Test Blu-ray : Room

3
Le genre de fait divers sordide à l’origine de l’histoire de Room aurait pu donner lieu à toutes sortes de traitements choquants. Le dispositif – hélas inspiré de la réalité – de la femme séquestrée pendant des années en guise de jouet sexuel par des crapules sadiques est à lui seul si désespérant et révoltant que toute exploitation par le biais de la fiction risque d’apparaître scandaleusement opportuniste. L’exploit du film de Lenny Abrahamson consiste alors à contourner habilement les aspects les plus glauques de cette affaire, qui seraient davantage à leur place dans un film d’horreur, pour mieux se concentrer sur les relations humaines ayant persisté tant bien que mal au cours du calvaire d’abord physique, puis psychologique des personnages. Car le récit n’est point conçu à la manière d’un thriller conventionnel, où la libération de la captivité serait vécue comme le point d’orgue final d’un suspense insoutenable. La répartition en deux parties distinctes du film permet au contraire à la narration de se pencher sur ce qui compte réellement dans ce contexte périlleux : la rage de survivre coûte que coûte, malgré une existence brisée par la plus perverse des cruautés humaines.

Test Blu-ray : Silent running

1
Dans les années 70, et avant l’avènement de Star Wars, la science-fiction américaine n’avait de cesse de surprendre le spectateur. Après l’électrochoc 2001, odyssée de l’espace (Stanley Kubrick, 1969), bien des cinéastes ont décidé d’utiliser le genre afin de proposer une réflexion philosophique sur la place de l’homme dans l’univers, façon plus ou moins détournée de confronter le comportement de l’homme vis-à-vis de son environnement immédiat. Destruction de la nature, guerres, dérives totalitaires ou scientifiques… Que restera-t-il à l’avenir du monde dans lequel nous vivons ? D’Abattoir 5 (George Roy Hill, 1972) à Phase IV (Saul Bass, 1974) en passant par Silent running (Douglas Trumbull, 1972), L’homme qui venait d’ailleurs (Nicholas Roeg, 1976), La planète des singes (Franklin J. Schaffner, 1968), Soleil vert (Richard Fleischer, 1973) ou même THX 1138 (George Lucas, 1971), tous ces films semblaient s’interroger sur l’état du monde que l’homme laisserait aux générations futures. Une préoccupation qui résonne d'ailleurs très largement chez d'autres cinéastes à l'époque de l'avènement du « Nouvel Hollywood » qui, guerre du Vietnam oblige, fait de l'humain et d'une opposition farouche à toute forme de guerre ses sujets de prédilection.

Test Blu-ray : The revenant

3
On se souvient d’Alejandro González Iñárritu pour Amours chiennes et pour 21 grammes, pour ce goût du film d’auteur choral aux personnages forts et dont les tourments étaient explorés sans complaisance. Au début des années 2000, nous pensions alors découvrir un cinéaste dont le discours ne cesserait de nous questionner. Vint alors Babel et sa vulgarisation sauvée par un aspect solaire et un dispositif un peu superficiel (l’effet papillon), mais ne manquant pas d’un certain charme – osons – d’une certaine poésie. Depuis l’année dernière et passé un Biutiful plus intéressé par un paratexte misérabiliste que par un texte qui ne disait plus grand chose, nous découvrons un nouvel Iñárritu. Cette nouvelle version de lui-même, c’est celle d’un cinéaste performer, qui n’a pas manqué de séduire le jury des Oscars avec Birdman et son plan-séquence d’1h59 qui fut – entre autres – récompensé des deux plus hautes distinctions de la compétition (meilleur film et meilleur réalisateur). Après une courte année, le mexicain entend bien capitaliser et s’inscrire dans une nouvelle performance avec The revenant, un survival en solitaire prenant place dans l’Amérique coloniale.

Test Blu-ray : Chair de poule

1
Si les exécutifs de Sony à Hollywood ont décidé aujourd’hui d’adapter l’univers de R.L. Stine au cinéma, c’est sans doute que l’un des jeunes créatifs les plus influents du studio a du développer une sorte de nostalgie concernant la série d’ouvrages « horrifiques » pour enfants et/ou de la série TV qui en fut dérivée dans les années 90. En matière de modes, chacun sait qu’il faut battre le fer quand il est chaud, et Sony ne pouvait espérer réaliser un blockbuster familial en se basant sur l’éventuelle nostalgie d’une poignée de quasi-trentenaires qui ont tout oublié/refoulé du mauvais goût des 90’s, qui allait de Chair de poule aux 2 be 3 en passant par les pin’s, les sacs bananes ou les totoches.

Test Blu-ray : Mara et le démon de feu

0
Suite à plusieurs gros succès au box-office mondiale, les adaptations de romans issus de la littérature « jeunesse » se sont multipliées ces dernières années. Plus étonnant encore, certains pays n’hésitent pas à faire la nique aux États-Unis en livrant leurs propres adaptations de romans n’étant pas forcément américains : on pense par exemple au sympathique Demain, quand la guerre a commencé (2010), en provenance d'Australie, au finlandais Les Twinners et la malédiction de Souptown (2015), ou encore à la trilogie Rouge saphir (2013) / Bleu rubis (2014) / Vert émeraude (2016), qui nous vient d’Allemagne.

