Test Blu-ray : Paranoïa

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L’exploit technique est de taille : Paranoïa a été tourné du début jusqu’à la fin avec un téléphone portable dernière génération. Toutefois, l’aspect visuel du film s’en ressent à peine, puisque les perspectives claustrophobes ou paranoïaques qui rendent le récit si oppressant ne nous paraissent guère dépendre directement de cet appareil d’enregistrement dans l’air du temps. Une fois de plus aux commandes derrière la caméra par le subterfuge de son pseudonyme de chef opérateur Peter Andrews, le réalisateur Steven Soderbergh emploie plutôt l’image dans une finalité dramatique, grâce justement à ces compositions de plan qui instaurent la solitude et l’insécurité du personnage principal, avant même que les détails de la perturbation sérieuse de sa sphère privée ne soient révélés. D’un point de vue strictement formel, le film peut donc tenir sa promesse de nous plonger dans la psychose déroutante d’une femme dont le rôle de victime subit quelques variations pas sans intérêt. Et puis, le gadget du téléphone portable apparaît également dans le champ, en tant que bouée de sauvetage illusoire dans ce microcosme étouffant, quasiment d’office incapable d’établir un lien psychologiquement sain avec le monde extérieur.

Test Blu-ray : Bajirao Mastani

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"Bajirao Mastani" est un spectacle total à même de réunir tous les publics, du cinéphile pur et dur à l’amateur de fresques historiques pleines d’action en passant par les passionné(e)s de films romantiques

Test DVD : Roulez jeunesse

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Éric Judor, loin des rôles auxquels il nous avait habitué, est la tête d’affiche de Roulez jeunesse, une comédie mélancolique où il s’improvise papa poule en une journée. Une nette évolution pour l’acteur.

Test Blu-ray : Une pluie sans fin

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Mise sur le devant de la scène internationale au début des années 2000 avec une série de gros succès populaires appartenant pour la plupart au cinéma de genre, la « nouvelle vague Coréenne » a vu l’émergence de cinéastes majeurs, et a littéralement révolutionné le petit monde du polar international. En effet, on était jusqu’ici convaincus que de tous les cinémas du monde, il n’y avait que la Corée du Sud pour nous livrer avec une telle régularité des polars aussi originaux et radicaux, dont la brutalité n’a d’égale que la folie furieuse. Peut-être grâce à [ou à cause de] sa réglementation très stricte sur les armes à feu, le pays du Matin calme nous assénait tous les deux-trois ans d’un thriller d’une singularité et d’une classe qui imposent immédiatement le respect.

Test Blu-ray : Les indestructibles 2

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2004 : une famille de super-héros débarquait sur nos écrans. Quatorze ans après, elle est de retour dans Les Indestructibles 2 et n’a pas vieilli, l’histoire reprenant là où elle s’était achevée avec le Démolisseur…

Test Blu-ray : Fleuve noir

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D'entrée de jeu, avec son titre faisant référence à l'une des plus grandes maisons d'édition françaises spécialisée dans le roman policier populaire, Fleuve noir affiche clairement son appartenance à une certaine mouvance du polar littéraire, navigant dans les eaux troubles du thriller à tendance glauque peuplé de personnages borderline. Porté par la prestation extraordinaire d'un Vincent Cassel en grande forme, le film d'Erick Zonca prend donc rapidement le chemin du polar suffocant, mettant en scène l'affrontement de deux personnalités opposées : le flicard bourru, alcoolique, sale, désabusé et instinctif (Cassel) se heurtera donc à l'intellectuel au comportement suspect, trop lettré pour être honnête et supposément homosexuel (Romain Duris). L'outrance de cette situation de départ pour le moins scabreuse se retrouvera dans le jeu des deux comédiens, souvent aux limites du cabotinage, mais toujours parfaitement dans le ton, au service d'une intrigue en rajoutant encore dans le sordide à chaque nouveau rebondissement.

