Critique : Réparer les vivants
Plaidoyer très utile en faveur du don d'organe, "Réparer les vivants" ne peut pas, pour autant, être considéré comme un grand film de cinéma, des faiblesses scénaristiques et de trop nombreuses baisses de régime interrompant régulièrement l'intérêt qu'on peut lui porter.
Critique : La Mort de Louis XIV
Derrière chaque mythe se cache un homme. Adage que l’on pourrait attribuer d’une certaine manière à la définition du cinéma d’Albert Serra. En effet, le cinéaste catalan n’a eu de cesse de gratter le vernis mythologique nimbant certains personnages légendaires, fussent-ils fictionnels ou réels, afin de leur apposer une trivialité plus « humaine ». Dans Le Chant des Oiseaux, les Rois Mages, en quête de l’enfant Jésus, errent dans les steppes désertiques, bivouaquent à même le sol, observent les étoiles dans l’espoir d’y trouver des signes… Serra nous rappelle constamment qu’ils sont des êtres-humains avant tout, assujettis aux besoins corporels inhérents à ceux-ci. Tel Casanova reniflant ses matières fécales dans Histoire de ma Mort, chaque métrage de Serra souligne cette coexistence constante entre l’aura supposée « extraordinaire » du personnage et son caractère humain le rendant plus banal, voire, dans certains cas, plus vulgaire. Plus fragile également, à l’image de l’agonie du roi Soleil dans son dernier métrage, manière de rappeler l’aspect éphémère de chaque être.
Critique : Jack Reacher : Never go back
S’il y a bien quelque chose que l’on peut reconnaître à Tom Cruise, c’est l’exigence qu’il peut mettre dans la conception de chacun de ses films. Car, quoi que l’on puisse dire de lui, il ne doit pas y avoir grand monde pour contester ses choix de carrière. Son nom sur l’affiche d’un film est depuis longtemps un label de qualité, et c’est avec confiance que l’on rentre donc dans la salle projetant son nouveau film. En 2012, un nouveau « héros » arrivait sur nos écrans. Adapté d’un roman de Lee Child, Folie furieuse, qui était déjà le 9ème tome des aventures de Jack Reacher, et réalisé par Christopher Mc Quarrie, le premier Jack Reacher avait constitué une bonne surprise, doublée d’une bonne nouvelle pour le genre espionnage. Car hormis l’immortel James Bond et Jason Bourne, rares sont les films du genre récents ayant réussi à lancer une franchise un tant soit peu lucrative. Doté d’une intrigue solide, d’un personnage campé avec charisme par Tom Cruise, et de scènes d’action basées essentiellement sur des combats à mains nues à la violence sèche, le film avait réussi à convaincre à peu près tout le monde, le grand public comme la critique. Il paraissait donc évident qu’une suite verrait le jour, et cette dernière ne déçoit pas, donnant cette sensation agréable de retrouver un personnage qui nous avait manqué, effet rassurant s’il en est, et que l’on ne pensait pas forcément ressentir ici.
Star Wars Rogue One : bande-annonce + affiche finales
Pile deux mois avant la sortie du premier spin-off de la saga Star Wars, le 14 décembre, voici l'affiche officielle définitive qui réunit les...
Exposition : L’Art des Studios d’Animation Walt Disney – Le Mouvement par Nature
Entendez-vous ce sifflement qui résonne dans la capitale ? Mais oui, c’est celui de Mickey à bord du Steamboat Willy qui va jeter l’ancre sur...
La Roche-sur-Yon 2016 : Brothers of the Night
La précarité, à la fois matérielle et affective, devient-elle plus soutenable lorsqu’on l’emballe dans une esthétique sublime ? Et le documentaire ne bascule-t-il pas du côté de la fiction, dès que les moindres faits et gestes sont soumis à une mise en scène méticuleusement travaillée ? La première incursion de Patric Chiha dans le registre du documentaire suscite chez nous ce type d’interrogation ou, autrement dit, un dilemme entre la forme et le fond, qui relèvent pourtant tous les deux d’une approche visiblement viscérale de la part du réalisateur.
Test Blu-ray : Showgirls – Édition définitive
20 ans. Il aura fallu 20 longues années pour que Showgirls se voie enfin réhabilité. Du moins, c'est le temps qui fut nécessaire à une certaine frange de la critique française afin de comprendre qu'elle avait devant les yeux un véritable chef d’œuvre.
Critique : Propriété Privée
Depuis l’implantation d’une succursale aux Etats-Unis, Carlotta a initié un travail d’exhumation du cinéma américain indépendant. Dans cette optique de travail de défrichage, Carlotta opte généralement pour des œuvres peu connues du public cinéphilique français. Ainsi, en juin 2016, ils ont été à l’origine de la réédition du documentaire The Endless Summer consacré au surf qui, sous son aspect léger et solaire, ne se départ pas d’une vision légèrement ethnocentriste – un trait que l’on retrouve souvent au sein de la mentalité américaine – dans sa description des mœurs de par le monde. En dépit de cet état de fait, The Endless Summer a ce charme suranné, une forme d’ingénuité qui est surtout la vision fantasmée d’une époque et d’un lieu en particulier : la Californie, à l’orée des années 60. Une humeur désuète et innocente, que l’on peut également ressentir à l’écoute des premiers albums des Beach Boys : soleil, plage, filles en bikini, danse et surf… Dans le cadre de leur nouvelle ressortie, Propriété Privée, le ton est tout autre. Plus sombre, plus vénéneux, le long-métrage de Leslie Stevens préfigure, d’une certaine manière, Charles Manson et la perte d’innocence de l’ère Hippie, lorsque les premières remontées d’acide LSD 25 eurent un effet dévastateur sur certaines psychés fragiles et torturées.
L’actualité DVD et bluray : sorties septembre 2016
Retrouvez ici les tests des principaux DVD et bluray sortis en septembre 2016 chroniqués par nos rédacteurs Mickael Lanoye et Jean-Jacques Corrio qui nous...
Paul Verhoeven de retour aux Fauvettes en septembre
Le réalisateur néerlandais Paul Verhoeven ne quitte plus l’actualité cette année ! Après avoir été l’un des invités d’honneur de la quatrième édition du festival Toute la mémoire du monde en février dernier et après avoir présenté son dernier film, Elle avec Isabelle Huppert, au Festival de Cannes au mois de mai, il est en quelque sorte rappelé à l’attention des cinéphiles franciliens par le biais d’une rétrospective partielle aux Fauvettes, intitulée « Verhoeven Recall ».
François Ozon invité aux Fauvettes en septembre
Changement de registre radical aux Fauvettes à la rentrée, où le réalisateur François Ozon, à l’œuvre viscérale, stylisée et iconoclaste, succède à l’éthéré Terrence Malick. A partir du 31 août et jusqu’au 27 septembre, une rétrospective partielle de sa filmographie sera montrée dans les salles du cinéma de répertoire du côté de la Place d’Italie.
L’actualité DVD et bluray : sorties août 2016
Retrouvez ici les tests des principaux DVD et bluray sortis en mai 2016 chroniqués par nos rédacteurs Mickael Lanoye et Jean-Jacques Corrio qui nous...



















