Test Blu-ray : Entre le ciel et l’enfer

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Un des aspects les plus bluffants du génie de Akira Kurosawa réside dans sa capacité de changer assez régulièrement de genre au cours d’une filmographie très fournie, tout en y affichant chaque fois une maîtrise, voire un pouvoir de création incroyables. Ainsi, alors qu’on a plutôt tendance de nos jours à se souvenir de ce réalisateur majeur du siècle dernier pour ses épopées de samouraïs, il a su œuvrer avec la même maestria dans un large éventail de genres, à l’exception notable de la comédie. Son incursion dans le domaine du policier s’est soldée par Entre le ciel et l’enfer, un magnifique thriller qui s’écarte avec panache des règles établies par exemple grâce au maître du suspense Alfred Hitchcock. L’enjeu principal du récit ne s’y résume en effet guère au dénouement d’une affaire d’enlèvement et pas davantage à la recherche fiévreuse du méchant kidnappeur. C’est le travail méticuleux de la police qui y est mis à l’honneur, dans une formidable anticipation des enquêtes scientifiques de lieux de crime qui pullulent depuis des années à la télévision et surtout grâce à une forme de narration extrêmement maîtrisée. Les états d’âme de cette dernière transmettent à leur façon détachée un sens de l’humanité hautement impressionnant.

Test Blu-ray : Rupture

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Révélé en 2002 par La secrétaire, véritable chef d’œuvre comptant parmi les plus beaux et les plus bouleversants de la décennie 2000, Steven Shainberg était repassé derrière la caméra en 2006 pour signer Fur - Un portrait imaginaire de Diane Arbus aux côtés de Nicole Kidman. Aussi, après dix ans d'absence, le fait de voir arriver son nom accolé à celui de Brian Nelson, scénariste de films d'horreur au milieu des années 2000, aura de quoi interloquer le cinéphile – néanmoins, comme il est également vrai qu'avec les scripts de Hard candy (2005) et 30 jours de nuit (2007), Nelson avait su transcender le talent de cinéaste de David Slade, étoile filante du cinéma de genre US, on ne pouvait qu'être intrigué par l'annonce de ce projet singulier.

Test Blu-ray : Les salauds dorment en paix

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Les salauds dorment en paix et les héros ont le sommeil fragilisé par le poids de la culpabilité, de la difficulté de mener à bien la lutte pour une certaine idée de la justice. Contraints de manipuler et de cacher certaines vérités pour faire exploser la vérité, ils sont contraints de se salir mais sont victimes de leurs mansuétudes. Les éléments plus sombres sont aggravés par l’apparente légèreté du ton dans les rapports entre certains des personnages, perdus par leurs actes de générosité. Beaucoup d’humour dans ce film noir qui annonce les polars paranoïaques à l’américaine et où on joue avec les fantômes. Ceux qui sont morts et ceux qui ne le sont pas vraiment pèsent sur cette histoire au rythme haletant. La mémoire de la guerre sous-tend les motivations de ceux qui luttent pour la justice dans un monde corrompu. Une critique forte des réflexes de servilité et de l’esprit de sacrifice absurde dans la communauté japonaise entre cadres et employés, qui n’hésitent pas à toutes les pratiques pour arriver à leurs fins et cacher leurs méfaits, y compris en utilisant leurs proches.

Test Blu-ray : Trois films d’Yves Robert chez Gaumont

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Si les grandes réussites de la carrière d'Yves Robert en tant que cinéaste ne sont pas toutes liées au nom de Jean-Loup Dabadie, la complicité des deux hommes aura tout de même durablement marqué les mémoires : à travers le succès du diptyque Un éléphant ça trompe énormément / On ira tous au paradis, public et critique ont découvert un duo dont la tendresse et l'humour n'empêchaient pas un regard acéré sur leurs contemporains. Si ces deux films ont définitivement marqué les années 70, la collaboration artistique de Robert et Dabadie aura permis la naissance de six longs-métrages, étalés entre 1969 et 1992.

Test Blu-ray : Les vécés étaient fermés de l’intérieur

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Au début des années 70, Marcel Gotlib et Patrice Leconte, collègues au sein de la rédaction de Pilote, commencent l'adaptation des aventures de Bougret et Charolles, créées par Gotlib et publiées dans Rubrique-à-brac ; après plusieurs mois de tournage et autant de soucis de production, Les vécés étaient fermés de l'intérieur sortira finalement sur les écrans français en janvier 1976, dans l'indifférence générale.