Test Blu-ray : Anomalisa

0
Révélé en 1999 par Dans la peau de John Malkovich dont il a signé le scénario, Charlie Kaufman a pendant quelques années trainé ses guêtres aux côtés de deux clippeurs de génie devenus les cinéastes les plus « hype » de la scène indépendante, Spike Jonze et Michel Gondry. En 2008 néanmoins, il passerait à la réalisation avec Synecdoche, New York, et avait depuis lors un peu délaissé le cinéma pour se concentrer sur d’autres activités, en partie parce qu’il ne trouvait plus de financement auprès des studios pour mettre en scène ses bizarreries cinématographiques.

Test DVD : Los Hongos

1
Oscar Ruíz Navia et son co-scénariste César Acevedo insistent avec finesse sur la cohabitation de générations qui vivent sans conflit, du moins en apparence, dans des mondes qui n'ont pas grand chose en commun.

Test DVD : Navy seals : Battle for New Orleans

0
Vendu par une excellente et très habile bande-annonce ne révélant pas du tout son budget de misère, Navy seals : Battle for New Orleans est donc débarqué en France il y a quelques jours, certains cinéphiles y voyant une suite tardive de Navy Seals - Les meilleurs (Lewis Teague, 1990), film de guerre à l’ambiance très 90’s et porté par l’interprétation de Charlie Sheen et Michael Biehn. La mode étant aux reboots ou aux suites tardives (honnêtement, qui avait vu venir Un flic à la maternelle 2 ?), cela n’étonnait personne outre mesure. En revanche, la découverte du film a quant à elle de quoi surprendre.

Test Blu-ray : The end

1
Dernier film en date de Guillaume Nicloux, tourné en l'espace de quelques jours de disponibilité dans l'emploi du temps de Gérard Depardieu, The end est un film pour le moins étrange, qui demandera au spectateur un total « lâcher prise » s'il désire réellement apprécier le spectacle qui lui est montré. De l'aveu même du réalisateur, le scénario de The end est la retranscription d'un de ses rêves, et la construction narrative de l'ensemble ne manquera en effet pas de surprendre, voire même de déstabiliser. On passe assez brutalement d'une idée à une autre, d'un personnage à un autre, voire même d'une séquence à une autre : il convient de se laisser porter par l'ensemble sans chercher à tout prix à donner du sens.

Test Blu-ray : The quest / The order (Van Damme)

0
Après vous avoir parlé du premier hier, on poursuit donc aujourd’hui avec le second coffret ou « bi-pack » de cette vague très attendue initiée par Metropolitan, contenant The quest - Le grand tournoi (1996) et The order (2001).

Test Blu-ray : Black eagle / Full contact (Van Damme)

0
Metropolitan Vidéo se décide enfin à proposer aux cinéphiles les débuts de la carrière de Jean-Claude Van Damme en Haute Définition. La première livraison sera composée de Black eagle – L’arme absolue (1988) et Full contact (1990).

Test DVD : Deathgasm

2
Le cinéma horrifique Néo-Zélandais n’est pas mort ! Presque trente ans après les premiers délires gore de Peter Jackson avec Bad taste, un an après Housebound, voici donc venir Deathgasm, et ses métaleux confrontés à une horde de zombies. Écrit et réalisé par Jason Lei Howden, ancien artiste de chez Weta Digital (la boite d’effets spéciaux créée par Peter Jackson justement), le film développe son histoire de « fin du monde » sur un ton volontairement très gras et potache, rempli de vannes potaches, pipi-caca ou en dessous de la ceinture.

Derniers articles

Test Blu-ray : Coffret Sissi – L’intégrale

0
Les films de la saga Sissi ont la réputation d’être des bonbons sucrés pour les yeux, mais en réalité ce sont des machines à fabriquer du kitsch impérial, des usines à rêves où Romy Schneider prend les atours d'une icône éternelle, figée dans une robe qui semble avoir été cousue par des anges aux fesses joufflues.

Critique Express : Une enfance allemande – île d’Amrum 1945

Le film repose en grande partie sur les épaules d'un jeune adolescent qui n'avait aucune expérience de comédien :  Jasper Billerbeck apporte une grande sincérité dans son jeu et il est pour beaucoup dans la douceur que dégage le film malgré la dureté de la situation vécue par les protagonistes.

Test Blu-ray : Dr Wai

0
Dans Dr Wai, les coups de pied volent comme des pigeons effrayés sur une place de marché un jour de distribution de tracts pour LFI, et les chorégraphies câblées s’enchaînent avec une précision qui ferait rougir un cocu suisse.

Test Blu-ray 4K Ultra HD : Jarhead – La fin de l’innocence

0
Jarhead, la fin de l’innocence n’est pas un film de guerre classique, mais un film sur l’attente, sur le vide qui ronge plus sûrement que les balles. Sam Mendes y transforme le désert saoudien en salle d’attente géante, où les Marines se consument dans l’ennui et la frustration, comme s'ils étaient les figurants d’un blockbuster qui ne démarre jamais.

Avis sur les casinos en ligne 2025 : Les plateformes les plus fiables analysées

0
Le marché des casinos en ligne en France ne fait que grandir. Il y a plein de sites différents ! Et chaque plateforme propose...