Critique : Parkland

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affiche parklandParkland

USA : 2013
Titre original : Parkland
Réalisateur : Peter Landesman
Scénario : Scénario
Acteurs : Billy Bob Thorton, Zac Efron, Tom Welling, Marcia Gay Harden
Distribution : Metropolitan Films Export
Durée : 1h34
Genre : drame, historique
Date de sortie : 2 octobre 2013

Globale : [rating:2.5/5][five-star-rating]

Présenté lors de divers festivals internationaux, Parkland débarque en grandes pompes sur les écrans français ce mois-ci. Pour les férus d’histoire, ou non, ce film-docu-fiction offrira surtout un oeil inédit sur une partie de l’histoire que l’on ne connait pas vraiment…

Synopsis : 22 novembre 1963, 12 h 38. C’est un patient peu ordinaire qui arrive en urgence au Parkland Memorial Hospital de Dallas. Il s’agit du président John F. Kennedy, sur qui on vient de tirer alors qu’il traversait Dealey Plaza en limousine décapotée, acclamé par la foule. Tandis que la nouvelle se répand dans le monde, une page méconnue de l’histoire s’écrit dans cet hôpital qui n’était absolument pas préparé à affronter cet événement. Autour du corps, les questions et les émotions s’accumulent. La pression monte. Proches, anonymes, officiels, tous vont être confrontés à une prise de conscience et à des décisions qui changeront leur vie à jamais…

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Un point de vue nouveau

1963, Dallas, le président John F Kennedy se fait tirer dessus alors qu’il était dans sa décapotable aux côtés de sa femme Jacqueline. Tout le monde connait ce qui reste un gros chapitre des livres d’Histoire et l’un des plus grands faits divers de l’histoire des USA. En films ou en séries, la famille Kennedy a déjà été l’objet de nombreuses adaptations qui rejouent sans arrêt ce drame. Souvent, toutes ces oeuvres sont pourtant abordées de la même façon et se ressemblent étrangement…

Parkland a au moins un gros avantage sur tout le reste: il est original. Réalisé par un ancien journaliste, Peter Landsman, l’approche du film est bien différente de celle qu’un réalisateur « habituel » aurait. Le choix de l’histoire est également singulier. En effet, Landsman concentre son histoire sur l‘impact qu’aura ce meurtre sur la vie de ceux qui ont filmés la scène, ou qui ont vu mourir le président sur la table de l’hôpital Parkland. On s’intéresse donc ici à la vie d’inconnus plus qu’à l’assassinat en lui-même.

Si l’unité d’histoire se concentre sur les 3 seuls jours qui ont suivis le drame, Landesman parvient pourtant à prouver que toutes ces vies anonymes seront à jamais hantées par cette histoire incroyable. Même lorsqu’il s’agit de parler de l’homme qui aurait tué le président, le réalisateur prend le parti de se centrer sur la vie et la réaction du frère de ce meurtrier présumé. Comment gère-t-on l’idée de devenir le frère de l’ennemi public numéro 1? C’est ça qui intéresse notre « enquêteur ».

Grâce à une approche très journalistique et méticuleuse du fait divers, Parkland est passionnant, inédit, bien tourné. Peu de temps morts dans ce film qui mêle dans les mêmes scènes des images d’archives et des plans tournés aujourd’hui. Pourtant, l’ensemble reste malheureusement très vite oubliable malgré le bon moment que l’on passe devant l’écran…

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Un téléfilm de luxe

 En effet, lorsque l’on ressort du film, on se dit surtout qu’il serait excellent à regarder sur sa télévision un dimanche soir. La comparaison avec un téléfilm n’est pas en elle-même péjorative puisqu’il y a d’excellents documentaires qui passent toujours sur le petit écran, mais tout de même, certains aspects de ce Parkland font un peu « tristes » au cinéma. Les acteurs engagés pour jouer Jackie et le président font plus sourire que pleurer lorsqu’ils s‘accordent (mal) avec les images d’archives. Forcément, n’est pas Kennedy qui veut, mais dans un film sur l’assassinat de ce président, il est difficile de ne pas filmer ce dernier, même s’il aurait fallu l’éviter dans ce cas.

Le reste du temps, Parkland est un peu construit comme un épisode de série médicale. On passe beaucoup de temps dans cet hôpital après tout. Zack Efron, bien qu’ayant grandit, n’en demeure pas moins très ressemblant à un docteur Mamour de Grey’s Anatomy. Et lorsque la caméra n’est pas en train de tout tenter pour sauver le président, elle suit les policiers pour enquêter sur le film qu’un passant à tourné sur les lieux du drame. On bascule alors dans un épisode de Cold Case mêlé aux Experts afin de faire monter le suspense.

Le casting lui, est à la fois la force et la faiblesse de ce Parkland. Si les acteurs sont tous plutôt très bons et convaincants, ils apparaissent surtout comme une suite de trophées alignés. Résultat, le spectateur passe beaucoup de temps à se dire: « Oh tiens il y a Zack Efron, Colin Hanks, Billy Bob Thorton et Oh le jeune homme de Smallville dedans aussi ! ». Tout cela sort un peu l’esprit de l’intrigue principale et les grands noms donnent l’impression d’être là pour meubler de nombreux problèmes de mise en scène, d’émotions exagérées ou de dialogues un peu légers. Si l’ensemble reste agréable à regarder, on préférera quand même le voir tranquillement depuis chez soi.

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Résumé

Parkland se détache avant tout de ses nombreux prédécesseurs par son choix de point du vue intéressant sur un aspect méconnu d’une histoire ultra médiatisée. Mais malgré un casting de luxe, un choix audacieux et un rythme bien mené, le film demeure pourtant anecdotique et s’oublie vite après la projection.

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