Critique : La Planète des singes – Les Origines

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La Planète des singes : les origines

La Planète des singes : Les Origines

La Planète des singes : les origines, affiche françaiseÉtats-Unis : 2011
Titre original : Rise of the Planet of the Apes
Réalisateur : Rupert Wyatt
Scénario : Rick Jaffa
Acteurs : James Franco, Freida Pinto, John Lithgow
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 2h00
Genre : Science fiction, Action
Date de sortie : 10 août 2011

Note : 3,5/5

Plus de quarante ans après La Planète des singes, de nombreuses suites et même une série TV, la Twentieth Century Fox cède à la mode des préquels de saga pour nous livrer une nouvelle version de l’origine du mythe. La Planète des singes : les origines débarque sur les écrans en sérieux outsider du film de l’été après les déceptions qu’ont été Super 8 et Transformers 3. Verdict ?

Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire.

La Planète des singes : les origines

L’action occultée par l’aspect dramatique

Rupert Wyatt a de quoi être fâché, son nom est probablement trop peu connu (il n’a réalisé qu’un film qui est sorti directement en DVD : Ultime évasion) pour être cité sur les affiches de La Planète des singes : les origines. La faute à une campagne promotionnelle maladroite qui a exclusivement vanté les prouesses graphiques du film, et personnellement ne m’a pas donné envie de voir ce dernier.

Je suis donc entré dans la salle en redoutant le pire, surtout que s’attaquer à une saga aussi mythique n’est pas une mince affaire. Première impression : le film est surtout axé sur les raisons qui ont poussé les singes à prendre le contrôle, l’aspect dramatique tient une part importante de la trame. On se retrouve donc au centre de 2 relations père/fils intergénérationnelles. D’un coté, un fils (Will) qui voit son père dépérir du fait de la maladie d’Alzheimer dont il est victime, et qui est prêt à tout pour le sauver. De l’autre, la relation entre Will et son fils d’adoption, le singe César qui va dégénérer et engendrer la haine qu’a le singe pour la race humaine.

Ceux qui sont venus pour de l’action pure seront déçus, La Planète des singes : les origines mise tout sur la relation dramatique entre l’animal et l’humain. De l’action pure, il n’en sera question que durant les 30 dernières minutes (qui proposeront des combats peut-être trop gentils). De plus l’action n’est jamais aussi intense que l’aspect dramatique de la première partie. C’est bien dommage, d’autant plus que certains passages tirent trop en longueur et auraient pu être supprimés (surtout durant les séquences de captivité de César de la première partie) ce qui aurait permis de rendre l’ensemble plus fluide.

La Planète des singes : les origines

Une mise en scène au service des effets spéciaux

Coté effets spéciaux, c’est très efficace, les singes sont saisissants de réalisme. De plus, Rupert Wyatt réussit à composer avec cette technologie, en l’utilisant à son avantage et propose des mouvements de caméra qui permettent d’apprécier la beauté des effets spéciaux. Une caméra constamment en mouvement et qui privilégie les plans larges. Un véritable style pour le metteur en scène qui s’en sort avec brio. On regrettera peut-être que les singes si réaliste, et au regard si troublant et humain, ne soit finalement que trop humains… En effet de part leur aspect mais également leurs sentiments ou encore leurs comportements, il ne sont pas assez sauvage et finalement apparaissent trop proches, trop semblables à l’homme.

Coté casting James Franco (127 heures) s’impose comme un excellent acteur en nous offrant une nouvelle palette à son jeu d’acteur. Touchant dans les relations compliquées qu’il entretient avec son père, aussi bien qu’agaçant lorsqu’il abandonne son fils adoptif, ou encore combatif quand il s’agit de sauver celui-ci, c’est une véritable prouesse artistique que nous propose l’acteur. Mais le plus bouleversant dans La Planète des singes : les origines est Andy Serkis qui joue César (car oui, il y a un acteur derrière le singe). La véritable star c’est lui. Une émotion palpable ressort du singe qui, à l’image du chien, fera tout pour son maître jusqu’à ce qu’il l’abandonne. Un personnage qui encaissera beaucoup avant de tourner le dos à la race humaine et de combattre ceux qui l’ont maltraité… Une véritable émotion se dégage en regardant le douloureux parcours de l’animal.

Résumé :

La Planète des singes : les origines n’est pas le film de l’été, mais il s’impose comme un blockbuster intelligent qui respecte bien le mythe du film original, et qui a le mérite de faire réfléchir le spectateur. On regrettera un scénario trop orienté sur une suite éventuelle qui gâche le final.

4 Commentaires

  1. J’avais remarqué que les singes faisaient « trop humain » mais en y réfléchissant, c’est assez logique puisque ceasar a été élevé par un être humain et comme c’est lui le leader il impose des règles de vie humaine. D’ailleurs on le voit intervenir sur plusieurs action (pendant que les singes tentent de tuer un des frères dans le refuge pour singe -ce qui représente bien leur agressivité – il les sépare et le met gentillement dans sa cage par exemple).

    Celui qui regarde la planète des singes pour l’action est complètement à coté de la plaque, on est pas dans bad boys 2 ou tout pète a tout va (je prend un exemple comme ça) je viens de voir l’avant dernier planète des singes (il me semble) et y a pas plus « d’action » mais ça n’en fait pas un moins bon film pour autant.

    Pour finir : le titre le dit bien : planète des singes : les origines, ça semble logique que le film soit axé sur le commencement et la raison pour laquelle les singes sont devenus ce qu’ils deviendront dans le futur.

    très bon film en tout cas.

  2. Ta critique a éveillé ma curiosité, j’en reviens tout juste, et j’ai franchement été agréablement surpris. Le film impressionne par son réalisme et sa mise en scène, et les singes sont vraiment magnifiques ! Le scénario tient la route, les acteurs sont bons, en particulier James Franco et Andy Serkis qui sortent réellement du lot… Enfin bref, un réel plaisir. Je suis presque content que le film ne soit pas débordant d’action, parce que le côté dramatique est vraiment prenant.. Bref, ç’a été un bon moment de cinéma !

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