Beginners

0
1673
Beginners

Beginners de Mike MillsBeginners

USA : 2010
Titre original : Beginners
Réalisateur : Mike Mills
Scénario : Mike Mills
Acteurs : Ewan McGregor, Christopher Plummer, Mélanie Laurent
Distribution : MK2 Diffusion
Durée : 1h35
Genre : Drame
Date de sortie : 15 juin 2011

Réalisation :  [rating:3.0]
Scénario :       [rating:3.5]
Acteurs :        [rating:3.5]
Musique :       [rating:3.0]
Globale :         [rating:3.5]
[five-star-rating]

Beginners de Mike Mills, réunit du beau monde : notre écossais préféré Ewan McGregor, Christopher Plummer, acteur qui a accumulé les rôles à la télévision et au cinéma depuis les années cinquante et la petite française qui monte Mélanie Laurent. Alors forcément, ça donne envie d’aller se perdre dans la première salle obscure qu’on croise sur notre chemin et qui passe ce petit film sur un septuagénaire qui fait son coming out.

Synopsis : Oliver (Ewan McGregor) revient sur plusieurs périodes de sa vie : son enfance, sa rencontre avec la pétillante Anna, une actrice française ( Mélanie Laurent) et surtout les dernières années de son père, Hal ( Christopher Plummer) qui, à 75 ans et après le décès de son épouse, annonce à son fils qu’il est gay et qu’il est atteint d’un cancer.

Beginners Un film indépendant

Beginners sent le film indépendant à plein nez avec ses flashbacks, son histoire un peu décalée et ses personnages légèrement « différents ». Non pas que je m’en plaigne ! Le ciné indé j’aime ça, je l’avoue. Cependant, à la sortie du cinéma, on a plus tendance à classer Beginners dans la catégorie des «petits films touchants et agréables à regarder» que dans la catégorie des «films à voir et à revoir».

Mike Mills a voulu évoquer tant de choses dans son long-métrage (les relations humaines, l’amour, le deuil, la vie, le passé, les apparences etc etc etc) que certains thèmes ne sont pas assez approfondis (et que je vis un véritable calvaire pour synthétiser ce film simple en apparence…). L’histoire entre Anna et Oliver passe au second plan et n’a rien de très original (à part leur rencontre peut-être), le personnage d’Anna n’est pas assez développé, le rythme est plutôt lent… Tous ces petits défauts desservent le film.

Ami(e)s McGregorophiles, si vous allez voir ce film pour l’écossais ténébreux, vous ne serez pas déçu(e)s : Ewan McGregor (Trainspotting, The Ghost writer, Moulin Rouge) est touchant grâce à un jeu tout en finesse. Mélanie Laurent (Le concert, Inglorious Basterds etc)… fait du Mélanie Laurent. Elle en fait un peu trop et manque de naturel… comme dans beaucoup de ses films selon moi. A l’opposé, Christopher Plummer (L’Imaginarium du docteur Parnassus) est parfait. Rayonnant du début à la fin, Hal (pourtant mourant) apporte plus de vie au film que tous les autres protagonistes.

Beginners L’histoire de la tristesse

Cette histoire se conjugue au passé. Oliver, notre narrateur et protagoniste, nous entraîne dans une exploration intime de son passé. Trois époques sont mêlées, comme des instants fugaces qui reviennent à la mémoire d’Oliver de façon plus ou moins aléatoire.

Le passé c’est aussi l’Histoire avec un grand H qui tient une place privilégiée au sein du film. Les images vintages des années 50 succèdent aux photographies des années 2000, illustrant à merveille l’évolution entre deux époques. Les temps changent, les gens changent, les mœurs changent… et c’est justement ce changement qui permet au père d’ Oliver de se libérer et de vivre son homosexualité.

Après la mort de son père, notre trentenaire célibataire traîne sa mélancolie comme un boulet et semble oppressé par ce passé qui l’empêche d’avancer.

Au travail, Oliver, aussi vivant qu’un zombie dépressif, commence à dessiner « The History of sadness », l’histoire de la tristesse de la création du monde jusqu’à nos jours. Ces dessins plutôt ironiques sont à l’origine les œuvres du réalisateur lui même et prouvent à quel point son histoire est autobiographique. Car oui mes amis, Beginners est un hommage au père de Mike Mills, qui, à l’image de Hal, a passé des années marié à une femme qu’il n’aimait pas pour faire son coming out quelques mois après la mort de cette dernière.

Mais attention, Beginners n’est pas triste pour autant et c’est là le tour de force de ce film. Au contraire, Mike Mills met en scène une histoire douce-amère tour à tour touchante et drôle. Nos personnages sont des désespérés en puissance mais qui parviennent à sourire à la vie et à lui tendre la main.

Beginners A la recherche du bonheur

Nous sommes en juin, vous n’échapperez pas au traditionnel sujet de philo :  » Le bonheur dans Beginners de Mike Mills ». Vous avez une heure quarante-cinq.

Les personnages de Beginners sont malheureux et tout leur désarroi réside dans leur solitude. Oliver est tellement seul que son unique ami est Arthur, le chien de son père, avec qui il a de grandes conversations (imaginaires bien sûr) et à qui l’on doit certaines des plus belles répliques du film. En fait, le chien est peut-être le seul élément comique qui permet d’appeler ce film une comédie-dramatique.

La solitude touche aussi Anna, toujours en transit entre deux villes, deux hôtels, deux avions à cause de son métier d’actrice. Cette solitude rapproche nos deux protagonistes tourmentés et ensemble ils parviennent à redonner un peu de couleur à leurs vies.

Toute sa vie, Hal a joué à faire semblant pour le bonheur des autres et va jusqu’à cacher son cancer à son amant Andy et à ses amis pour ne pas les faire souffrir. Est-ce se voiler la face ou simplement profiter de la vie? A 75 ans, Hal croque la vie à pleines dents comme un gamin. Oliver découvre peu à peu son père, il le voit aimer pour la première fois, il le voit vivre et il accepte toutes ses lubies car il sait que cela le rend heureux.

Beginners, cela veut dire «débutants». On efface tout et on recommence. Les personnages sont des débutants en amour et des débutants face à la vie

Résumé:

Beginners est une jolie petite histoire sur la complexité des relations humaines, sur le temps qui passe et la possibilité de repartir à zéro. C’est un hymne à la vie, un doux mélange de nostalgie et de joie. Cependant, cela reste un film agréable à regarder mais qui n’a rien de transcendant pour autant.

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=UtAEWZku9Vg[/youtube]

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici