Television
Durée: 2 saisons, 40 épisodes, en production
Genre: Comedie, Comédie Musicale
Date de sortie: 2010

Réalisation :    [rating:4.5]
Scénario :         [rating:4.0]
Acteurs :           [rating:4.5]
Musique :         [rating:5.0]
Globale :          [rating:4.5]
[five-star-rating]

Glee est une série américaine musicale réalisée par Ryan Murphy, en 2009. Souvenez-vous de « Grease », « Fame » et autres films, où danser et chanter à n’importe quel moment de la journée, dans n’importe quel lieu public, semble être totalement normal. En alliant humour, drame et voix magiques, Ryan Murphy nous propose ici de suivre la vie de différents adolescents, certains populaires, d’autres moins, à travers la seule chose qui les rassemble; le chant. Si vous avez trouvé « High School Musical » ringard, vous aimerez sans doute « Glee ». Ryan Murphy s’est donné corps et âme pour donner à ses personnages, du pimpant, du ridicule, de l’excentricité mais surtout de la joie de vivre. Si un jour vous avez voulu chanter dans la rue après une bonne nouvelle, ou chanter votre désespoir après une rupture, « Glee » vous livre le mode d’emploi. Avec des audiences qui atteignent les 13 millions de téléspectateurs, « Glee » n’a pratiquement plus rien à prouver.

Synopsis: Will Shuester, professeur d’espagnol au lycée McKinley, se voit prendre la direction de la chorale, après que le dernier professeur de chant ai été suspecté d’attouchements. Manque de pot pour lui, la chorale est le repère des bras cassés et des laissés pour compte des étudiants. Will réalise enfin son rêve d’enfant, le chant. Le principal de McKinley n’est cependant pas très enjoué à l’idée de débloquer des fonds pour la chorale. Entre les majorettes et les sportifs, qui font la réputation du lycée et bénéficient de la majorité des budgets, ces jeunes chanteurs vont devoir mettre toutes les chances de leurs cotés pour garder le club en vie. S’ils ne remportent pas une compétition, le « Glee Club » (la chorale) sera fermée définitivement. Commence alors une guerre entre les populaires; pom-pom girls et sportifs, et les loosers; les chanteurs de la chorale. Rien ne va faciliter le travail de Will et ce n’est pas Sue Sylvester qui vous dira le contraire. Entraîneur des pom-pom girls, elle va faire de la vie de Will et de ses protégés, un enfer.
Les jeunes de la chorales ne sont pas les plus aimé parmi les étudiants, mais lorsque des étudiants populaires (spotifs, pom-pom girl…) s’inscrivent à la chorale, c’est la révolution.

Ryan Murphy (Nip/Tuck, Courir avec des ciseaux) et Brad Falchuk (Nip/Tuck) nous servent sur un plateau d’argent, le fruit de leurs imaginations. Après le succès de « Nip/tuck », ils collaborent de nouveau, sur le thème sensible de l’adolescence. Nous avons déjà une sacrée liste de séries qui proposent ce sujet, mais aucune ne propose un scénario nouveau, qui sorte de l’ordinaire. Chose faite pour Murphy et Falchuck, « Glee » est une réussite. La recette de la réussite est simple; vous prenez une femme hystérique que vous mettez en conflit avec une conseillère d’orientation frustrée. Vous ajoutez  une chef des pom-pom girls tarée et imbue de sa personne et vous faites monter le tout avec des étudiants plus excentriques les uns que les autres. Il en manque peu pour atteindre la perfection.

Lorsque vous avez laissé mijoter les personnages, vous rajouter une pincée d’auto-dérision, un soupçon de scénario qui tient la route et pour finir, laissez refroidir au milieu de mises en scènes loufoques, drôles et magnifiquement enchaînées. Cette recette permet à Murphy et Falchuck de voir leur bébé nominé 41 fois et de remporter 25 récompenses. Si la série remporte un tel succès, les téléspectateurs montrent quand même un relachement devant certains épisodes. A la vue des audiences qui ont chuté au milieu de la première saison, on aurait pu se dire que « Glee » ne remporterait finalement pas autant de succès.

