Critique : Transit

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La thématique des réfugiés en temps de guerre est hélas une constante dans l'Histoire humaine, au-delà de la tendance néfaste au repliement sur soi face aux défis de l'immigration qui caractérise notre époque. Dans ce sens, l'expérience narrative entreprise par le réalisateur Christian Petzold dans son huitième long-métrage, présenté en compétition au dernier Festival de Berlin, nous paraît être des plus probantes.

Cannes 2014 : Jimmy’s hall

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Cannes connaît et reconnaît Ken Loach depuis plus de trente ans. Avec ses douze participations en compétition officielle (et quelques autres hors-compétition ou en sections parallèles), il détient le record toutes catégories de participations avec une Palme d'or pour couronner son œuvre avec Le Vent se lève en 2006 ainsi que trois prix du jury pour Hidden Agenda, Raining Stones et La Part des anges.

Critique : Arc de Triomphe

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Cette adaptation du roman de Erich Maria Remarque, qui a déjà dû sembler assez démodée lors de sa sortie après-guerre, a regagné une pertinence insoupçonnée en notre époque de flux migratoires inégalés. Malgré son décor artificiel, vrai uniquement en termes de reconstructions hollywoodiennes friandes de clichés sur Paris, elle sait par moments retranscrire ce que cela veut dire d’être un immigré clandestin dans un pays, préoccupé par des soucis plus pressants et égoïstes que l’accueil digne des hommes, des femmes et des enfants qui y cherchent refuge.
Le Secret de l'enfant fourmi

Le Secret de l’enfant fourmi

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Cécile (Audrey Dana) part retrouver au Bénin Didier (Robinson Stévenin), son ancien compagnon qui l’a quittée brusquement, avec le vague espoir de le reconquérir et de le ramener en France. Mais le jeune homme s’est installé en Afrique durablement (il s’occupe d’une réserve, et fait notamment la chasse aux braconniers) et il laisse Cécile explorer seule les alentours. S’étant égarée en pleine brousse, cette dernière passe la nuit dans sa voiture et a la surprise à son réveil de se voir remettre sans autre forme de procès par sa mère, visiblement apeurée et qui s’enfuit aussitôt, un nourrisson endormi. Ayant en vain essayé de retrouver la trace des parents et en butte à l’hostilité générale, la jeune Française ne peut se résigner à laisser l’enfant, comme tout le monde le lui conseille, à l’orphelinat local. Didier va aider Cécile à adopter le bébé (qu’elle baptise « Lancelot », avant de revenir 8 mois plus tard le chercher). Plusieurs années tranquilles se passent près de Bordeaux, quand Lancelot (Elie-Lucas Moussoko) qui vient d’entrer au CP, se met à avoir des réactions de plus en plus étranges. Sa mère adoptive croit alors opportun de le ramener en Afrique à l’occasion d’un congé scolaire, en quête de ses racines. C’est à un « secret » douloureux qu’ils vont être confrontés.

Critique : Nevada

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Le drame carcéral compte parmi les genres les plus balisés du cinéma. Il n'y a rien d'autre à y faire pour ces hommes ou ces femmes – tiens, enfin un domaine où la parité est à peu près respectée – derrière les barreaux que de tourner en rond, quitte à ne surtout pas compter les minutes qui restent jusqu'à une hypothétique libération par voie d'évasion ou d'effacement de peine.

Critique : Fièvre

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Louis Delluc désigne aujourd'hui l'un des prix les plus importants du cinéma français. Les films de ce réalisateur, reconnu comme le premier critique de cinéma (dans son appellation la plus noble), sont étonnamment peu connus aujourd'hui. Cette Fièvre qui monte dans un petit bar marseillais est un exemple du talent d'un cinéaste décédé très jeune et qui mérite d'être redécouvert, notamment dans le cadre de la rétrospective Toute la mémoire du monde, ce dimanche 7 février à 14h, au Christine 21 (4 rue Christine, métro St Michel), précédé d'une présentation.

Critique : Self made

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La situation au Moyen orient ne prête pas à rire. En même temps, le bras de fer entre les intérêts israéliens et palestiniens s’est figé depuis des années dans un tel immobilisme douloureux qu’un nouveau point de vue sur ce cercle vicieux de la violence ne peut faire que du bien. Huit ans après la sortie de son premier film Les Méduses, Caméra d’or en 2007, la réalisatrice Shira Geffen adopte une fois de plus le rôle de l’observateur au regard franchement décalé.

Critique : Mr. Holmes

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Dix-sept ans après Ni dieux ni démons, le récit magistral des derniers jours du réalisateur légendaire James Whale, Bill Condon et Ian McKellen se retrouvent pour raconter essentiellement la même histoire. Il n’y est plus question d’homosexualité, ce qui rend sans doute Mr. Holmes moins personnel pour le réalisateur que la déchéance d’un artiste ostracisé, entre autres raisons, parce qu’il était gay.

Critique : Moi, Daniel Blake

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Ce mercredi 26 octobre est sorti le nouveau film de Ken Loach, Moi, Daniel Blake, récompensé par la Palme d’Or au dernier Festival de Cannes, la deuxième du réalisateur de Raining Stones, Ladybird ou La Part des Anges, entre autres films ancrés dans leur époque.

Critique : Le Cri du sorcier

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e Shout / Cri du sorcier n’est pas l’oeuvre de Skolimowski qui a le mieux résisté au temps mais reste à découvrir, pour sa capacité à transcender la campagne anglaise, pour ses comédiens dont la regrettée Susannah York, belle et fascinante ou Alan Bates, aussi terrifiant qu’envoûtant et pour l’audace formelle d’un des plus grands cinéastes de sa génération.

Critique : Petra

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Un film déroutant et passionnant, mêlant la recherche de soi et la rédemption ainsi que la lutte entre le bien et le mal.

Critique : Le privé

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Qu'ont en commun Elliott Gould, Dick Powell et Humphrey Bogart ? Ils se sont tout trois glissés dans la peau de Philip Marlowe, détective privé crée par Raymond Chandler, dont les romans ont été adaptés une dizaine de fois au cinéma. Si l'action se déroule dans les années 70, Marlowe lui semble pourtant vivre hors du temps. Se levant en pleine nuit acheter du pâté pour son chat, roulant en voiture datant des années 40, il va faire preuve d'une nonchalance à toute épreuve.

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Critique Express : Miroirs n° 3

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On peut avoir l'impression qu'il ne se passe pas grand chose dans ce film, véritable film sur les fantômes dans lequel n'apparait aucun fantôme, mais il n'empêche qu'y règne en permanence une grande tension et le spectateur, pris par ce qu'il devine petit à petit, ne cesse de se demander ce qui va arriver à Laura.

Test Blu-ray : Bergers

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'Bergers" est un film très documenté sur le métier (difficile !) de berger et sa partie fictionnelle est tout aussi réussie que sa partie documentaire.

Test Blu-ray : When the light breaks

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Perdre un être cher est une épreuve très difficile à vivre. Elle l’est d’autant plus lorsque les circonstances font que vous devez dissimuler à votre entourage que vous êtes en train de vivre un deuil douloureux.

Test DVD : Berlin été 42

On ne peut qu'admirer un certain nombre de scènes d'une très grande force et s'enthousiasmer pour l'exceptionnelle prestation de Liv Lisa Fries, l'interprète de Hilde.

Critique : La femme qui en savait trop

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Nader Saeivar tenait à faire ce film en soutien du mouvement "Femme, Vie, Liberté". Il l'a tourné clandestinement avant de quitter l'Iran pour aller s'établir à Berlin.