Test Blu-ray : Break

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Il y a de fortes chances pour que Break soit né du succès de la franchise Step up, également connue sous la dénomination Sexy Dance. Avec plus de 650 millions de dollars de recettes cumulés au box-office entre 2006 et 2014, le carton des films de la saga Step up ne s’est jamais réellement démenti, en France comme dans le reste du monde : les trois derniers films en date de la série ont d’ailleurs tous flirté avec le million d’entrées dans l’hexagone. Si le distributeur français SND espérait peut-être lancer avec Break un équivalent français de la franchise américaine, les choses ne se sont malheureusement pas déroulées comme prévues, le film n’étant parvenu à réunir que 150.000 spectateurs sur un circuit de 230 salles.

Test DVD : The strange ones

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Les réalisateurs, de façon très astucieuse, jouent avec l'imagination des spectateurs et ont fait en sorte que, chaque fois qu'on croit tenir une réponse à une des nombreuses questions qu'il est normal de se poser, elle est presque aussitôt démentie et assortie d'une nouvelle question.

Test DVD : Budapest

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En France, quand un cinéaste décide de se lancer dans le cinéma de genre, c'est pour la vie. Xavier Gens casse les codes en réalisant Budapest, une comédie écrite et interprétée par Manu Payet, avec Mr Poulpe et Jonathan Cohen...

Test Blu-ray : Skyscraper

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Selon la génération à laquelle vous appartenez, vous rapprocherez ce film-ci, entièrement dépourvu d’originalité, soit de La tour infernale de John Guillermin, soit de Piège de cristal de John McTiernan. Du premier, Skyscraper a vaguement hérité le frisson du feu qui se fraie sans ménagement son chemin à travers les hautes sphères de la mégalomanie humaine, au détail près que le travail exemplaire des pompiers mis en valeur dans le film catastrophe des années 1970 est supplanté ici par la toute-puissance informatique, à la fois l’enjeu de toutes les convoitises et en mesure d’éteindre le brasier infernal en à peine quelques secondes. Du deuxième, on retrouve les grandes lignes dramatiques de la guerre des nerfs et des armes improvisées dans un immeuble désert, mais là encore sans la moindre verve scénaristique ou formelle, susceptible de conférer un minimum de personnalité à ce spectacle fâcheusement aseptisé. La mécanique de la menace qui est censée monter crescendo s’enraye en effet très vite, faute de méchant charismatique dans l’équilibre ennuyeusement manichéen de l’intrigue. Et les prouesses physiques du héros, capable de toujours s’accrocher in extremis à la bonne ligne de vie, ne font qu’ajouter à la longue à l’impression d’esbroufe bancale qui se dégage de l’ensemble du film.

Test DVD : Le Roi Scorpion – Le livre des âmes

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Si vous êtes un lecteur assidu de la section Blu-ray / DVD de critique-film.fr (et en toute objectivité, on vient bien mal comment il pourrait en être autrement vu le rendement et la qualité des textes qui s’y succèdent tous les jours !), le nom de Don Michael Paul ne vous sera probablement pas inconnu. En effet, ce cinéaste du système D est en l’espace de quelques années devenu le pourvoyeur officiel des nombreux DTV ou « Direct To Video » produits et distribués par Universal Pictures. Après Sniper 5 et 6, Un flic à la maternelle 2, Tremors 5 et 6 ou encore, plus récemment, le très intéressant Death race 4 (lire notre atricle), Don Michael Paul arrive donc fort logiquement aux commandes du Roi Scorpion : Le livre des âmes, cinquième épisode de la saga initiée par Chuck Russell en 2002, qui était déjà dérivée de la saga La momie de Stephen Sommers.

Test DVD : À quoi tu penses-tu ?

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Comme son titre peut le laisser deviner, À quoi tu penses-tu ? est un film « gigogne », s’amusant à renvoyer un miroir vers le spectateur dans une mise en abyme aussi ambitieuse que franchement inattendue au cœur d’un film français. Film dans le film dans le film, suivant les errances rêveuses d’un héros schizophrène au cœur d’un univers l’étant tout autant, le film de Didier Kaminka apparaît, avec le recul, comme à la fois très ambitieux et très en avance sur son temps. A l’image de son affiche, surréaliste, rappelant une toile de Dali (en fait, il s'agissait de la réinterprétation d'une toile célèbre de Dominique Appia), À quoi tu penses-tu ? ne cesse de surprendre, part dans tous les sens, et s’avère véritablement unique.

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Test Blu-ray 4K Ultra HD : Casper

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Deauville 2025 : la compétition

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