Test Blu-ray : Incarnate

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Au fil des années, Jason Blum s’est constitué, comme Roger Corman avant lui, un cheptel de cinéastes « maison », à la différence près que Blum ne mise pas systématiquement sur de jeunes cinéastes, mais va aussi taper dans les réalisateurs de la « A List » Hollywoodienne désireux de décompresser loin des gros studios.

Test Blu-ray : Paterson

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Si vous avez un jour aimé un film de Jim Jarmusch, il y a de fortes chances que vous aimeriez également tous les autres ! En effet, la filmographie du réalisateur brille par une incroyable cohérence dans la forme et le fond, à laquelle il est en même temps compréhensible de rester hermétiquement fermé. En tout cas, Paterson y ajoute un élément honorable

Test DVD : La bataille géante de boules de neige

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Ne vous laissez pas tromper par le titre bon enfant, La bataille géante de boule de neige possède une tonalité sombre, malgré une bonne dose d'humour (notamment grâce à un adorable Saint-Bernard péteur), des personnages bien conçus et attachants (dont un incorrigible pacifiste) et une animation passe-partout. Il s'agit plus d'une allégorie détournée de la guerre (l'un des enfants a d'ailleurs perdu son père lors d'un conflit non identifié) que d'un simple divertissement d'action, sans que cela ne soit exagérément appuyé. Les adultes sont étrangement absents lors de ces affrontements malgré son implacable dérive. La fin de ce conte familial loin d'être innocent devrait tirer quelques larmes aux plus petits. La chanson de fin est interprétée par Céline Dion.

Test Blu-ray : Norm

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Loin d'être une bête féroce, Norm est un ours polaire guère qui se laisse bien facilement attendrir par ses proies au lieu de les croquer. Il possède le même pouvoir que son grand-père, le roi de l'Arctique, celui de pouvoir se faire comprendre des humains. Guère pris au sérieux pas sa communauté, il va affirmer ses capacités de leader lorsque Mister Greene, un vil entrepreneur, va tenter d'installer des maisons modernes sur la banquise, sans se soucier des conséquences sur la faune locale.

Test Blu-ray : Joyeux bordel !

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Soirées trop arrosées, virées nocturnes, mariages « out of control »... Le thème de la fête qui dérape et devient incontrôlable est au cœur de la comédie américaine depuis quelques années, en particulier depuis le succès de Very bad trip en 2009. Si les films se rattachant à ce thème comportent un certain nombre de « passages obligés » et finissent forcément un peu par tous se ressembler vaguement, Joyeux Bordel ! parvient néanmoins à tirer son épingle du jeu grâce à un élément souvent négligé dans ce genre de comédies : une batterie de personnages, tous soignés, attachants, relativement crédibles et traités sur un pied d’égalité par une narration qui leur permet d’exister au-delà de la simple « silhouette » uniquement destinée à amener un rire ou un sourire au spectateur.

Test DVD : Cigarettes et chocolat chaud

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L’immense succès critique et populaire du charmant Little Miss Sunshine en 2006 a influencé de nombreux cinéastes et auteurs français, et ouvert la voie à de nombreux films apparaissant aujourd’hui comme des « enfants » du road movie familial de Jonathan Dayton et Valerie Faris. Des rejetons le plus souvent très agréables par ailleurs, reprenant non seulement le flambeau du « feel good movie » mais également celui du portrait de famille légèrement barrée et/ou dysfonctionnelle.

Test Blu-ray : Le dîner de cons – Réédition 2017

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Plus gros succès en salles de la carrière de Francis Veber (même son chef d’œuvre La chèvre n’avait attiré « que » sept millions de spectateurs dans les salles obscures en 1981), Le dîner de cons demeure, presque vingt ans après sa sortie, une comédie toujours aussi efficace, courte, rythmée et surtout très drôle, enchainant une série de passages assez irrésistibles, dont beaucoup sont depuis devenus carrément cultes (« Ah bon il a pas de prénom ? »). Si bien sûr l’héritage du théâtre est toujours très présent au cœur du film (on ne bouge quasiment pas de l’appartement de tout le film), cela n’empêche en rien l’ensemble de fonctionner parfaitement, au point d’en devenir un véritable modèle de vaudeville, aux rouages certes un poil apparents, mais toujours efficaces et inspirés. Une belle réussite.

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Test Blu-ray : The Last of Us – Saison 2

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Test Blu-ray : I Love Peru

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I Love Peru est un docufiction burlesque dans lequel Raphaël Quenard joue son propre rôle avec une sacrée dose d’auto-dérision. Co-réalisé avec Hugo David, le film s’impose comme un curieux objet filmique, à mi-chemin entre l’autoportrait déglingué, le trip mystique et le journal intime d’un acteur en pleine crise d’ego...