Mais non, c’était uniquement pour mieux repartir sur les derniers épisodes, en passant la barre des 13 millions de téléspectateurs. Les audiences resteront stables et continueront à l’être pour la saison 2. Il est vrai que certains épisodes semblent être un peu longs. Pour ma part, il y a eu un grand vide dans l’histoire de la saison 1 ainsi que de la deuxième saison. Ces passages à vide sont risqués pour la chaîne et provoque une baisse d’audience. Je ne rentrerais pas plus dans l’histoire pour que vous puissiez la découvrir, mais les histoires d’amour qui fonctionnent entre deux personnes, puis qui ne fonctionnent plus, puis qui fonctionnent encore et au final qui ne fonctionnent pas, mais surprise, en fait ça marche. Ce genre de rebondissements à tendance à lasser les fidèles.

Mis à part ces petits moments de faiblesse, soulignons quand même que le casting des étudiants et des professeurs, a été préparé avec soin. Rien n’a été laissé au hasard. Dans le rôle du séduisant professeur de chant, Will Shuester, on a le plaisir, mesdames, de voir Matthew Morrison (Les Experts, Le come-back). Notons que son petit air de Justin Timberlake au temps des N’Sync l’a bien aidé pour ce rôle. Matthew Morrison n’est pas du tout un habitué des rôles principaux. Il n’a d’ailleurs fait que de brèves apparitions dans des séries et films.

Il est vrai que sa « gueule d’Ange » est un atout pour lui, mais il faut quand même savoir que Matthew Morrison, chantait déjà avant de jouer dans « Glee ». Ses performances musicales ne sont pas venues à lui lors du tournage de la série. C’est sûr, il est inconnu des disquaires avant d’interpréter Will, et grâce à lui, il a pu réaliser son rêve, chanter, tout comme son personnage dans la série. Comment l’interprétation ne pouvait pas mieux coller au personnage.

Will est charmant, drôle, touchant, sexy et surtout… Marié. Ce qui m’a vraiment marqué dans sa façon de jouer, c’est la manière dont son visage et ses expressions s’adaptent en fonction des scènes qu’il joue. On sent vraiment l’implication de l’acteur, pour le meilleur et pour le pire de son personnage. Il faut dire aussi que les scénaristes ne lui ont pas fait de cadeaux. Il arrive à gérer toutes les situations. Gérer son couple, mener à bien ses projets, garder la chorale en vie, assurer ses cours et surtout affronter la terrible Sue Sylvester.

Sue Sylvester, la coach des pom-pom girls, jouée par Jane Lynch (The L word, 40 ans toujours puceau), est une vieille peau égoïste, égocentrique, méchante, sans coeur et froide. Elle s’est donnée pour mission de détruire le « Glee Club », pour récupérer de une, la totalité du budget qui lui était  alloué et de deux, certaines de ses protégées prises dans la spirale de la chorale. Jane Lynch est une
actrice dotée de beaucoup de charisme
et d’un caractère assez masculin. On l’avait déjà vu à l’oeuvre dans « The L word » en avocate insensible et téméraire.

Je ne crois pas que quelqu’un aurait pu jouer ce rôle mieux qu’elle. Elle a d’ailleurs remporté 5 des prix qu’a remportés « Glee », pour « meilleure actrice dans un second rôle » et « meilleure prestation pour une série comique » entre autres. Elle les a vraiment méritées, les scénaristes ont particulièrement été inspirés pour ce personnage. Elle a quelques répliques bien tranchante (« you have all the sexuality of all those pandas down at the zoo who refuse to mate »), que l’on rêve d’avoir inventé. On sait qu’on ne peut pas faire autrement que de la détester, mais on l’adore. C’est ce dont Will va se rendre compte au fur et à mesure de la série. Mais je n’en dirais pas plus.

En ce qui concerne les étudiants, nous n’avons que des petits nouveaux. Dans le milieu cinématographique évidement, car dans la musique, certains ont déjà un beau petit parcours. Lea Michele, qui interprète Rachel Berry, n’en est pas à ses premiers exploits vocaux. Etant gamine, elle a écumé pas mal de concours de chant et n’avait plus à faire ses preuves. Au niveau cinéma, elle sait donner de l’importance à son personnage. Rachel est quelqu’un d’assez égoïste et égocentrique. Elle ne pense qu’à elle et n’accepte pas d’être deuxième. Elle est une des premières à croire en la chorale, ce qui lui vaut le statut de looser et des jetés de soda en pleine figure. J’ai trouvé qu’avec l’évolution de la série, son personnage devient assez agaçant, dommage, le scénario aurait justement pu l’emmener de l’autre côté de son égo, et au contraire, faire plus attention aux personnes qui l’entourent. Non, elle s’enfonce dans son caractère borné.

Dans « Glee », Rachel a une ennemie, et pas n’importe laquelle, la chef des pom-pom girls et présidente du club d’abstinence. La fille la plus populaire du lycée, Quinn Fabray. Quinn est interprétée par Diana Agron (Numero 4, The Romantics) et porte son prénom à merveille. Il va s’avère que Quinn et Rachel sont amoureuse du même homme, Finn. Malheureusement pour l’une, l’autre est
populaire. Et étant le capitaine de l’équipe de foot, Finn aime le populaire. Voila comment entamer de bonnes hostilités entre filles.

Quant à Finn Hudson, c’est Cory Monteith qui s’y colle. Le beau gosse amoureusement paumé. Son interprétation est assez bancale. Je trouve que par moment, il ne s’implique pas assez, il ne fait pas assez d’efforts pour essayer de faire vivre Finn.

Je pourrais faire encore 2 pages sur les personnages, mais je vais essayer de rester brève pour les prochains. Pensez-vous qu’il est possible de croire au père Noël à 18 ans? De croire que les dauphins sont juste des requins gay? ou encore de penser que le chat lit votre journal intime? Moi je dis oui, et je dis merci Brittany. Brittany c’est la pom-pom girl pas trop « fute-fute » qui couche avec tout le monde. Pour ce rôle merveilleux, c’est Heather Morris qui s’en charge. Inconnue du petit comme du grand écran, « Glee » est son premier contrat. Je l’adore, elle est tellement naïve, mais tellement touchante.

Beaucoup de stars ont eu l’honneur de faire des apparitions dans « Glee », Neil Patrick Harris, Olivia Newton-John (rien que ça), Britney Spears, Kristin Chenoweth, Meat Loaf, Katie Couric et j’en passe. Ce n’est pas pour rien si autant de célébrités s’y présentent. Souvenez-vous dans « Friends » ou « Will & Grace », le nombre de célébrités qui se sont succédées, ça c’est un signe de succès.

Un des points forts de « Glee », c’est de suivre les évènements annuels pour en faire des épisodes spéciaux. Notamment la reprise de quelques grand tubes du « Rocky Horror Picture Show » pour un épisode spécial « Rocky Horror Glee Show ». Un épisode spécial Madonna, un spécial Britney Spears, et un incroyable épisode rendant hommage à Lady Gaga, magnifique épisode. Grâce à ses épisodes spéciaux, Murphy a réussi à rassembler plus de 27 millions de personnes devant leurs télés.

Bravo.

En bref, des épisodes colorés, punchis et drôles. Des prestations musicales valables interprétées par de grands jeunes chanteurs (à noter que Charice Pempengco qui joue Sunshine Corazon, a quand même fait un duo avec Céline Dion dans la vie, rien que ça). Ils ont tous un petit quelque chose de différents en eux et le montrent lorsqu’ils sont sur scène. Même si certains épisodes s’étendent en longueur, jetez-y un coup d’oeil, ne serait-ce qu’un seul épisode.

Une distinction particulière a aussi permis à « Glee », de mériter les 2 prix remportés pour « avoir permis une visibilité et un changement de regard sur le handicap ». Je ne savais pas du tout que l’on décernait ce genre de prix. Dans la série, un des chanteurs est en fauteuil roulant, l’assistante du coach est atteinte de trisomie 21 ainsi qu’une autre personne proche d’un des acteurs principaux. Mais bien sûr, je ne vous dirais rien, pour ne pas vous gâcher le plaisir de le découvrir par vous-même.

Je peux admettre que ça soit une série de « nanas », mais faites en abstraction.

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